arch/ive/ief (2000 - 2005)

"On trouverait fâcheux que je ne prenne pas une telle décision", a-t-il ajouté, précisant que la Belgique appliquerait la "tolérance zéro" à l'égard de "l'Internationale de la violence".
Antoine Duquesne a prévu de recourir à nouveau aux méthodes et techniques utilisées lors de l'Euro 2000. Il y aura des contrôles aux frontières et des expulsions. Le ministre prendra prochainement contact avec ses collègues allemands et français à ce sujet. Selon Antoine Duquesne, on ne devrait pas revivre en Belgique ce qui s'est passé à Göteborg. "La Belgique a une certaine expérience en matière de manifestations et a réussi avec l'Euro 2000 un examen particulièrement difficile", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les priorités cette fois, Antoine Duquesne a rappelé que les ministres de l'Intérieur et de la Justice devront essentiellement oeuvrer à la mise en place d'une politique d'asile européenne. La Belgique entend concrétiser les déclarations d'intention couchées sur papier à Tampere en 1999.
Antoine Duquesne veut un accord sur le statut de réfugié et les conditions minimales d'accueil pour les demandeurs d'asile. La Convention de Dublin, qui vise à déterminer l'Etat responsable d'une demande d'asile, doit être revue. "La législation actuelle est hypocrite et inefficace", a dit le ministre.
Par contre la Belgique ne concrétisera pas grand chose en ce qui concerne la politique d'immigration. Mais elle discutera beaucoup. Le gouvernement organisera le 17 octobre une conférence sur le sujet à laquelle participeront le Roi Albert II, le président de la Commission, Romano Prodi, la présidente du Parlement européen, Nicole Fontaine, et le Premier ministre, Guy Verhofstadt.
Parmi les autres priorités de l'Intérieur, on retrouve la police.
Antoine Duquesne entend renforcer la "task force" des chefs de corps ainsi que le réseau des centres nationaux de formation, la future académie de police. Mais le plus spectaculaire sera sans aucun doute la "High Impact Operation", un exercice de police à grande échelle qui se tiendra aux futures frontières extérieures de l'Union. Tous les Etats candidats à l'adhésion y participeront, en dehors de Malte, Chypre et la Turquie. Cette opération se déroulera sur terre, en mer et dans les airs.
Enfin, la Belgique devra traiter le sort d'Europol. On évoque depuis quelques jours des pratiques frauduleuses qui auraient cours au sein de l'institution policière. La Présidence suédoise a annoncé une enquête approfondie à la suite de ces évocations. Antoine Duquesne a approuvé cette initiative, estimant qu'Europol avait besoin d'un système de contrôle externe. Le représentant belge au sein du conseil d'administration d'Europol, Patrick Zanders, également actif au cabinet d'Antoine Duquesne, a confirmé que le mécanisme de contrôle actuel devait être revu. (BELGA)

Jusqu'ici, une certaine honte entourait les activités de la surêté de l'état, ce qui n'empêchait pas de mettre sur écoute ou de ficher les activistes de tout poil. La règle bien connue étant que toute contestation, toute pensée subservive s'assimile à un simple trouble de l'ordre public. Si celle-ci ne change pas, force est de constater que la rhétorique qui l'entoure prend avec M. Duquesne un tour autrement plus agressif, puisqu'il s'agit ici rien de moins que de légitimer une violation généralisée de la vie privée des personnes qui mettent en cause les options politiques dominantes.

En d'autres termes, il s'agit purement et simplement d'une dérive totalitaire.

Et que les organisations soient des groupuscules d'extrême-gauche ou des syndicats ne change pas grand chose sur le fond. Reste à espérer que l'énormité que ceci représente ne laissera pas l'opinion de marbre...