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-----Message d'origine-----
De : SERVICE PRESSE [mailto:service.presse@ECOLO.BE]
Envoyé : dimanche 22 juillet 2001 12:20
Objet : Communiqué ECOLO - Sommet de Gênes

Après Gênes et avant Bruxelles : les violences ne doivent pas cacher la légitimité des revendications pour une mondialisation solidaire

Après Göteborg, Gênes : les violences dont les grands sommets internationaux sont désormais le théâtre ne peuvent faire oublier que le mouvement citoyen mondial pour une mondialisation solidaire qui s'est affirmé depuis Seattle
représente un espoir pour les populations les plus déshéritées de notre planète. Sans changement de cap, les tendances lourdes des processus en cours mènent à des inégalités de plus en plus criantes, à des dégradations
écologiques de plus en plus profondes, à la réduction de la diversité culturelle.

ECOLO condamne ces violences, qu'il s'agisse de celles des forces de l'ordre berlusconiennes, de leur brutalité inouïe et de leur volonté délibérée de rechercher les affrontements avec les manifestants pacifistes plutôt que de
contrecarrer les extrémistes, ou qu'il s'agisse des actions irresponsables d'une minorité qui pense que casser du flic et se faire casser la figure est le meilleur moyen de faire avancer un combat légitime. Pour la première fois, un mort est à déplorer, et cela est inacceptable, comme est inacceptable le bilan des dizaines et des dizaines de blessés auxquels Göteborg et Gênes ont donné lieu.

D'où qu'elles viennent, les violences font inexorablement le jeu de l'adversaire. Les raisons de l'opposition à une mondialisation profondément inégalitaire et les propositions alternatives passent à l'arrière-plan et
finissent par être complètement occultées. Ces violences empêchent le développement d'un mouvement encore plus large et plus populaire. Quand elles sont le fait de groupes ultra-minoritaires, elles prennent en otage l'ensemble du mouvement pour une mondialisation solidaire et sont
anti-démocratiques.

Après Göteborg et Gênes, il importe toutefois de ne pas se tromper de cible. Que des dizaines de milliers de manifestants fassent entendre leurs voix est nécessaire et les responsables politiques devraient répondre positivement à leurs appels. Déclarer que « plus de marché est la solution » ne fait que réclamer toujours plus de la même chose.

Dans le prolongement de l'action qui est la leur partenariat actif avec le Sud, soutien aux ONG, démarches pour l'instauration d'une taxe de type Tobin...), les écologistes lancent un appel au gouvernement belge pour que
la présidence de l'Union Européenne se conclue par un signal positif pour le mouvement citoyen pour une mondialisation solidaire. La déclaration de Laeken sera décisive à cet égard et Bruxelles doit représenter un nouveau départ pour ce mouvement.

Mais un préalable s'impose au gouvernement : les sommets posent certes des problèmes de sécurité, mais les manifestants, s'ils doivent prendre leurs distances avec les groupes violents, ne constituent pas d'abord « un
problème de sécurité ». Ils sont dans leur grande majorité des partenaires et des alliés qui aident les responsables politiques mondiaux et européens à dégager des solutions plus égalitaires, plus écologiques, autant de revendications que les responsables du G7 ou du G8 tendent à évacuer du débat. Il serait bon de ne pas l'oublier.

Jacques Bauduin, Philippe Defeyt, Brigitte Ernst,
Secrétaires fédéraux et porte-parole

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Ecolo pleurniche, répond à l'injonction de notre permier ministre baby-Tatcher : se désolidariser des "casseurs", et veut maintenant récupérer le mouvement au profit de ses tactiques électoralistes. Je lui propose moi de se désolidariser du gouvernement et des casseurs de solidarité, plutôt que de jouer au progressiste de service dans un Etat de droite.