arch/ive/ief (2000 - 2005)

LE POINT SUR QUELQUES SITUATIONS
Pour rappel :
Les centres fermés sont les antichambres des expulsions.
Un rapport de la FIDH les qualifie d' « arrière-cour de la démocratie » la preuve par l'exemple…

1. Les mineurs, accompagnés ou non, demeurent détenus dans ce que nous n'hésitons pas à qualifier de « camps de la honte ». Le 29 juin dernier, une famille russe avec deux enfants a été emmenée à l'aéroport de Bruxelles –National. Nous l'avons su trop tard : un des enfants, R.Z., détenu avec sa famille au 127 bis, nous a appelé pour demander des nouvelles de ses copains emmenés à l'aéroport au matin.
La Belgique enferme et expulse des hommes, des femmes, des enfants bafouant ainsi la Déclaration des droits de l'homme et des droits de l'enfant, ceci a été maintes fois dénoncé, et cela continue ! Pire, les autorités belges sont en train de prévoir des centres fermés spécialement conçus pour les mineurs. Nous dénonçons ces pratiques d'enfermement arbitraire et continuerons à nous battre pour que ces situations cessent.
2. Les autorités belges et le ministère de l'Intérieur en particulier ont eu vite fait de mettre Abdel Merroun à la prison de Saint Gilles. Sans-papiers marocain, sur le territoire belge depuis plusieurs années et détenu depuis le mois de mars. Il a commencé sa détention au centre fermé de Merksplas puis, depuis le 8 juin, date de sa troisième tentative d'éloignement, à la prison de Saint-Gilles dans la cellule 2039,la cellule réservée aux expulsions. Depuis lors, Abdel a été la victime d'une quatrième tentative d'expulsion le 19 juin dernier et d'une cinquième tentative ce 10 juillet.
Comme cela a déjà été dénoncé pour Ibrahim Bah, demandeur d'asile ayant subi cinq tentatives d'expulsion dont trois avec violences, Abdel a été emmené complètement attaché, saucissonné, vers l'aéroport de Bruxelles National. Lors de ces deux dernières tentatives d'expulsion, il a été la victime, tout en restant ligoté de la tête aux pieds, d'insultes, de menaces et autres violences verbales !
Nous ne pouvons que dénoncer à nouveau avec force les agissements de la Police Fédérale à l'égard des sans-papiers et des demandeurs d'asile déboutés.
Comment expliquer l'absence de condamnation des violences des gendarmes ? Ces pratiques violentes et racistes, ainsi que la criminalisation et l'infantilisation des personnes détenues sont induites par des lois arbitraires qui nient les conventions internationales, comme la Convention de Genève et la Convention Européenne des Droits de l'Homme.
Nous demandons la libération immédiate d'Abdel et de tous les autres sans papiers et demandeurs d'asile et nous réitérons nos revendications de
-Fermeture des centres fermés,
-Arrêt des expulsions et
-La régularisation de tous les sans-papiers.

Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions
C/0 UPJB 61, rue de la victoire 1060 Bruxelles 0486919468