GENES : COMMUNIQUE D'UN BLACK BLOC by un groupe affinitaire parmi d'autres Wednesday August 08, 2001 at 08:27 PM |
COMMUNIQUE D'UN GROUPE AFFINITAIRE ACTIF AU SEIN D'UN BLACK BLOC LORS DE LA JOURNEE D'ACTIONS ET DE LA MANIFESTATION DES 20 et 21 JUILLET 2001 A GENES.
COMMUNIQUE D'UN GROUPE AFFINITAIRE ACTIF AU SEIN D'UN BLACK BLOC LORS DE LA JOURNEE D'ACTIONS ET DE LA MANIFESTATION DES 20 et 21 JUILLET 2001 A GENES.
POURQUOI ETIONS-NOUS A GENES ?
- Pour mettre en pratique massivement notre contestation d'un monde que nous refusons dans sa totalité (le monde de toutes les dominations, de toutes les oppressions, de toutes les exploitations).
QU'AVONS NOUS FAIT A GENES ?
- Nous nous sommes attaquéEs à ce qui faisait partie intégrante de la bonne marche des dominations étatiques, capitalistes et patriarcales : banques, agences immobilières, concessionnaires automobiles, stations essence, agences de voyages, panneaux publicitaires (en particulier, mais pas seulement, ceux utilisant le corps des femmes comme des vecteurs de marchandisation), etc.
- Nous avons ici et là empêché la police de prendre le dessus sur les manifestantEs, de façon à ce que les rues soient nôtres, soient celles de la subversion, le plus longtemps possible au cours de ces journées.
QUE VOULONS NOUS ?
- Nous pensons que la mise en place d'une société dans laquelle chacunE aurait le pouvoir de diriger sa propre vie comme il/elle l'entend (ou en tout cas, une société qui le permette, une société sans hiérarchie, une société qui soit vecteur d'émancipation collective et individuelle) n'est pas envisageable sans la destruction complète des oppressions qui sont à la base des sociétés patriarcales et capitalistes occidentales. Si nous avons conscience que casser des vitrines, brûler des banques, même pour plus de cent millions de francs français de dégâts, ne révolutionnera pas le monde, nous pensons que c'est un moyen concret de déstabilisation des pouvoirs en place, et nous espérons également que cela puisse être la démonstration d'une colère qui doit se généraliser si nous voulons un jour ou l'autre vivre pleinement nos idées.
- Nous ne cherchons pas à trouver une place au sein des discussions entre les maîtres du monde, nous voulons qu'il n'y ait plus de maîtres du monde. Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux protagonistes du G8, comme nous n'en reconnaissons aucune à ceux de l'Union Européenne, de l'OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, etc. Les chefs d'Etats ou de multinationales sont les plus hauts responsables de la dépossession de notre propre pouvoir sur nos vies. Ce n'est pas avec eux que l'on doit discuter de nos envies et de nos désirs puisqu'ils représentent des remparts à ceux-ci.
- Nous ne voulons pas une amélioration du système politique, social et économique en place, nous voulons son remplacement par un ou des systèmes de vie collective autogérés, au sein desquels chacunE a son mot à dire, dans lesquels l'entraide est le but (et non la concurrence). A notre avis, les propositions de réformes du système capitaliste mondial ne sont que de naïves illusions qui permettent à celui-ci de perdurer grace à quelques semblants de "démocratie". Concrètement, les réformes proposées par quelques groupes politiques et/ou associatifs (taxe Tobin, revenu garanti, etc.) ne changent rien aux rapports sociaux actuels et ne font qu'accroître la soumission massive des populations aux pouvoirs politiques.
CE QUE NOS DETRACTEURS ONT TOUT INTERET A FAIRE CROIRE :
- Que nous sommes des irrésponsables haineux-haineuses venuEs sans aucun autre objectif que "tout casser". Que nous ne sommes que des jeunes hommes en manque d'émotions fortes, de décharges d'adrénaline, etc.
Nous pourrions nous contenter de répondre qu'il y avait une présence importante de femmes dans les black blocs, mais là n'est pas vraiment le propos : au sommet du G8, il n'y avait pas beaucoup de femmes et personne n'a semblé s'en plaindre. Le propos de telles critiques est de sous-entendre qu'en dehors de la destruction de biens matériels nous n'avons rien à proposer. Pourtant, en tant que groupe d'action au sein d'un black bloc, nous avons exprimé de nombreuses idées à l'aide de bombes de peintures sur les murs de la ville, et nous en avons lu énormément, écrites par d'autres : anarchie, autonomie ouvrière, lutte des classes, autogestion, refus du capitalisme, des banques, des frontières et des Etats, du patriarcat, du sexisme, de la marchandisation des femmes, de l'homophobie et de la lesbophobie, pour la libération animale, les squats, la libération de la Palestine, l'action directe, slogans "straight-edge" (refus de l'alcool, du tabac et de toutes autres drogues), etc.
Lors de ces journées émeutières, au sein de notre groupe d'affinité, nous avons voulu fonctionner sur un mode égalitaire. Les médias, comme les grandes organisations pacifistes, nous disent "casseurs aux méthodes masculines ou militaires". Curieusement, il y avait dans notre groupe affinitaire plus de femmes que d'hommes, et nous ne pourrions dire qui aurait pu faire office de Général... Même si beaucoup de décisions avaient à être prises rapidement, nous avons tenté d'écouter la voix de touTEs, en particulier de celles et ceux qui se sentaient le moins rassuréEs. Quant au discours pseudo-féministe tentant de nous convaincre que la "casse" est une affaire d'hommes, que veut-il dire exactement ? Que la manière non-violente d'utiliser son corps est bien plus cohérente pour des antisexistes ? Etre passive et victime, douce et modérée, sont pourtant des clichés féminins contre lesquels beaucoup de femmes se battent depuis très longtemps. En tant qu'oppriméEs, notre moyen de lutter n'est pas de nous noyer encore plus dans notre misère et d'adopter un discours misérabiliste qui attendrira éventuellement l'opinion publique pendant une semaine.
Si nous avions des raisons politiques bien précises de pratiquer la destruction de biens matériels, nous ne cacherons pas que briser directement les obstacles quotidiens à notre bien-être est un sentiment jouissif. Nous n'attendons pas le Grand soir ; nous voulons dépasser les plaisirs normés et les peurs que ce vieux monde nous impose, et c'est bien parce que nous vivons dans un monde monotone et effrayant, composé de devoirs, de "droits", de supermarchés et de flics, que le détruire se doit d'être jouissif. La destruction de biens matériels est la démonstration en actes qu'il y a des problèmes politiques et sociaux. De toute façon, la "casse" est pour nous une tactique réfléchie et adaptée à la situation, elle va bien au-delà du "défouloir pour violents". Les objets, vitrines, enseignes cassés ne sont pas pris au hasard. Ils sont ciblés en fonction de l'impact qu'ils ont sur notre vie quotidienne. Nous les détruisons parce qu'ils sont parmi les atouts de nos sociétés "spectaculaires marchandes", parce qu'ils représentent notre propre destruction.
- Que nous avons été manipuléEs, par des forces politiques "au-dessus" de nous, notamment par la police. Que nous avons été infiltréEs par la police.
Ce que nous avons fait à Gênes, nous avions prévu de le faire. Et manifestement, comme prévu, la police ne nous a pas aidé. Dès qu'elle en avait la possibilité, la police s'attaquait violemment aux black blocs. C'est grâce à des réactions tactiques, stratégiques, que nous avons pu éviter de nous faire massacrer (solidarité de groupe, jets d'objets sur la police, barricades, mobilité et mouvements de foule, etc.). Nous ne nions pas la possibilité que des policiers "déguisés" se soient infiltrés dans certains black blocs. Il semblerait logique qu'il y ait eu des policiers infiltrés dans tous les cortèges. Certains, par exemple, se faisaient passer pour des journalistes ou des ambulanciers. C'est un moyen de contrôle bien connu pour identifier et étudier les manifestantEs et leurs agissements. Par rapport à cela, notre but est bien évidemment de les repérer et de les faire dégager.
A Gênes, nous avions prévu de nous attaquer à des bâtiments représentant diverses formes de pouvoir. Nous nous sommes exécutéEs avant que de quelconques provocations policières puissent avoir lieu. Nous l'assumons entièrement et tenons à faire remarquer que si la police a bien évidemment participé directement aux violences de ces deux jours, c'est en s'attaquant aux manifestantEs, de toutes parts. La violence policière s'est exprimée massivement sur quelques km² à Gênes, de la même manière qu'elle le fait quotidiennement partout ailleurs. Pas besoin de manifester contre le sommet du G8 pour ça.
- Que les blacks blocs, "une minorité de manifestantEs", ont gâché la fête.
Le but des manifestantEs était, pour la quasi-totalité, de rentrer dans la zone rouge, de perturber le sommet du G8. Nous avons à notre façon perturbé le sommet du G8. A Gênes, les maîtres du monde voulaient être tranquilles. Vingt mille policiers devaient leur assurer la paix sociale. Cela n'a pas fonctionné du tout puisque ces milliers de sbires n'ont pu s'empêcher de tuer une personne, d'en blesser plus de six cents, d'en arrêter et d'en torturer des centaines... Diaboliser les black blocs est très utile pour certains partis et organisations politiques, qui par contre coup sont les seuls détenteurs d'une légitimité à manifester. Mais la division manichéenne des manifestantEs en "gentilLEs pacifistes" et en "méchantEs casseurs et casseuses" ne peut que faire le jeu du pouvoir, qui n'a pourtant pas fait de détail quand il s'est agi de réprimer le plus brutalement possible. Cette division est d'autant plus incohérente lorsqu'elle provient de personnes dites de gauche, qui soutiennent certaines luttes armées comme celle au Chiapas. Est-ce que c'est parce que nous, occidentaux et occidentales, nous souffrons moins du capitalisme que d'autres et que certaines femmes sont moins ouvertement opprimées, que notre tentative d'ébrécher le système est moins légitime ?
D'autre part, nous tenons à rappeler que plusieurs milliers de manifestantEs ont pris part à la destruction de biens matériels et aux affrontements avec la police, que ce soit de façon préméditée ou spontanée. Il ne s'agit pas d'une "minorité" de personnes, pas plus en tout cas que les autres cortèges n'étaient des "minorités", chaque groupe ayant sa manière d'agir.
Enfin, Bush a reproché aux manifestantEs de prétendre représenter les pauvres. Pour ce qui nous concerne, qu'il se rassure, nous ne représentons que nous-mêmes. Mais c'est déjà énorme, et plus nous serons nombreux et nombreuses à parler et à agir contre ce vieux monde, plus Bush aura de raisons de trembler au fond de sa Maison blanche... La révolte contre ce monde n'est pas minoritaire, encore moins anecdotique, elle s'exprime partout à travers le monde, dans les écoles, les cités, les rues, etc.
(Rédigé début août 2001)
For the 5 th time on the website !! by me Wednesday August 08, 2001 at 08:41 PM |
This article has been posted almost 5 times on the site !!!
Please .....
fait quelque chose inteligent by grand stroumph Thursday August 09, 2001 at 12:09 AM |
pannekoekrobert@hotmail.com |
Peut-etre vous pouvez chez le prochain grand manifestation attaquer quelque jours en avant des commisariats et faires de batailles avec la police.
Ou attaque un domein militair, vous t'allez mieux amuser la-bas.
qu'est vous avez deja changé? by grand stroumph Thursday August 09, 2001 at 09:26 AM |
Les gens qui manifestent en paix on rien devant leur visages et ils sont aussi filmé. Ils ont beaucuop plus de courage que vous.
va a la footbal et attack les footballeurs de 50 million.
Ou casse tout les velos, parceque pour etre construit on doit utilisser d'energie pour amener les chassis et autre chauses ici.
Frappe sur la tete des autres black blokkers et le monde va etre un place plus amusant.
Avec votre actions vous n'avez rien changé a les chose sociale, c'est a cause de vous que tout les messages du gent qui manifeste en paix sont perdues. Vous pense vraiment que les gens du masse savoir plus maintenant sur par exemple les GMO.
laisse ta cahoule a la maison le prochain fois et montre que vous avez du courage.
caricatures by Lef Thursday August 09, 2001 at 10:26 AM |
Vous êtes encore plus faiblement représentés au sein de l'opinion publique que ceux que vous prétendez combattre, et au vu des moyens dont eux et vous disposent respectivement, vous agissez de façon au moins aussi crapuleuse et violente.
Votre amour de la caricature, surtout, n'a rien à envier au leur.
Vous avez "ici et là empêché la police de prendre le dessus sur les manifestants, de façon à ce que les rues soient (v)ôtres, soient celles de la subversion, le plus longtemps possible au cours de ces journées"...
"Vôtres", c'est-à-dire qu'à quelques centaines, vous avez décidé de les voler à 200.000 manifestants.
Dans la légitimité, dans la méthode et dans la bêtise du discours, vous êtes pareils à vos ennemis "instinctifs" - façon supporter de foot - les fachos.
dépasser le clivage pour / contre by steeve Mm-X Saturday August 11, 2001 at 04:00 PM |
Mm-X@perso.be |
Est-il possible de dépasser le clivage Pour / contre??
Personnellement, je ne suis pas un activiste violent et ne pratique pas la destruction de matériel lors des manifestations.
Cependant, étant partisan d'un mouvement que certains nomment "antimondialisation néolibérale" où toutes les associations de gauche et d'extreme gauche seraient représentés, il me paraît évident que les réactions qui sont apparues suite au communiqué de la personne se revendiquant d'un black block, sont d'une banalité navrante et ne fait en rien avancer le débat, ou le dialogue avec les blacks blocks (ou apparenté) souhaité par beaucoup.
Parce que les activistes violents ne disparaitront pas, et les insultes ne serviront à rien.
Une personne déclare dans le forum: "vous avez pris en otage 200 000 personnes". Cette personne etait-elle à Gênes pour affirmer une chose pareille? Evidemment, la presse bourgeoise a sauté sur l'occasion pour mettre en avant la casse et occulter le reste. On sait ce que vaut cette presse, il est stupide de tomber dans le panneau.
En ce qui me concerne, je voudrais donner mon opinion:
Les blacks blocks (ou apparentés), comme chacun sait, sont des groupuscules n'ayant pas forcément des contacts entre eux. Par conséquent, il est vraiment stupide de tout rejeté en... bloque.
La communication et le bon sens est possible "chez ces gens-là"; lors de la première manifestation à Gênes, en solidarité avec les sans-papier, aucune violence n'a été commise, c'était le mot d'ordre du GSF, et il a été respecté.
lors de la tentative de "l'assaut de la zone rouge", la centaine de "noirs" qui était devant le cortège des tutte bianci et des giovanni communisti (juste avant la charge des blindés), à l'exception de quelques enragés type hooligan, ces gens ont été courageux et exemplaires, ils ont repoussé un assaut des carabiniers et protéger le cortège pendant près d'une heure. Nous venions d'apprendre la mort d'un jeune homme, et les personnes qui se sont positionnés en tete du cortège "pour en découdre" n'étaient pas tous des activistes violents. Une vive émotion a précédé cette rage, et personne ne peut juger cela.
Par contre, les blocks qui ont pratiquer la destruction de biens sur le parcours d'un cortège, ont profité un peu lachement du surnombre, et ont fait surencherir la violence policière. Ce genre d'attitude est effectivement très négative pour le mouvement, et entraine une risposte impossible à tenir.
Maintenant, les blocks qui ont choisi (à Seatle par exemple) de s'exprimer par la violence en détruisant des symboles capitalistes loin de la zone rouge, on ne peut pas les blamer. ils se sont mis à distence pour assumer pleinement leur responsabilité, et en même temps créer une diversion en tentant de déforcer les cordons de sécurité. A gênes, effectivement, le nombre massif de hooligans, et la manipulation efficace de la police, a coupé net le maigre lien qui existait entre les activistes violent et les désobéissants civils qui existait aux Etats-unis.
Ne tombons pas dans le piège...
je voudrais conclure avec cela.
Il y a une différence entre des vandals abrutis ou nazi qui détruisent des vitrines d'épiceries ou crament les voitures des ouvriers gêneois et des manifestants en colère qui lancent des projectils sur la police pour se défendre et pour exprimer leur rage face à la mort d'un des leurs.
MANIFESTATION LE 20 AOUT À LIEGE DEVANT LE CONSULAT D'ITALIE (14h), LE 21 SEPTEMBRE À LIÈGE, LE 14 DÉCEMBRE À BRUXELLES.
au-dela du pour et du contre by stalinopank Saturday August 11, 2001 at 09:23 PM |
5 personnes detruisants allegremement des banques, 100m en arriere des robocops lachant des dizaines de lacrimogenes.. au milieu d'une manif restant pacifique et ahurrie..
les robocops avancant de 100m apres avoir attendu que les 5 personnes s'eloignent..
les robocops frappant tout ce qui bouge et les memes 5personnes allant casser 100m plus en avant les banques suivantes
l'objectif etait clair et etait policier..
empecher a la manif de masse et pacifique de ne prendre aucune initiative.
diperser la masse.
il faut etre naif pour encore croire qu'il s'agissait de black block..
et il aurait fallu etre un black block bien solitaire et bien cretin pour se joindre aux equipes de flics..assermentes ou non.
il s'agit d'une tactique policiere classique..
cela ne fait aucun doute..
pour ceux qui en doute encore.. on peut pas faire grand chose pour eux sinon de les inviter a venir voir ce qui se passe.. plutot que de debiter des sornettes par apres comme leur ont bien appris leurs maitres
sur ce..
mondalisation de la resistance..
chacun n'aurait-il pas droit a la vie?
pas le monopole du cliché... by Lef Monday August 13, 2001 at 02:42 PM |
Ton avis est qu'il est stupide de tomber dans le piège tendu par la presse bourgeoise. Le mien est que c'est l'est encore plus de faire le jeu de ceux qui veulent manipuler l'opinion par des discours et des actes aussi peu nuancés et facilement interprétables.
Quand à la soi-disant banalité de mon discours : c'est toujours la même histoire, quand on lit quelque chose avec lequel on est d'accord, on trouve ça bien, même si c'est sans aucune originalité. Si on n'est pas d'accord, on recherche avant tout la banalité et la platitude des arguments.
Je veux bien croire que tu as pris les dix lignes que j'ai écrites comme une succession de clichés directement pompés dans la presse "bourgeoise" et qui n'avaient fait que transiter par ma petite tête.
Mais en pensant ça, c'est toi qui fais dans la caricature banale : je ne suis pas - du tout - d'accord avec eux, donc je suis un con manipulé.
Tu dis aussi qu'il faut sortir du débat « pour ou contre ». C'est vrai que ça tourne un peu en rond, mais il y a quand même de quoi s'attarder. Lors d'une manifestation, il y a forcément assimilation, pour l'extérieur, des participants. Ca ne me pose aucun problème de manifester avec un anarchiste contre des institutions qui nous dérangent tous les deux. Je n'en suis pas anarchiste pour autant, et mon avis est qu'il faut dans ce cas s'en tenir à des positions communes. A partir du moment où les membres d'une manif agissent d'une façon qui déplait profondément à la majorité, ce qui était quand même visiblement le cas, il y a d'après moi un problème. Il y aura sans doute des manifs semblables en fin d'année, il serait bon de savoir avant de s'y rendre ce qu'on va y défendre et comment on va y agir.
La personne qui a écrit le premier texte dit ne pas reconnaître l'UE, par exemple. Déjà là, nous ne sommes pas d'accord (je te vois bondir, là). Je suis en opposition avec une énorme partie de son travail et de son fonctionnement, mais je ne suis pas opposé à l'idée.
Alors tu imagines...
Je ne crois absolument pas au modèle que cette personne défend, pas plus que je ne crois pas à celui qui est en place. On est nombreux dans le cas.
Je ne joue pas seul au grand jeu du cliché.
c'est peut-être un peu brouillon, j'ai du boulot.
PS: non, je n'y étais pas, on ne peut pas être à toutes. Je me référais à certains textes de gens que je considère comme fiables, et je répondais simplement à un article avec lequel je ne suis absolument pas d'accord.
Et pour preuve... by Lef Monday August 13, 2001 at 02:46 PM |
On débite des clichés comme nos maîtres nous ont appris, vous avez le monopole des idées et des manifs.
Et c'est nous qui sommes obtus, et qui parlons sans savoir...
au-delà du cliché by Steeve Mm-X Saturday August 18, 2001 at 09:23 AM |
hé Lef, ne prends pas tout sur toi... Quand je parlais de banalité navrante, je pensais pas spécialement à ton intervention, meme si c'est toi que j'ai cité. Non ce qui était navrant, c'était plutot les "retourne te battre dans ton stade de foot" ou un truc dans le genre. Je m'excuse d'avance si tu t'es senti insulter, mais comme je disais, il y a un certain nombre de personnes qui demandent le dialogue avec la activistes violents, et c'est une bonne chose que des B.B. s'expriment sur ce forum, (je le répète, je ne pratique pas ce genre de sport)
De la meme manière, je respecte ton opinion, mais je la trouve partial (nous le sommes peut être tous?).
A Gênes, il y a eu 3 manifestations, et elles n'avaient pas toutes le même objectif. La première manifestation était en solidarité avec les sans papiers, et il aurait été stupide de faire de la casse, dans le sens où il est stupide de bruler une banque "pour montrer sa solidarité avec les sans papier". Et ca, les BB l'ont bien compris, ce qui prouve qu'ils ne sont pas aussi stupide que certains avaient l'air de dire (et la je ne fais pas référence à ton intervention).
Le jour suivant, était une manif de désobéissance civile, avec au programme "prise de la zone rouge".
Pour ma part, je me trouvais dans le cortège de Tute Bianche et des giovanni communisti. Ces gens pronent l'action directe non violente, avec pour seul arme son corps. Pénètrer dans la zone rouge avec le poids du nombre.
Il y avait d'autres cortège avec des pacifistes plus "classiques" comme les gens d'Attak, ou alors la street party du Pink Bloc, un cortège de syndicalistes radicaux (et parfois violent) du COBAS, ... et les blacks blocs...
Ce que je veux souligner en énumérant les différents cortèges, c'est la force du mouvement, de par sa diversité, avec des modes d'expression différent. Et je pense que pour qu'un mouvement de masse crèe réellement la pression, il faut qu'il soit diversifié, et (au risque de te faire bondir) pour une manif qui a la prétention de pénètrer dans une zone gardée par 20 milles flics, et tenter de mettre en echec un sommet d'un G8, la violence parait incontournable. C'est mon avis , en tout cas, pour le deuxième jour.
Quand au gros rassemblement (200 milles personnes) du troisième jour, moi aussi je déplore la violence, parce que la manif était légale et le mot d'ordre pacifique. Mais mets toi dans le contexte, la veille, tu as passé ta journée dans les lacrimo (ce n'est pas une image), tu vois des gens (pacifistes) autour de toi se faire tabasser, tu apprends que des gens se font torturer dans les casernes, que le centre logistique du GSF a été saccagé pendant la nuit, faisant 60 blessés (je crois)... Tout ca plus un soleil tapant, désolé mais y'a de quoi pêter les plombs... C'est ca en gros que j'essayais d'expliquer.
Et je ne vois pas à quoi ce que je dis est cliché, et ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec une opinion que je la trouve banale "a priori".
En d'autres termes, un BB fait un communiqué, tu rales dessus, je fais une intervention un peu polémique, tu me rale dessus et tu te sens agressé.
Tu dis qu'il faut des positions communes dans une manifestation... Bien sûr, c'est clair, mais on peut imaginer facilement que les gens ne l'exprime pas de la meme manière. Je suis résolumment optimiste quand je vois que le mouvement a dépassé ce stade des manifs disciplinées sans objectif comme on en a connus des tas en Belgique ces dernières années. Ce genre de démonstration ne gêne plus personne.
Un exemple, meme si je suis trop jeune pour les avoir connues. Les grosses manifs de 60, tu juges aussi que les ouvriers grèvistes étaient des abrutis anar hooligan lors qu'ils ont mis à sac la gare des Guillemins à Liège?
La violence du desespoir est une partie indissociable du mouvement ouvrier. Bon je ne suis pas naif, je sais qu'il y avait en italie des vrais hooligans, j'en ai vu, et ils me dégoutent, ces gens qui pratique la violence organisée, brulent des petites fiats, ou saccagent des épiceries... Je veux dire, on est d'accord sur certains trucs, meme si on ne dirait pas. Je suis écoeuré aussi par le vandalisme gratuit.
Ce que je trouve cliché, c'est de croire qu'il y a d'un coté les pacifistes, et de l'autres les violents. Il y a énormément de gens entre les deux, et j'en fais partie.
Concernant l'UE. Il est plus qu'évident que l'union, c'est pas le G8, et meme si la commission européenne n'est pas élue démocratiquement, on peut dire que cette institution est plus ou moins représentative des opinions, 'fin la j'suis p'tet un peu naif, mais cela dit je pense qu'a bruxelles, ca ne se passera pas de la meme manière qu' a Genes, et je ne pense pas que les actions de désobéissance civile vont focaliser sur le sommet, avec la volonté de le saboter. Je dis ça mais j'en sais rien, c'est mon impression.
Pour le reste, je comprends pas pourquoi tu dis qu'on (on?) a le monopole des manifs?