arch/ive/ief (2000 - 2005)

L'officier de gendarmerie Van Keer est celui qui, lors de l'affaire Dutroux, avait déclaré devant les caméras de télévisions belges que si les parlementaires belges continuaient de critiquer injustement la gendarmerie, celle-ci pourrait très bien "sortir certains dossiers" ...

Cet officier a donc publiquement :

menacé nos parlementaires,
reconnu implicitement que la gendarmerie pratiquait la rétention de dossiers.
Suite à cette intervention télévisée, cet officier n'a fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire ni sanction administrative. Pas de réaction de la presse, ni des parlementaires, ni du ministre de l'intérieur.

Manifestement, les dossiers auxquels faisait allusion l'officier devaient être effectivement vraiment "embarrassants" pour certaines personnes au pouvoir ...

Quelques années plus tard, dans le cadre des nombreuses manifestations antimondialistes, dont de nombreux témoignages confirment pourtant que la presque totalité des violences ont été commises par des policiers en uniformes ou en civil (voir témoignages ci-dessous), on retrouve sur les antennes de la RTBF, l'officier Van Keer (devenu "policier fédéral") se plaindre du manque d'effectif pour "protéger la population".

La protéger contre quoi ? Contre les violences des services de police ?

La police va nous protéger contre elle-même, c'est ça ?

Il est primordial que les services de police, qui sont indispensables pour la viabilité d'une société démocratique, soient enfin mis au pas par le pouvoir démocratique. Les services de police ne peuvent être le terrain de jeux de cowboys aux dérives autoritaires. Ils nous faut des policiers psychologiquement matures et professionnellement aptes à agir dans les règles et le respect de la démocratie.