arch/ive/ief (2000 - 2005)

Comme d'habitude en pleine nuit, dans le plus grand secret. Les rapatriés ont été prévenus quelques heures auparavant, ont été mis au cachot jusqu'au moment du départ. Les membres de leur famille ou leurs amis n'ont pas été prévenus, n'ont pas pu leur faire leurs adieux, n'ont pas pu leur apporter des vêtements ou un peu d'argent. Les expulsés ont été " largués " à l'aéroport de Pristina sans aucun souci pour leur sort.

Le Ministre de l'Intérieur s'est rendu récemment en Albanie où des accords de rapatriement ont été signés. Les autorités albanaises s'engagent à reprendre leurs ressortissants, c'est-à-dire à collaborer étroitement à la politique d'expulsion de la Belgique.

Au cours des derniers mois, le Ministre de l'Intérieur et le Premier Ministre ont beaucoup voyagé dans les pays européens. Plusieurs accords bilatéraux ont été signés, particulièrement avec les pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne. La pression maximum est faite sur ces derniers.

Bien entendu, le contenu des accords de rapatriement, le choix des pays avec lesquels ils sont conclus, ne font l'objet d'aucun débat démocratique. Le Ministre de l'Intérieur a tout pouvoir !

La coalition arc-en-ciel ne fait pas dans la dentelle. Les expulsions collectives, qui voici quelque temps étaient encore un tabou, sont devenues la norme.

Alors que l'opération de régularisation s'éternise, que les gendarmes qui ont assassiné Semira Adamu ne sont toujours pas jugés, que la nouvelle procédure d'asile est tombée aux oubliettes, la politique répressive s'amplifie. Les expulsions individuelles se font souvent dans la plus grande violence, comme l'a prouvé récemment encore le cas de Ibrahim BAH à qui le coussin a à nouveau été appliqué! Les expulsions collectives se multiplient et se banalisent : slovaques, ukrainiens, géorgiens, kazakhs, albanais, kosovars, nigérians et camerounais. La violence est aussi au menu des charters : ce 1er juin, chaque expulsé était accompagné d'un gendarme, et la résistance n'était tout simplement pas possible à moins de prendre beaucoup de risques.

L'amie d'un expulsé kosovar a pu lui téléphoner après le rapatriement. Elle peut témoigner de la manière dont le rapatriement s'est préparé. Elle peut communiquer les coordonnées de son ami afin qu'il puisse expliquer les conditions de l'expulsion.

Il s'agit de Salvatrice Di Vincenzo, 0498252714.

Pour les collectifs de résistance,
Bernadette SCHAECK Tél/fax 04 2596362
France ARETS Tél/fax 04 2341611 ou 0497542433
Marie CAPPART 0486919468
Corinne BARELLA 0479310223

COLLECTIF DE RESISTANCE AUX CENTRES POUR ETRANGERS (Liège)

COLLECTIF DE RESISTANCE AUX CENTRES FERMES ET AUX EXPULSIONS (Bruxelles)