arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le " magical mystery Tour " des faux Black Block à Gènes
by Wu Ming (from A-info) Friday July 27, 2001 at 03:24 AM

Nous ne devons pas criminaliser les BB ou accuser les anars pour les évènements de Gènes qui correspondent peu à leurs tactiques ; il est encore plus évident que les pillards les plus archarnés étaient des flics déguisés.

Le " magical mystery Tour " des faux Black Block à Gènes

Par Wu Ming

Nous ne devons pas criminaliser les BB ou accuser les anars pour les évènements
de Gènes qui correspondent peu à leurs tactiques ; il est encore plus évident
que les pillards les plus archarnés étaient des flics déguisés.

J'étais à Gènes et j'en reviens crevé, énervé, déçu, fiévreux avec les
ligaments de mes genoux détruits et complètement aphone, et je dis : ne tapez
pas sur les anars, ne criminalisez pas le Black Block.

C'est notre devoir de faire la distinction entre le BB et ce qui est arrivé à
Gènes. C'est notre devoir de ne pas accuser ceux qui ont fait de l'action
directe à Gènes d'être des flics déguisés. Les pogroms et les théories du
complot ne font pas partie de notre culture.

Vendredi dernier, il y avait des anars allemands du Schwartze Block. Ils ont
frappé des cibles précises comme des banques ou des bureaux officiels. Ils
n'avaient pas l'intention d'attaquer d'autres manifestants. Samedi, un
journaliste hollandais du Vrij Neederland magazine les a rencontrés alors
qu'ils étaient en train de plier bagage et peut-être de rentrer en Allemagne.
Ils ont dit qu'ils étaient dégoutés de ce que les " hommes en noir " avaient
fait. En fait, ce qui s'est passé samedi a peu à voir avec les méthodes du BB :
les BB ont une méthode. On peut la désapprouver mais ils en ont une, et ils
savent mener des actions de leur côté sans géner d'autres types
d'interventions.

Au contraire, à Gènes, les carabiniers ont escorté les pillards tout le long de
la journée, sans les charger, non parce qu'ils étaient rapides ou mobiles,
comme quelqu'un l'a dit. Non, ils ont eu tout le temps d'attaquer les banques,
les saccager et les brûler, une opération qui nécessite plus d'un quart
d'heure. Pendant ce temps, les flics glandaient dans la rue,_en les attendant_.

Quand les pillards sortirent, le "magical mystery Tour" commença. Les flics
accompagnèrent tranquillement les pillards aux endroits où les autres
manifestants (appartenants au GSF) se trouvaient, comme s'ils promenaient leurs
chiens. Il y a des centaines de témoignages. Tout le long du chemin, les hommes
en noir ont attaqué des petits magasins, ont brûlé des voitures qui
n'appartenaient certainement pas à des millionnaires, et détruits des petites
stations service. Puis ils furent " détachés " dans un square où des centaines
de membres du réseau Lilliput (réseau de base comprenant e.a. Pax Christi, le
WWF,...) faisaient un sit-in. Les flics les suivirent et frappèrent femmes et
enfants, boys scouts, manifestants pacifiques.

Les flics et les pillards partirent et rejoignirent le centre de convergence
Place Kennedy. Les flics donnèrent l'assaut à la place, après la " joyeuse
bande " se dirigea vers Brignole et rentra dans le cortège des " désobéissants
", qui étaient encore loin de la zone rouge. Les flics chargèrent la manif.
Pendant ce temps, les faux BB pénétrèrent dans le cortège des Tute Bianche et
assaillirent quelques camarades. Un très gros camarade du squatt de Venise "
Rivolta " a été frappé par un mec très calé en arts martiaux. Après ça, les
flics ont attaqué la manif durant sept heures, alors que les gens tentaient de
rentrer au stade Carlini. La dernière attaque se produisit 600 mètres avant le
camping. Les hommes en noir avaient complètement disparu.

Cela n'a rien à voir avec la praxis des BB. En fait, beaucoup de gens ont vu
ces faux hommes en noir descendre des cars de flics, les pillards discuter avec
des officiers, les flics donner des plans aux faux hommes en noir etc. La
presse rapporte ces théories et la télé nationale en  montre des images
choquantes.

Le 19 juin, après Gothenburg, les Tute Bianche de Bologne et le Collectif Wu
Ming ont mis en circulation un document intitulé " Arrétons l'encerclement du
Black block ".

Le voici :

" Le Black Block n'est pas de la merde. Il ne doit pas être trivialement
associé avec le vandalisme ni la destruction gratuite. C'est un réseau informel
de groupes affinitaires, majoritairement mais pas exclusivement anar et qui
s'étend de l'Amérique du nord à l'Europe continentale. Ils sont actifs depuis
des années, élaborant des stratégies et des tactiques, et prennent en compte
les contextes, les alliances et les objectifs. Il devrait être clair que le BB
n'a jamais manifesté en Italie. Ainsi que le prouve l'histoire récente du
mouvement, les BB ne sont pas statiques, peuvent adopter plusieurs tactiques et
cherchent la " fertilisation croisée " comme ils l'ont fait à Québec durant la
manif contre le Sommet des Amériques. A ce moment, ils ont agit en respect
total avec la ville et les habitants, et concentré leurs efforts à faire tomber
le " Mur de la honte ". Ils ont même choisi de reprendre les symboles et les
pratiques des Tute (protections, boucliers, positions) et ont coopéré avec les
autres groupes affinitaires dans les rues. A Gothenberg, le BB a parlé avec les
Tute Bianche et ils décidèrent de faire des actions dans un cadre commun avec
des manifestants pacifiques.

Les problèmes ont commencé quand les porte-paroles et les coordinateurs ont été
" préventivement " arrêtés durant le raid de jeudi soir. Le matin suivant, les
flics ont coupé la manif en deux et isolé un groupe qui a été étiquetté BB. Ces
manifestants ne pouvaient que se défendre en jetant des pierres et quelques
magasins furent cassés. La répression policière fut la plus forte à un moment
apparemment tranquille : vendredi soir, quand les flics encerclèrent un parc où
des centaines de jeunes avaient organisé une rave. Ils ont attaqué la rave, qui
a essayé de résister de façon peu esthétique (on ne peut pas toujours avoir du
style), et la police a tiré. La rave n'était certainement pas organisée par le
BB. Les BB sont des activistes politiques, on peut être en désaccord avec leur
praxis et idées, mais nous ne les considérons pas comme des chiens pavloviens
sans cervelle bavant à la vue des matraques. En plus, ils sont plus imaginatifs
que les gens se l'imaginent : il y a quelques mois les BB quittèrent une manif
à Buffalo, entrèrent dans un quartier pauvre et ramassèrent les ordures. Quand
les journalistes leur demandèrent ce qu'ils faisaient, ils répondirent : " vous
écrivez que nous allons salir la ville, nous avons décidé de ramasser les
ordures "

Nous témoignons de l'existence d'une tentative sérieuse de criminaliser ce
mouvement. Nous refusons de sauver notre peau sur le dos du BB, nous les
considérons comme une composante légitime du mouvement et refusons la
distinction entre bons et mauvais manifestants. "

- Tute Bianche de Bologne/Wu Ming



Mon opinion n'est même pas une opinion, parce qu'elle est étayée par les
témoignages et les images : vendredi dernier, six ou sept infiltrés ont
manipulé la rage de centaines de jeunes anars. La même chose a dû se produire
samedi. Nous avons décidé à contre-coeur de garder loin de notre cortège les
gens avec des pierres et des barres. Nous avons sûrement évité l'infiltration
de ceux qui nous traitent de flics et qui sont des flics eux-mêmes. Peut-être
qu'on s'en est pris à des mecs qui n'y étaient pour rien, qui sait ? Si c'est
le cas, nous en sommes désolés mais nous devions défendre nos choix et éviter
les infiltrations et provocations. Un BB a dit à un copain de Wu-Ming : " Tu
aimes donner des ordres. T'es un communiste ! " Oui, ça fait mal. Mais je peux
vous assurer que nous n'aimons pas donner des ordres.

Avant de commencer la chasse aux sorcières, nous devons garder en tête que tous
les anars ne sont pas des BB, que tous les BB ne sont pas des flics déguisés.
D'un autre côté, nous devons repenser une tactique qui a pu être infiltrée et
manipulée si facilement. Cela concerne les gens qui ont choisi cette ligne
d'action mais aussi ceux qui ont souffert de cette perméabilité.



[ Traduction samizdat.net à partir de l'anglais ]




fausse route...
by digger Sunday July 29, 2001 at 01:33 AM


a cette vision semi policiere de decredibilisation de la volonté emeutiere de larges parties du mouvement nous preferons ces temoignages publiés ailleus sur Indy...

a quoi sert il de rabacher des hypotheses farfelues ou une petite minorité manipulerait si bien anar et autonomes si nombreux a genes...?
comme le disait qques 'leaders' de retour de genes...
"si cela marchait si bien on arreterait de militer de maniere aussi fatiguante et on s'installerait "manipulateurs"!!


texte trop long a gfractionner...
la suite msg suivant...
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De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
by Benito Aguitton 6:45pm Tue Jul 24 '01

fausse route...
by digger Sunday July 29, 2001 at 01:34 AM

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De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
by Benito Aguitton 6:45pm Tue Jul 24 '01

Réponse à Stéphane d'AC forum
De l'intérieur du prétendu "Black Block"...

Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi à Gènes, mais force est de constater que l'explication que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.

Le cortège qui comprenait ce que les médias appellent le Black Block mais qui était beaucoup plus large puisqu'il était constitué de 3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée de la zone rouge, des banques ont été détruites et des barricades dressées pour freiner l'avancée des flics, des journalistes de la presse officielle chassés du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les flics à l'intérieur de leur dispositif, être toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis, loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son "opposition" du moment, son but n'était pas de faire les guignols devant les caméras.

Après avoir monté des barricades Corso Torino et Via Tolemaide pour bloquer les flics qui le poursuivaient, le cortège s'est scindé en trois : un tiers est resté pour défendre les barricades (c'est dans ce groupe que se trouvait Carlo Giuliani), tandis que le reste traversait le pont pour arriver sur la Piazza Giusti où un millier de personnes a obliqué à droite pour marcher sur la prison (qui a été attaquée), le reste tournant à gauche afin de donner l'assaut à la zone rouge (mais en étant protégé sur l'arrière puisque l'ensemble du mouvement avait produit la création d'une "zone libérée" tout autour de la Piazza Giusti (le cortège des tute bianche, complètement statique, bloquant le passage au Nord-Est). Précisons, même si cela t'effarouche, que sur le parcours des commerces ont été pillés et notamment une épicerie, un tabac et un magasin de casques de moto, que des banques ont été incendiées ainsi que des voitures de luxe – pour ne rien t'épargner, je me dois de te dire qu'une agence de location de voitures a été prise d'assaut et qu'un superbe rodéo a été improvisé.

Et c'est ce triste spectacle que tu as pu voir, une "zone libérée", l'œil du cyclone de l'offensive anarcho-autonome à laquelle s'étaient joints de nombreux prolétaires inorganisés ou en bande, des groupes M-L turcs et d'autres horreurs cosmopolites.

Si tu n'étais pas aveuglé par ta petite conscience tourmentée par des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais vu sur cette place ce que les journaux italiens eux-même rapportent : une base arrière où les combattants des trois fronts susmentionnés font des pique-niques, se partagent les fruits de la cueillette, jouent au foot avec les ballons trouvés dans une station service aux vitrines miraculeusement en miettes.

Il n'y a pas grand chose à dire sur ta description des Tshirt et autres détails qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour des cons, comme ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de flics en civil et ses rumeurs les plus stupides dont il nous dévoilera les preuves irréfutables (qu'il a été obligé de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou peut être à la Saint Bové).

Ah! Grâce à lui nous découvrons qu'il existe des policiers qui ne sont pas en uniforme (cela s'appelle communément des flics en civil), que tous ne sont pas adeptes des couleurs chatoyantes de Benetton et qu'il peut donc arriver que certains d'entre eux possèdent un Tshirt noir ; ainsi nous apprenons qu'ils sont parfois armés de bâtons. Ainsi nous apprenons que ce spécialiste de la guérilla de salon ne comprend vraiment pas comment certains peuvent s'organiser pour pénétrer discrètement dans une ville, comment des petits groupes peuvent apparaître et disparaître dans une métropole envahie par des centaines de milliers de manifestants. Lui ne connaît que les manifestations statiques sur des objectifs définis à l'avance avec le gouvernement de gauche… et oui mon petit Luca le gouvernement a changé, il va falloir trouver autre chose pour continuer ton cirque médiatique.

Il n'y a rien de surprenant à ce qu'un apprenti politicard héritier d'une longue histoire de Repentir et de Dissociation renoue avec les pires mensonges staliniens. Ce qui me surprendra toujours c'est qu'il y ait de si nombreux frustrés pour s'inventer de tels prétextes à leur impuissance. Mon cher Stéphane, il est dommage que tu aies choisi d'être toute ta vie un esclave (même si c'est un esclave qui a choisi la posture de la contestation raisonnable), aujourd'hui je veux bien te plaindre car je ne sais toujours pas si tu es un abruti ou un fieffé menteur

Tu dis avoir vu des "cagoulés" parler avec des flics alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été lynché, et même par toi et tes amis d'après ce que j'ai compris de la position dont tu te vantes.

Tu opposes le pillage d'une épicerie avec l'attaque de la prison alors que ce sont les mêmes personnes qui ont mené ces deux actions.

Tu veux faire croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant joints au cortège (à moins que cela ne soit des flics chypriotes déguisés).

Les manifestants attaquaient la presse et cela t'étonnes, mais peut-être fais-tu parti des anarchistes qui manifestaient devant M6 pour réclamer une télé de qualité digne du service public ? Pour ta gouverne, saches que la chasse aux journalistes (c'est à dire à un des rouages de l'appareil de l'Etat-Capital) a été ouverte depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du prolétariat dans toutes les métropoles.

Tu considères tous ces activistes comme des fascistes et/ou des membres des services secrets, ça fait quand même beaucoup de monde, surtout que si tu veux être logique avec toi-même, tu dois y rajouter tous les pilleurs de Los Angeles, la racaille des banlieues du monde occidental, l'entièreté du mouvement de l'autonomie prolétarienne des années 70-80 en France et en Italie.

Tu oublies que, ce faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et les barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux et comme il est facile de le constater sur toutes les photos de presse les affrontements ont été menés au coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks", autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner à l'instant).

Evidement je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que je suis un élément provocateur payé par la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.

provenance Courant alternatif, OCL
by anonyme Thursday August 02, 2001 at 03:11 PM

Faux-semblants sans fard en combinaisons blanches

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Avec le texte qui suit nous voulons contribuer à remettre les pendules à l'heure concernant le mouvement des Tute Bianche – Les Invisibles – en Italie. Alors que beaucoup les citent en exemple dans les luttes : sans-papiers, antiglobalisation… (à Gènes ils/elles sont présenté-e-s comme « La tendance la plus intransigeante de la protestation antiglobalisation »), il nous a semblé intéressant de traduire ce texte paru dans l'hebdomadaire de la Fédération anarchiste italienne, Umanita Nova. Un texte porteur d'un tout autre point de vue.

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La naissance du mouvement dénommé Tute Bianche remonte à 1988, quand les centres sociaux se réferant à la « Charte de Milan » décidèrent de s'éloigner, au moins par leur image, du reste du mouvement antagoniste qui n'adoptait pas leurs positions politiques.
Cette Charte est apparue dans une assemblée qui s'est tenue le 19 septembre 88 à Milan, au centre social Leoncavallo. Elle constitua le point de convergence de différentes démarches, venant de l'aire des centres sociaux, comme Leoncavallo, le « milieu » des centres sociaux du nord-est italien (Padoue, Venise, Mestre, etc.) ainsi que certains de Rome (Corto Circuito, Forte Prenestino). Les centres de Ligurie et des Marches s'y rallièrent ensuite.

Ces différentes démarches n'étaient pas totalement homogènes, mais s'étaient construites au cours de la période précédente autour de la tendance de certain-e-s militant-e-s en recherche d'une (re)définition et d'un nouveau rôle politique ; la pratique se constitua à partir de connections avec la « gauche » institutionnelle comme avec certains secteurs associatifs et des militant-e-s bénévoles, dont des catholiques. Dans le même temps des contacts avaient été pris avec des maires, même de droite, pour obtenir une reconnaissance politique et une légalisation des centres squattés avec l'argumentation qu'ils offraient des services publics et des spectacles, organisés par des coopératives sociales liées au secteur non-marchand.

À Mestre (Venise) en particulier, des négociations menées au conseil municipal autour du centre squatté « Rivolta », une ancienne usine, pour un coût approximatif d'un million de dollars US venant de fonds publics et soutenu par le groupe économique Benetton, déboucha sur une légalisation de ce centre. Un tel « tournant » politique, applaudi à la fois par la presse de gauche et la TV, fut alors présenté comme la conséquence d'une révision théorique assumant la fin de la période de la lutte des classes et de la subversion communiste, la reconnaissance d'une « société civile ». Mal définie, celle-ci n'en est pas moins considérée comme une nouvelle interlocutrice visant une « réforme conflictuelle de l'État-providence » par la revendication de droits universels, avec en premier lieu le « revenu citoyen ».

Pour soutenir ces thèses, les centres sociaux de la Charte de Milan dénichèrent un fédéralisme ambivalent : le municipalisme et l'autogestion n'apparaissaient plus comme des alternatives radicales pour une auto-organisation sociale mais plutôt comme un « nouveau » modèle de participation démocratique et de représentation politique dans les institutions comme dans les administrations locales. Ainsi le Centre Leoncavallo a fini par soutenir un démocrate-chrétien comme Martinazolli, dans la course à la mairie de Milan. Tout en regardant à la dérobée de derrière le drapeau du néo-zapatisme, l'étape suivante a été la participation de membres de cette mouvance aux élections locales dans les rangs du Parti Vert ou de Refondation Communiste avec une position exprimant tout sauf l'opposition aux gouvernements de centre-gauche. Lucas Casarini, un porte-parole (mais un vrai : le leader !) des Tute Bianche fut désigné comme conseiller de Livia Turco, ministre des Affaires sociales dont le nom est associé à la loi créant les camps de rétention pour sans-papiers et clandestins en attente d'expulsion.

Depuis 1998, suite à cette « nouvelle » évolution politique, une profonde rupture s'est installée dans le mouvement antagoniste, avec d'un côté les Tute Bianche de plus en plus impliqués dans un cadre institutionnel et social-démocrate; et de l'autre les centres sociaux, les squatts et les expériences d'auto-organisation sociales et syndicales qui prennent leurs points de référence dans « l'Autonomie de Classe » ou les expressions bigarrées de l'anarchisme depuis les squatteurs jusqu'à la Fédération anarchiste italienne (FAI).

Durant les manifestations de rue, une question contribuait à aggraver les fractures, la prétendue « désobéissance civile ». À plus d'une occasion, il apparut clairement que certains affrontements entre les Tute Bianche et la police avaient été arrangés préalablement, comme un article de L. Quagliata le dénonça dans le journal Il Manifesto du 1er février 2000 sous le titre : « Guérilla urbaine ? Mais je vous en prie... ». D'autant qu'à plusieurs reprises et en différents endroits (Bologne, Aviano, Trévise, Trieste, Venise, Rovigo...) les Tute Bianche ont commi agressions physiques, menaces ou délation contre des autonomes, des anarchistes, des communistes révolutionnaires et d'autres composantes du mouvement pour l'auto-organisation qui rejettent l'hégémonie politique que les Tute Bianche prétendent imposer, avec la complicité des médias, à la totalité du mouvement d'opposition.

Viva la Revolucion???
by Stanton Friday August 17, 2001 at 11:09 PM
stan.ton@advalvas.be

Le 20 ou le 21 juillet, le brave Romano Prodi commençait à répondre à une question télévisée en disant c.q: "Il faut tout d'abord condamner toute forme de violence."
Aussi celle de Charlier, dit Jambe-de-bois, qui dans le Parc de Bruxelles, au cours de journées de septembre 1830, vint de Liège pour tirer au canon sur les hollandais et les bouter hors du pays qui y trouva son indépendance, célébrée le... 21 juillet???
Oui, il faut condamner toute forme de violence. Le dogmatisme en est une.

Rights of the Child in Canada
by Daniel Chiasson Sunday September 09, 2001 at 02:20 AM

Rights of the Child ...
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FOR IMMEDIATE RELEASE:
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Daniel Chiasson
New Brunswick Injustice
Tel: 506 548 3971
Fax: 506 545 7964
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Rights of the Child and Fathers Parental Rights In Canada

BATHURST, New Brunswick. - August 22, 2001 -

On May 5, 1999, New Brunswick Social Services entered a home and apprehended a child from the care of it's father because he had apparently refused to follow an anger management program. The views of the father were that he should not have been obligated to follow any such programs without any reasonable and probable grounds that he had abused anyone mentally, physically or psychologically.

The Court of the Queen's Bench - The child's father then represented himself in Court for the purpose of regaining custody of his child but the Courts placed the child in a foster home for a period of four month with conditions that he follow anger management. Notwithstanding that there are no laws that give jurisdiction to the Courts on imposing conditions to a custody order of a child, the Courts imposed the conditions on the custody order regardless that there was no laws that allowed it.

The Court of Appeal - January 18, 2000. The father continued to represent himself in Court because the lawyers he would seek advise from would only inform him that he was "obligated" to follow an anger management program. On January 18, 2000, the Court of Appeal set aside the custody order and a new hearing was ordered.

Still no Custody of Child - Even though the custody order was set aside and a new hearing was ordered by the Court of Appeal, the father of the child was not granted custody of his child pending the new trial.

The New Trial at the Court of Queen's Bench - October 2, 2000. At the hearing of the new trial ordered by the Court of Appeal on October 2, 2000, a decision was made by the Court of Queen's Bench that the father have no more contact whatsoever with his child because he did not want to follow an anger management program.

Case Update - The father is currently at the Supreme Court level with his case and has made a Communication to the United Nations High Commissioner for Human Rights for the purposes of regaining custody of his child and being awarded compensation for the emotional suffering and psychological damages to his child as well as himself which resulted from the apprehension and detention of his child.

The father has made a detailed website in his own words explaining the events which unfolded and led to the apprehension and detention of his child, emotional suffering, psychological damages and cruel inhuman degrading treatment and punishment. For more details, see the website.

The website is open to the public @ http://www.nbinjustice.com.

Daniel Chiasson
New Brunswick Injustice
Tel: 506 548 3971
Fax: 506 545 7964
E-mail: gentle@nbnet.nb.ca
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For additional information or a sample copy, contact:

Daniel Chiasson
841 Helen Street
Bathurst, New Brunswick
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E2A 2E6

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Fax: 506 545 7964

E-mail: gentle@nbnet.nb.ca
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This article has been published for the public support needed for the reinstatement of the Rights of the Child as well as the reinstatement of Fathers Parental Rights in Canada.

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des flics infiltre partout !!
by zaza Friday December 21, 2001 at 04:03 PM
y`en a pas

Je pense que je n`ai jamais ete aussi parano que je ne l`ai ete a Genes. On se sentait persecuter avec les controles a chaque coin de rue, mais les flics en uniformes etaient loin d`etre aussi nombreux que ceux en civils. Ca allait du faux journaliste au faux membre du Black Block, mais aussi tout simplement de jeunes mec en scooters (avec portable evidemment). Je n`avais jamais vu autant de flics reunis et heureusement qu`on etait autant de manifestants pour reduire le pourcentage ce cons au metre carre.