arch/ive/ief (2000 - 2005)

1/ LE MINISTRE DUQUESNE NIE LES BRUTALITES ET COUVRE LES GENDARMES
Le Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions (Bruxelles) s'indigne des mensonges éhontés contenus dans les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur concernant Ibrahim Bah. Nous sommes en possession d'une attestation médicale qui date du lendemain des violences subies par Ibrahim Bah, il n'est donc pas possible de nier que les brutalités aient bien eu lieu. Nous tenons à souligner qu'au cours de "l'enquête" menée par
le ministre de l'Intérieur, la victime elle-même n'a pas été entendue, elle a bien été examinée sous toutes les coutures par trois médecins dépendants de l'Office des Étrangers et du ministre de la Santé, mais aucun témoignage
n'a été recueillis, c'est tout de même un comble ! Nous sommes par ailleurs alarmés et extrêmement inquiets par les propos du Ministre qui ne laissent aucun doute sur la détermination à expulser Ibrahim Bah coûte que coûte,
vers la Côte d'Ivoire, un pays tiers soi-disant sûr qui expulse aussi les étrangers ! Rien ne prouve en outre qu'Ibrahim Bah a transité par la Côte Ivoire.

Ibrahim Bah fuit son pays en guerre, il est déterminé à résister aux tentatives d'expulsion à venir, nous ne pouvons pas ne pas nous souvenir de la résistance et de la détermination de Semira Adamu. Nous ne pouvons pas oublier les signes avant-coureur de l'issue fatale : violences, tortures, menaces de mort... Nous voulons à tout prix éviter un deuxième assassinat programmé. Des leçons doivent être tirées du passée, à l'heure où on célèbre le 50ème anniversaire de la Convention de Genève, il faudrait peut-être faire en sorte que le droit d'asile ne reste pas lettre morte, et éviter que la présidence belge de l'Union travaille à le réduire à peau de chagrin.

2/ BULLETIN DE SANTE
Devant l'absence de soins prodigués à Ibrahim Bah à la prison de SAINT GILLES, nous avons demandé au docteur Bakioui de le voir cette après-midi afin de vérifier son état de santé et lui donner les soins les plus urgents.
Il reçoit maintenant les antidouleurs que lui avait prescrits le médecin et il a subit une radio de la main droite et de la joue. Il devrait consulter un urologue demain.

3/EMBARGO
- LES JOURNALISTES RENCONTRENT Ibrahim Bah en prison
Nous proposons aux journalistes de rendre visite à Ibrahim Bah et de recueillir son témoignage (Sierra Léonais, parlant anglais). Rappelons qu'il fuit un pays en guerre.
La procédure en prison veut que ce soit le détenu qui communique le nom des personnes qu'il souhaite voir autorisée à lui rendre visite. Il faudra sans doutes aussi négocier pour y entrer des appareils photos et des caméras,
mais il nous paraît essentiel que son témoignage soit recueillis avant une future nouvelle expulsion, peut-être fatale... Si vous souhaitez rendre visite à Ibrahim Bah, contactez Corine Barella au 0479/310223 ou envoyez un
mail à corinebarella@brutele.be

Contact:
Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions (Bruxelles)
0486919468 Marie Cappart
0479310223 Corine Barella (presse)

4/ APPEL AU SOUTIEN CE 11 JUIN
Contre les centres fermés et les expulsions
Pour la régularisation de tous les sans-papiers
Libérez Ibrahim Bah

Lundi 11 juin 9 h devant le Palais de justice de Bruxelles, amenez vos coussins.
6 mois après son arrivée en Belgique, Ibrahim Bah ne connaît de notre pays que les centres fermés, la prison, l’incurie de l’administration chargée de « l’asile » et la violence des forces de l’ordre.

Tabassé à nouveau lors de sa cinquième tentative « d’éloignement du territoire », à son retour il souffre de nombreuses contusions et urine du sang. Ce n’est qu’au bout de deux semaines et suite aux interventions de parlementaires Ecolos, socialistes, sociaux-chrétiens, ainsi que de la Ligue des droits de l’homme et du MRAX qu’il a enfin reçu les soins pourtant prescrits par un médecin indépendant au lendemain de la tentative d’expulsion.

Détail étouffant, l’usage du coussin, que l’on pensait oublié depuis le meurtre de Sémira Adamu, a refait son apparition.

Le ministre, lui, dort sur son oreiller, selon sa diligente enquête, tout s’est toujours très bien passé. On se couvre comme on peut.

Cette nouvelle victime prouve une nouvelle fois l’impasse dans laquelle s’obstine ce gouvernement par sa politique d’expulsion.

Aujourd’hui comme hier, l’arrière cour de la démocratie reste le hall d’entrée de la barbarie.

Ce lundi 11 juin à 9h la Chambre du Conseil statuera sur la remise en liberté d’Ibrahim Bah. Nous voulons qu’Ibrahim soit libéré. Cependant, si l’Office des étrangers fait appel, il restera en prison. Il est donc crucial qu’il bénéficie du maximum de soutien.

Arrêt des expulsions
Suppression des centres fermés
Régularisation de tous les sans-papiers

Collectif de résistance aux centres fermés et aux expulsions
C/0 UPJB, 61 Rue de la Victoire 1060 Bruxelles 0486919468