arch/ive/ief (2000 - 2005)

Wereldjongerenfestival interventie over Congo in "Anti-imperialist tribunal"
by Wouter Van Damme Thursday August 16, 2001 at 12:05 AM
woutervd@pi.be

Op het Vijftiende Wereldjongerenfestival in Algiers bracht Sofie Merckx van de Belgische delegatie volgende aanklacht in het "Anti-imperialistisch Tribunaal" naar voor. Ze vroeg het Tribunaal de Amerikaanse agressie in Congo te veroordelen en het Congolese volk en zijn regering te steunen.

"I am Sofie Merckx of the Belgian delegation and of the Workers' Party of Belgium.

There is a war going on in Congo!
On T.V. they tell us it is a civil war!
I tell you it's not a civil war.
We have to know that imperialism uses many tactics. They aggress countries directly, but in this case they use other Africans to play their bloody game.

In 1997 Kabila came to power with the support of the people and by armed struggle.
American imperialism thaught he would become their new puppet.
Kabila started to build up a new country and gave the Congolese people hope by bringing stability. For example, a new Congolese Frank.
But the Americans immediately started planning a war against him.

In August 1998 the Ruandese Army attacked Congo.
This little country started with military actions 1500 km from its boarder near to the capital, Kinshasa.
How can a little country as Rwanda have the military means to fly over 3000 soldiers?
We have lots of proofs about how American soldiers were very active. Two army boats of the US, who were before the coast of Congo, were co-ordinating all the actions.
With the support of Angola and the people of Kinshasa the aggressors couldn't take over the capital.
But the aggressors also attacked the east of Congo. Until today a great part of Congo is occupied.

Why, what does the imperialists search in Congo?
The UN published a report condemning the stealing of natural resources in Congo, for example coltan. This is a mineral used over the entire world in the construction of mobile phones.

We want to denounce this war.
People have to know that in the east of Congo a genocide is going on.
This report (Sofie showed the report to the public) of the International Rescue Community states that over three million people all ready died since August 1998.
They died of direct violence, of hunger and diseases, all consequences of war.

The festival should pronounce its solidarity with the Congolese people and government, trying to defend their country and build up real national independence.
Many more countries and people should follow the way of Angola, Zimbabwe and Namibia, who all ready support the Congolese. (applause from the audience)
Peace in Congo can bring peace all over Africa.

Down with imperialism and colonialism!
Long live the Congolese people!
Long live international solidarity!"

Een vraagje aan de kdn. Merckx, Pestieau e.a.
by Jan Dumolyn Friday August 17, 2001 at 02:53 PM
jan.dumolyn@rug.ac.be

Gewoon ter informatie: hebben jullie ook een interventie gemaakt over de repressie van de Algerijnse regering tegen de opstand in Kabylië?


Un Festival mondial de la jeunesse en trompe-l'œil
Le pouvoir n'a pas lésiné pour donner à l'Algérie une image de normalité

Par José Garçon, Libération, 9 août 2001

«Ce pouvoir qui se nourrit de mensonges et veut faire croire, derrière la répression et la fuite en avant, à une Algérie virtuelle.»
L'éditorialiste du «Matin»

Il aura fallu transformer Alger en forteresse pour que la révolte qui gronde dans la société ne vienne pas perturber l'inauguration du XVe Festival mondial de la jeunesse. Pour le président Bouteflika, qui n'en finit pas de lorgner vers les années 70, la tenue à Alger d'une grand-messe née de la guerre froide et de ce qu'on appelait le camp socialiste et l'anti-impérialisme devait donner au monde entier l'image d'une Algérie revenue à la «normalité» après avoir «vaincu le terrorisme». Une occasion aussi de redorer le blason d'une poignée de généraux assumant la réalité du pouvoir depuis quatre décennies, mais redoutant des poursuites internationales dix ans après le début d'une «sale guerre» qui continue à faire des victimes. Rien n'aura donc été négligé pour camoufler, à coup de peinture, de rénovation bâclée et d'installations électriques, la misère et la décrépitude d'une capitale où les rares espaces verts partent mystérieusement en fumée les uns après les autres au désespoir des Algérois.

Logiques opposées. Pour les jeunes Algériens, la tenue même de ce qu'ils appellent «un carnaval» est indécente au moment où certains d'entre eux peuvent encore mourir après avoir été grièvement blessés au cours de la répression des émeutes qui ont secoué la Kabylie et d'autres régions du pays. Coordination des tribus et villages de Kabylie, associations de jeunes, comme RAJ, ont donc utilisé le Festival pour poursuivre la mobilisation et accentuer la pression sur le pouvoir. Et pour dénoncer devant des délégations étrangères, venues finalement bien moins nombreuses que l'espérait Alger, «le vrai visage d'un pouvoir qui dépense 380 millions de dinars (5,79 millions d'euros) pour faire croire que le pays n'est pas en crise, alors qu'on s'y enfonce chaque jour davantage». Ces deux logiques opposées ne pouvaient évidemment cohabiter, les autorités étant obsédées par la crainte de voir leur fête tourner à la Bérézina. Cela aurait été le cas si des centaines de milliers de manifestants avaient défilé dans la capitale aux cris de «pouvoir assassin», comme cela a été le cas à deux reprises avant que toute marche y soit interdite.

Dans ce contexte, l'ouverture même du festival sans incident majeur, du moins jusqu'à hier soir, constitue un succès pour Alger, le doute ayant plané presque jusqu'au bout sur un boycott international massif. Mais pour cela, les militaires auront dû boucler pendant plus de vingt-quatre heures la capitale et toute une région. Et interdire... un concert de Gnawa Diffusion prévu par les jeunes de Raj. Ils auront ainsi montré, une fois de plus, à quel point ils sont coupés de leur rue. «Il y a, remarque un diplomate algérien, quelque chose de dément à célébrer la jeunesse et la liberté dans une capitale sous haute surveillance policière, quand toute la jeunesse du pays est sacrifiée, sans avenir et qu'elle descend depuis quatre mois dans la rue au moindre prétexte pour crier sa révolte face aux restrictions draconiennes des libertés et à la hogra», ce mépris teinté d'injustice dans lequel le pouvoir tient la population.

Fuite en avant. L'éditorialiste du quotidien Le Matin ne dit pas autre chose. Evoquant ce «festival îlot dans un pays exsangue», il dénonce «ce pouvoir qui se nourrit de mensonges et veut faire croire, derrière la répression et la fuite en avant à une Algérie virtuelle [...] et à la fausse grandeur d'un pays éclipsé de la scène des vivants». Face à cela, la mobilisation d'une partie importante de la société pour tenter une contre-manifestation pacifique aura rappelé qu'il existe dans le pays une revendication démocratique que les autorités n'ont de cesse d'étouffer.


Heureusement que ce festival a pu avoir lieu
by Germain M Friday August 17, 2001 at 07:07 PM
germainm@swing.be

Le festival de la jeunesse et des étudiants qui vient de se dérouler est le premier festival qui se déroule dans un pays africain. Le festival précédent qui s'est déroulé à Cuba en 1997 était une excellente initiative mais hélas, la distance étant un obstacle majeur, il s'y trouvait très peu d'africains.
Ici on a pu organiser le festival dans un pays où beaucoup de jeunes issus de toute l'Afrique ont pu se rendre. C'est une des raisons majeurs pour lesquels l'organisation et la réussite de ce festival où 15.000 jeunes, plus que pour l'édition précédente, se sont retrouvés était d'une importance capitale.
Il ne s'agit pas ici de nier les problèmes que connaissent le peuple algérien et particulièrement la minorité Kabyle. Il s'agit ici de réfléchir à certaines considérations.
Tout le continent africain ploie sous les problèmes hérités du colonialisme. Encore maintenant l'indépendance de ces pays par rapport aux multinationales et aux états occidentaux est très relative. Aucun état africain ne peut actuellement se prétendre sans problèmes. Organiser le festival dans des pays dont on dit qu'ils ne connaissent pas de gros problèmes, de révolte, de violation des droits de l'homme revient à dire, et ce sont des critères de jugement à géométrie hautemant variable, que l'on doit les organiser ailleurs qu'en Afrique. Est-ce cela que veulent certains donneurs de leçons?

Partie
by Rasta Friday August 17, 2001 at 10:24 PM

Non, Germain, faut les organiser nulpart,
faut organiser ou soutenir la révolte partout,
mais surtout pas des festivals d'un vieux mouvement de communistes d'Etat qui prouve de nouveau qu'il n'a rien à nous apprendre sauf qu'il fait partie du problème, pas de la solution.

j'étais là
by Sofie Merckx Wednesday August 22, 2001 at 01:12 PM
ehufkens@swing.be

Je veux seulement dire que le festival a été pour nous une énorme occasion de rencontrer des gens du monde entier.
Nous avons organisé par exemple un débat sur la situation au Congo. Enormément d'Africains ( qui étudient par exemple à Alger) ne sont mêmes pas au courant de ce qui se passe exactement en R.D.Congo. Par le Festival en Afrique nous avons ue l'occasion d'en discuter avec énormément d'Africains.

Tiens
by André Thursday August 23, 2001 at 01:46 AM

Eh bien, t'as eu l'occasion de parler avec énormement d'Africaines! Il y a aussi des Africains à Bruxelles tu sais... Toujours cette même hypocrisie, on en a marre...