arch/ive/ief (2000 - 2005)

A l’heure où, pour des besoins de mobilité, tant l’Etat fédéral que la Région bruxelloise recommandent un usage plus rationnel de l’automobile en ville, à l’heure où tous encouragent verbalement l’usage de moyens de transport alternatifs comme le vélo, personne ne prend de réelles mesures pour faciliter la circulation des cyclistes à Bruxelles.

Pire, par peur de gêner le trafic automobile, les quelques aménagements pour cyclistes qui ont été réalisés sont très souvent « tordus », contre nature, parfois dangereux ou absurdes, et en plus, très mal entretenus.

Les cyclistes bruxellois ne comprennent pas pourquoi la Ville de Bruxelles (M. de Donnea) s’est opposée en 1997 à l’installation de pistes cyclables protégées (au moins à contresens) le long des trottoirs de la rue de la Loi. Le prétexte avancé selon lequel l’air y serait trop pollué n’aurait-il pas dû s’appliquer aussi aux piétons et aux riverains, voire même aux automobilistes souvent bloqués dans les bouchons à cet endroit ?

Sous la pression d’un comité de riverains, la Région bruxelloise envisage actuellement un réaménagement des rues de la Loi et Belliard, avec élargissement des trottoirs et réduction du nombre de bandes de circulation. Mais encore une fois, on n’a pas pensé aux cyclistes. La Région ne les a même pas invités aux réunions sur le sujet. C’est étonnant, et même révoltant, quand on sait que trois des 19 itinéraires cyclables régionaux doivent passer à cet endroit, et que l’installation d’une piste cyclable à contresens rue de la Loi constitue une des principales revendications des cyclistes du GRACQ et du Fietsersbond depuis plus de 5 ans, principalement parce que le pont de la rue de la Loi permet d’éviter aux cyclistes, mû par leur seule force musculaire, de devoir descendre au fond de la vallée du Maelbeek en contrebas, et remonter de l’autre côté.

De nombreux fonctionnaires européens, dont les membres de l’EUCG, utilisent le vélo pour se déplacer entre les dizaines de bâtiments des institutions européennes. Ceux qui ne possèdent pas de vélo peuvent même utiliser des vélos de service mis à leur disposition. Mais comment faire pour continuer à se déplacer à vélo quand on rencontre sur son chemin autant de sens interdits, de routes défoncées, de détours imposés par des reliefs pentus, et quand les rares pistes cyclables sont sans cesse illégalement squattées par des automobilistes sans gêne, quand ce ne sont pas des chantiers de longue durée…

Venez constater par vous-mêmes ces difficultés, l’absurdité de certains aménagements… dont les larges grilles métalliques (inévitables et très glissantes par temps de pluie) que l’on trouve au rond-point Schuman et à la rue de Froissart, ces dernières étant en plus garnies de boulons saillants qui en cas de chute provoquent de vilaines blessures !
Plusieurs cyclistes ont déjà été blessés. Qu’attend-on pour trouver une solution ?

Si vous préférez les panneaux indicateurs qui ne mènent nulle part, les feux pour cyclistes qui ne deviennent jamais verts, sauf si on pense à appuyer sur la commande pour les piétons qui traversent perpendiculairement… vous ne serez pas déçus non plus.

Bonne balade, ce mercredi, dans le quartier européen…

Bernard Dehaye – président de la Régionale de Bruxelles du GRACQ – 0498.20.47.21

Dominique Baecke
GRACQ
15, rue de Londres - 1050 Bruxelles
02/502.61.30
gracq@skynet.be

Action du 6 juin journée européenne du vélo
A l’invitation des cyclistes de l’Union européenne (EUCG)
et des cyclistes quotidiens du GRACQ,

les cyclistes urbains de Bruxelles (EUCG, GRACQ, Fietsersbond, Placeovelo)
manifestent ce mercredi 6 juin 2001 à 12h30 au rond-point Schuman

leur mécontentement devant les difficultés à
se déplacer à vélo dans le quartier européen.

L’EUCG est une association regroupant plus de 300 fonctionnaires travaillant auprès des Institutions européennes, qui utilisent tous le vélo comme moyen de transport pour se rendre à leur lieu de travail, et pour se déplacer entre leurs bâtiments.

Les cyclistes bruxellois invitent la presse à venir constater de visu les problèmes auxquels ils sont confrontés tous les jours dans le quartier européen.
La balade devrait durer moins d’une heure, et débutera au rond-point Schuman.
Ils espèrent que vous y serez aussi nombreux que pour accompagner les sénateurs à vélo le vendredi 1er juin dernier.