arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce vendredi, une jeune équatorienne sans papier était convoquée à l'hôtel de ville d'une commune bruxelloise pour accomplir quelques formalités administratives en vue de son mariage prochain.
C'est du moins ce que l'on lui avait fait croire. Mais l'admninistration regorge de petit Papons en puissance! On se souvient notamment de la rafle des Roms en 1999 avant leur expulsion collective "volontaire", si volontaire que plusieurs familles sont déjà revenues.
Mais revenons-en à nos moutons ou plutôt à nos Papons. La jeune réfugiée fut arrêtée à la maison communale en vue d'une déportation prévue pour le lendemain matin.
Par un recours en urgence au Conseil d'Etat, ses amis ont réussi à la faire libérer et l'expulsion n'a donc pas eu lieu.
La victime a prévu de convoler en juste noce avec un Belge. Elle est enceinte de quelques trois mois et sa grossesse connaît certaines difficultés. Mais bien sûr, pour l'administration, ce n'est qu'une étrangère, une étrangère de plus, une étrangère de trop. Les réalistes et les gestionnaires nous convaincront que ce n'est qu'une réfugiée économique probablement, comme les quelques 1,5 millions d'Equatoriens (sur 10 millions d'habitants) qui ont fuit leur pays ces dernières années confronté à une crise sociale, économique et politique sans précédent qui, avec la bénédiction des plans d'ajustements du FMI et de la banque mondiale, a fait chuter le niveau de vie.