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Durant et Alvoet mêlent les pommes et les poires, comme l'écologie & les dollars
by Mao Ning Monday May 21, 2001 at 10:43 AM
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Les ministres vertes Isabelle Durant et Magda Alvoet font en ce moment la promotion du carburant au Gaz de Pétrole Liquéfié (LPG). Cette offensive de charme, qui se couvre du drapeau de l'écologie, vise avant tout nos porte-monnaie. Commentaires.

Les nouveaux déboires d'Isabelle et de Magda

Durant et Alvoet mêlent les pommes et les poires, comme l'écologie et les dollars.

Les ministres vertes Isabelle Durant et Magda Alvoet font en ce moment la promotion du carburant au Gaz de Pétrole Liquéfié (LPG). Cette offensive de charme, qui se couvre du drapeau de l'écologie, vise avant tout nos porte-monnaie. Commentaires.

Mao Ning

On ne compte plus les carburants de substitution. " L'essence sans plomb " nous a été imposée pour éviter que les pots d'échappement ne rejettent du plomb, qui tapisse les poumons et affecte la respiration humaine. Or, le carburant sans plomb s'est avéré encore plus toxique, puisqu'il rejette des composés aromatiques en chaînes (solution de propane-butane) , dont les spécialistes nous apprennent qu'ils sont cancérigènes ! Aujourd'hui, le LPG fait figure de nouveau candidat. Isabelle Durant monte sur ses grands chevaux pour nous convaincre qu'il est moins polluant, et que nous favorisons ainsi la préservation de l'atmosphère contre le terrible " effet de serre ". Double mensonge.

LPG contre dollars

En fait, deux facteurs chimiques justifient l'emploi d'un carburant par rapport à un autre. D'abord son pouvoir calorifique (P.C.I.), qui exprime en quelques sortes le rendement du carburant dans le moteur. Ensuite, la toxicité du carburant. Aujourd'hui, les recherches scientifiques nous permettent de classer les différents produits, du plus mauvais au moins mauvais, en tenant compte des deux facteurs : le fuel lourd, le gasoil, l'essence, le LPG, le gaz naturel (1).

Nous comprenons donc que le LPG est effectivement (un peu) moins polluant que l'essence. Or, cette estimation ne tient pas compte du fait que seul un pour cent du parc automobile fonctionne au LPG. En d'autres termes, équiper tous les véhicules de systèmes LPG nécessiterait de nouvelles usines de production, de nouveaux produits, et donc une pollution encore accrue ! Cependant, cette évocation nous permet de comprendre les réelles motivations de nos ministres vertes. En effet, les patrons européens cherchent depuis longtemps à s'imposer sur le marché mondial de l'automobile. A cet effet, ils ont besoin de stimuler les ventes de voitures, et les ministres verts européens leur portent secours en agitant le drapeau de l'écologie. Par ailleurs, les patrons tentent aussi d'imposer des nouvelles normes au reste du monde, en matière de rejet via les pots d'échappement. Mais les usines polluent toujours plus…

Petit guide

Nos ministres vertes tentent par la voie médiatique, de se profiler comme les sauveurs du monde contre l'effet de serre. C'est incroyable ! L'effet de serre peut s'avérer être naturel ou provoqué. L'effet de serre naturel est indispensable à la vie sur terre, car il remonte la température moyenne de la planète de -18°C à environ 15°C, qui est une température vivable pour nous (2). La cause physique de ce phénomène réside essentiellement dans la respiration et la transpiration des êtres vivants. Au contraire, lorsque l'effet de serre devient provoqué par l'humain, il revêt un visage dévastateur. Les émissions de gaz tels que le CO2 ou les NOx, accentuent l'effet de serre par un processus " en avalanche ". Un autre aspect très inquiétant réside dans le fait que ces gaz ont une durée de vie prolongée, jusqu'à 200 ans selon les conditions. En d'autres termes, si l'humanité arrête de polluer la Terre aujourd'hui, plusieurs siècles seront nécessaire à notre écosystème pour se relever. Nos ministres nous cachent ces informations essentielles, car seul l'intérêt économique guident ces individus.

Kyoto mon amour

La meilleure preuve de la perfidie des pays capitalistes est leur attitude lors de la conférence mondiale de Kyoto. Les Etats-Unis viennent de rejeter le protocole de Kyoto, parce que ce dernier " met à mal l'économie américaine "(3). Georges Bush qui est aujourd'hui conspué n'est cependant pas le seul à penser en termes d'intérêts étroits. L'ensemble des pays riches ont tenté de faire pression sur les pays pauvres pour qu'ils cessent leur développement industriel au nom de l'écologie !

Pourtant, les pays riches sont conscients qu'ils sont de loin les principaux pollueurs (4). Les scientifiques du G.I.E.C.(*) notent qu' " un effort de réduction des gaz signifie inévitablement une réduction du produit intérieur brut des pays développés. " (5) Voilà la pensée profonde des capitalistes, pensée à laquelle souscrivent Isabelle Durant et Magda Alvoet, dans un silence assez révélateur. En définitive, nous ne pouvons que constater que les partis verts européens et l'administration américaine de Georges Bush mène une seule politique. Ils sont comme choux verts et verts choux…

Ecologie et marxisme

La tentative actuelle des partis verts de concilier le capitalisme et l'écologie est d'ores et déjà vouée à l'échec, du fait de l'absolue non compatibilité de ces deux courants idéologiques. Il revient à d'autres de mener ce combat. En effet, dans la perspective d'un monde meilleur, la nécessité écologique est pressante. Conjuguer les besoins urgent de toute l'Humanité avec la pénurie annoncée des ressources naturelles non renouvelables, pousse forcément à planifier l'avenir en termes de collectivisation. Et à nouveau, le vieux Marx avait raison…

Pour mémoire : Un américain émet 20 tonnes d'équivalent CO2 par an, contre 6 tonnes pour un Français, 1 tonne pour un Indien et seulement 0,2 tonnes pour un Africain. (Science et Vie, N°1000, Janvier 2001, p.175)

 

 

Notes :

1. Pr. Hocks, Aspects écologiques des techniques de production, p.18, cours donné dans le cadre des D.E.S.S. en écologie à Bruxelles

2. François Ramade, Elements d'écologie appliquée ou l'action de l'homme sur la biosphère, MacGraw-Hill, 1976

3. The Heritage Foundation, Why President Bush Is Right To Abandon the Kyoto Protocol, n°1437, 11/05/2001

4. Science & Avenir, Mai 2001, pp 54 et 55

5. Science & Vie, N°1000, Janvier 2001, p.175

* G.I.E.C. = Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

N'importe quoi
by Thiémard R. Friday November 09, 2001 at 01:54 PM

La remarque que le LPG n'est pas une solution au problème est tout-à-fait pertinente. Mais tout le reste de cet "article" (fourni par le site du PTB), c'est n'importe quoi ! Y compris des infos mensongères, sous le couvert d'une bibliographie pour sauver les apparences.
Beark !
R.T.