arch/ive/ief (2000 - 2005)

UN DETENU DE MERKSPLAS ECRIT :

« Dans cette lettre, je vais vous dire quelques points qui nous ont poussées avec d'autres résidents du centre fermé de Merksplas a entamer une grève de la faim.

- Les autorités de ce centre ne nous permettent pas d'avoir un suivi normal de la procédure d'asile,

- Avant chaque interview, on doit passer une nuit au cachot ce qui bien sûr ne nous aide pas.

- Dans la plupart du temps, abandonnés par les avocats ou mal renseignés par ceux-ci, nous n'avons personne à qui nous adresser.

- Personnellement, j'ai été détenu en cellule sans raison valable

Et je me suis entendu dire par la police fédérale que la présence d'un réfugié diminuait de moitié son salaire, pourtant ce n'est pas de notre faute si la Belgique a signé la Convention de Genève.

Pour revenir aux problèmes propres aux centres :

- La communauté russophone n'a pas d'interprète pouvant traduire aux assistants sociaux de manière exacte leurs problèmes et leurs attentes.

- Refus de transmettre par fax des documents urgents aux avocats.

- Personnellement, après avoir introduit ma deuxième demande d'asile, j'ai été interviewé sans que mon avocat ait pris connaissance du dossier et cela a été fait au centre même

et de manière expéditive.

On se demande encore comment des gens civilisés peuvent –ils jouer avec la vie de leur semblables. Nous pensons que les grandes autorités belges ne sont pas au courant de tout ceci. C'est la raison pour laquelle nous comptons sur votre aide pour que leur voix soit pénétrable.

Vous êtes notre seul espoir.

Charles Ngueou , Merksplas le 1eraout 2001