Le ministre de l'agriculture succombe au chant des sirènes pro-OGM

Mais la stratégie des firmes détentrices des brevets OGM a évolué. Plutôt que de s'ériger en sauveurs de la planète, elles se cherchent aujourd'hui des partenaires actifs dans le monde politique européen. Le premier à céder au chant des sirènes est le ministre belge de l'agriculture, Jaak Gabriëls, qui va présider le Conseil européen des ministres de l'Agriculture pendant les six prochains mois.

Le premier objectif du ministre est de consacrer à la relance du débat sur les OGM la réunion informelle des ministres de l'agriculture qui se tiendra à Alden Biesen, en Belgique, du 16 au 18 septembre prochain.

Or les déclarations et contacts du ministre témoignent d'un manque d'objectivité flagrant dans l'approche du problème. En visite aux USA, à l'International Food Policy Institute, institut international pro–OGM, le ministre avait déjà déclaré que les OGM sont utiles pour la sécurité alimentaire et qu'ils aideront les pays en voie de développement à combattre la famine. Ce qui constitue une
contrevérité particulièrement inique.

Le 7 juin, à l'occasion de l'inauguration de CropLife International, un nouvel instrument de marketing au service de ces technologies, Jaak Gabriëls a affirmé qu'il voulait donner à ces technologies une chance d'être utilisées également en Europe et mettre à profit la réunion de septembre pour relancer la procédure d'autorisation des OGM au niveau européen.
Une fois de plus la volonté et la santé des citoyens ainsi que les effets négatifs sur l'environnement sont balayés face à la recherche du profit à la tout prix d'une poignée d'entreprises transnationales qui n'hésitent pas à faire
pression sur le ministre d'un pays dont la population a clairement signifié son opposition aux OGM. Certains mandataires politiques européens n'hésitent pas à
mettre la production agricole, du Nord comme du Sud, dans un système de dépendance économique vis à vis des firmes détentrices de brevets.

Il appartient, à présent, au monde politique de se prononcer clairement.
Oui ou non, envisage-t-il de mettre en péril la santé du consommateur et de l'environnement afin de complaire de grandes sociétés multinationales ? Et de mettre un fois de plus l'agriculture dans une situation de dépendance.

Les signataires sont d'avis que d'autres thèmes méritent davantage d'être soumis à la réflexion des ministres européens : l'agriculture durable, l'agriculture biologique, l'agriculture au service de la paysannerie et de la ruralité.

Bond Beter Leefmilieu (BBL), Willy Weyns ;
Collectif Stratégies Alimentaires (CSA), Marek Poznanski ;
Foodfirst Information & Action Network (FIAN),Anne Vereecken ;
Friends of the Earth Europe, Gill Lacroix ;
FIAN-Belgium, Anne Vereecken ;
Front Uni des Jeunes Agriculteurs (FUJA), Louis Nicodème ;
Greenpeace Belgium, Jean-François Fauconnier ;
Inter-Environnement Wallonie, Hubert Bedoret ;
M.A.P, Pierre Duqusnes ;
Nature & Progrès, Marc Fichers ;
Oxfam-Solidarité, Stefaan Declercq ;
Pesticides Action Network Europe (PAN Europe), Catherine Wattiez ;
Réseau de Consommateurs Responsables (RCR), Jean-Pierre Viseur ;
Vlaams Overleg Duurzame Ontwikkeling (VODO),Leida Rijnhout ;
Vlaamse Steungroep voor Inheemse Volken (KWIA), Johan Bosman ;
Voor Moeder Aarde, Lieve de Kinder ;
Werkgroep voor een Rechtvaardige en Verantwoordelijke Landbouw (WERVEL), Dirk
Beel.

Pour plus de détails, contacter :
Jean François Fauconnier
GREENPEACE
Tél. : 02/274.02.24

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