arch/ive/ief (2000 - 2005)

Et puis il y a aussi le message : " Quoi de mieux qu'un film familial plein d'héroïsme pour requinquer l'image de l'armée US? On a mis vingt navires de guerre à la disposition des studios Disney. Pour nous, c'était une occasion exceptionnelle d'informer le public sur l'armée et de soutenir notre campagne de recrutement", déclare le commandant de l'armée américaine Philip Strub. (1) Le but est aussi de réécrire l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale à l'avantage des Américains. Idem pour le sinistre " Stalingrad " de Jean-Jacques Annaud qui s'inscrit dans la même logique de révision de l'histoire. Ce type aurait mieux fait de casser sa caméra après " Le nom de la rose " et " La guerre du feu ". D'ailleurs, les habitants de l'ancienne Stalingrad ( Volgograd, aujourd'hui) ne s'y sont pas trompés. Ils demandent de boycotter le film. Les associations d'anciens combattants soviétiques râlent : " L'image du soldat comme l'un des symboles sacrés de la Russie y est discréditée avec professionnalisme, à l'aide de la haute technologie hollywoodienne ; les 100 millions de dollars investis pour réaliser ce film antisoviétique témoignent du fait que la guerre d'information et la guerre psychologique de la civilisation occidentale, qui se sont soldées par la destruction de l'URSS, se poursuivent avec la même intensité. " (2) C'est pas malin, Jean-Jacques, la Russie c'est un grand marché, faudrait plus les bichonner.

Source : Solidaire, http://www.ptb.be
Cité dans le " Courrier International ", 14 au 20 juin 2001.