on expulse à nouveau vers la Gambie

Décidément, les autorités belges ne se démarquent pas de leur ligne
en matière de politique d'asile. Toujours aussi absurde, toujours aussi arbitraire et aveugle. Mohammed et Sentigue Koroma demandeurs d'asile sierra-léonais de 18 et 21 ans l'apprennent à leurs dépens dans les sinistres centres fermés pour illégaux. Les autorités belges ont décidé d'expulser ces deux frères qui, rappelons-le, fuyent un pays en guerre. La sierra-léone est ravagée par une guerre civile sans fin, laissant des morts par centaines, des esclaves de la guerre par milliers et autant de personnes sur les routes tentant de trouver un meilleur ailleurs. Il y a deux ans le CGRA (Commissariat Général aux étrangers et aux apatrides ) avait décidé de ne plus expulser de sierra-léonais vers la Gambie, le Sierra-Leone , le Liberia et la Guinée (Conakry) . évidemment, cela n'empêchait nullement les autorités d'expulser les demandeurs d'asile sierra-leonais vers d'autres pays. Le CGRA , dirigé par le sinistre Pascal Smet, a décidé que les déportations vers la Gambie (Banjul) seraient de nouveau effectives et ceci malgré les nombreux rapports montrant les problèmes qui attendent les sierra-leonais si ils sont déportés à Banjul.
. Lors de sa 2iéme tentative d'expulsion, Mohammed Koroma a été victime de violences de la part de la police fédérale. Menacé par la police, Mohammed n'a eu comme autre geste de désespoir de
se dévetir entièrement en espérant que cela permettrait de reporter son expulsion. Les policiers ont répondu à ce geste désespéré par la violence et les coups. Après avoir été sorti de l'avion, Mohammed témoigne: « Ils m'ont tenu avec les pieds en haut et la tête en bas puis ils m'ont jeté dans le van. J'étais si fatigué que je ne savais même plus trembler. Ils m'ont appelé par toute sortes de noms : « singe noir, animal puant » et plein d'autres mots comme ça. « … »
Une infirmière est venue pour me donner un cachet pour couvrir les actes mauvais et racistes de la police. J'ai après été transféré dans un autre centre d'où je t'écris cette lettre. S'il te plait, empêche ces gens sans cœur de me tuer car ils ont promis d'être encore plus violent la prochaine fois et même de me mettre dans un cargo. ».

Comment rester impassible devant cet appel au secours ? Comment ne pas être furieux face aux violences , aux insultes et aux menaces ?
Une fois de plus, nous nous devons de dénoncer cette situation et continuons à revendiquer :

-Fermeture des centres fermés
-Arrêt des expulsions
-Régularisation de tous les sans-papiers.

Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions
C/o UPJB . 61, rue de la victoire 1060 Bruxelles 0486919468
collectif.resistance@caramail.com

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