Sémira Adamu : l'espoir d'un épilogue dans un avenir proche by Ligue des Droits de l'Homme Tuesday April 24, 2001 at 07:19 PM |
Communiqué de presse quant aux responsables de ce meurtre.
COMMUNIQUE DE PRESSE Mardi 24 avril 2001. Sémira Adamu : l’espoir d’un épilogue dans un avenir proche. Il y a près de trois ans, Sémira Adamu perdait la vie dans les conditions tragiques que l’on sait, plongeant la Belgique dans un émoi et une interrogation quant aux traitements réservés aux personnes expulsées de notre territoire. Aujourd’hui, devait être évoqué devant la chambre du Conseil de Bruxelles le règlement de la procédure relatif à la plainte contre X avec constitution de partie civile déposée par la Ligue. La cause a néanmoins été remise au 18 mai prochain. A travers son action, la Ligue des droits de l’Homme a pour objectif de dénoncer tout un système, afin de placer les politiques face à leurs responsabilités. A la suite de l’instruction, seuls les gendarmes responsables du rapatriement, ont été inculpés pour des faits de violence illégitime, à savoir coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ainsi que pour infraction à la loi antiraciste (dite loi Moureaux). Aucun responsable politique n’est inquiété par la procédure en cours. Indépendamment des suites de cette procédure judiciaire, il convient pourtant de rappeler que la « technique du coussin » était bien connue de tous, qu’elle a été utilisée à de nombreuses reprises depuis 1990, et qu’elle a fait l’objet de longs débats à la Commission de l’Intérieur du Sénat, à l’automne 1997. Précisons également que, à la même époque, le Ministre de l’Intérieur a rendu, au Parlement, une note contenant les explications en détails de l’utilisation du coussin. Il est intéressant de constater combien cette technique incarne le point le plus ultime d’une politique qui ne conduit qu’à des impasses car, en réalité, à travers elle, c’est notre politique migratoire dans son ensemble qui doit être revue. En effet, cette politique, basée systématiquement sur la méfiance et la criminalisation de l’étranger, considéré au mieux comme un objet, aboutit, dans ses excès, à des violations répétées des droits humains fondamentaux. Renseignements : Dan Van Raemdonck – 0478.29.64.28.