arch/ive/ief (2000 - 2005)

Si on nous dit que tout ce qui est arrivé en Yougoslavie est la faute d'un seul homme et qu'on dissimule les man¦uvres, à partir de 1979, des services secrets allemands puis US pour faire éclater ce pays trop indépendant, passant sous silence les armements qu'ils ont fournis aux adversaires des Serbes, longtemps avant chacune de ces guerresŠ
Si on cache les phrases, discrètes mais révélatrices, par lesquelles Clinton et d'autres dirigeants US et OTAN ont reconnu eux-mêmes qu'ils faisaient cette guerre au service de la globalisation, des multinationales et du contrôle des routes du pétroleŠ
Si on reconnaît aujourd'hui que l'opinion avait été manipulée quant aux vrais mobiles des guerres du passé (Corée, Suez, Algérie, Vietnam, GolfeŠ) de même que sur les crimes qu'y commettaient les armées de l'Ouest, mais que sur les guerres récentes, tout va mieux, les médias ont dit la véritéŠ
Si les chefs de file des dits médias refusent courageusement tout débat sur les grands médiamensonges récentsŠ
Si les dirigeants occidentaux affirment, en 98, que l'UCK est terroriste, en 99, qu'elle ne l'est nullement et, en 2001, qu'elle l'est bel et bienŠ
Si on veut nous faire croire que justice sera rendue par un tribunal, sans base légale, financé par des fonds privés nullement désintéressés (Soros, Rockefeller, Time WarnerŠ), "tribunal" qui ne respecte aucun des grands principes du droit, à commencer par la présomption d'innocence, qui change les règles chaque fois que ça lui convient et qui refuse de juger les crimes commis en ex-Yougoslavie par les protégés de Washington, sans parler des crimes de l'OtanŠ
Si on prétend qu'il était juste de faire la guerre en tuant des milliers de civils pour mettre au pouvoir en Yougoslavie un président ³démocrate² et ³légaliste² alors que la déportation de Milosevic a été effectuée en violant les lois de ce pays, la volonté de son parlement, de son gouvernement et du pouvoir judiciaireŠ
Si on prétend que les critères de ce qui est démocratique ou pas dans le monde doivent être fixés par un président des Etats-Unis, élu par moins d'un quart de la population (sans que les pauvres votent), après que des milliards de dollars des multinationales aient limité le "débat" à deux candidats vendus et après que l'opinion ait été totalement manipulée par les médias les plus abêtissants du mondeŠ
Si on nous dit qu'un tel président peut mettre au pouvoir, armer, financer, protéger Mobutu, Sharon et Pinochet, et quasi toutes les dictatures militaires du monde depuis cinquante ans, tout en prétendant juger les chefs d'Etat qui lui déplaisentŠ
Si on nous dit que les dirigeants US peuvent assassiner des chefs d'Etat légalement élus - Allende, Lumumba, six tentatives contre Castro, et bien d'autres encoreŠ - et cela en échappant à tout jugement, mais qu'ils auront le droit demain de kidnapper tout dirigeant du tiers monde qui résisterait à la globalisation, bien sûr après une diabolisation médiatique savamment orchestréeŠ
Alors je dis qu'on se moque de nous.

Michel Collon
1er juillet 2001

Citations et sources disponibles dans le livre Monopoly - L'Otan à la conquête du monde (en diverses langues) voir site http://www.lai-aiborg/balkans

Justicia? pero si son los mismos que financian dictaduras los que ahora quieren juzgar sus actos. ¿Y porque Pinochet no fue juzgado en La Haya estando tan cerca? Los lasos economicos con Inglaterra en la industria armamentista fueron mas fuertes. Tiene razon Compañero, el tribunal de La Haya es una burla.