arch/ive/ief (2000 - 2005)

Guide á l'intention des organisateurs locaux

Contenu :

Les armes nucléaires sont les armes les plus destructives jamais développées

Les effets directs et indirects des armes nucléaires surpassent en chaque aapect ceux des autres armes de destruction de masse. Ces effets ont été inventarisés dans un rapport de l'Organisation Mondiale pour la Santé. ("Effets de la guerre nucléaire sur la santé et les services de santé", OMS, Genève, 1987). Une onde énorme avec la puissance d'un ouragan fait écrouler les bâtiments dans un espace étendu. La vague de chaleur cause des tempêtes de feu qui ne peuvent pas âtre éteintes. La diffusion initielle des rayons gamma et de neutrons causent dans les environs de l'explosion des doses léthales de rayonnement, pendant que les retombées radio-actives contaminent des territoires à plusieurs centaines de kilomètres plus loin. L'explosion nucléaire cause aussi un effet de pulse électromagnétiq ue, par lequel dans un territoire étendu tous les appareils électroniques seront coupés et les systèmes de communication seront dérangés. L'explosion de plusieurs armes nucléaires entraînera de s masses de poussière, de suie et de gaz toxiques qui seront répandus dans l'atmosphère par le nuage de champignon et par les tempêtes de feu. Ces masses resteront longtemps au-dessus du territoire atteint, causant une baisse te mporaire de temperature (hiver nucléaire).

L'Union Internationale des Médecins pour la Prévention d'une Guerre Nucléaire, qui a reçu le prix UNESCO d'éducation pour la paix en 1984 et le prix Nobel pour la paix en 1985 pour leur campagne informative objective sur les effets des armes nucléares, nous prévient que même le système de santé le plus élaboré sera tout à fait ineffectif en cas d'une explosion nucléaire. Hiroshima et Nagasaki nous ont appris qu'une seule petite bombe nucléaire peut, dans une fraction d'une seconde, pulvériser, incinérer et rayonner à mort plusieurs dizaines de milliers de personnes. Un nombre multiple des morts directs rest e avec des graves blessures, avec des fractures ouvertes, des brûlures purulentes et des maladies insidieuses à cause des rayons radio-actives. Même si le cible visé serait tout-à-fait militaire, il sera impossible, par la nature même des effets d'une explosion nucléaire, de laisser intacts la population et l'infrastructure civile (moissons, prairies, cultures de poissons, alimentation en eau potable, villages et villes…).

Même au cas où tous les accords de contrôle d'armes conclus les décennies passés pour limiter les stocks d'armes nucléaires, seraient effectuées, les armes qui restent représentent p lus que sept cents fois toute la force explosive entière utilisée dans la deuxième guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre de Vietnam.

Les armes nucléaires sont les armes de destruction de masse les plus fortes jamais développées. Les effets ne peuvent pas être contrôlés ni dans l'espace ni dans le temps. Elles tuent les civils et les militaires sans aucune distinction.

Le 8 juillet 1996 la Cour Internationale de la Haye, sur demande du Conseil Général des Nations Unies, a statué que les armes nucléaires sont généralement illégales. Ce verdict ne laisse aucun doute sur l'illégalité des armes nucléaires, même si les adviseurs de l'OTAN ou le cabinet des Affaires Etrangères y donnent une autre interprétation.

Qu'est-ce-que la Cour Internationale a dit exactement? La Cour a conclu que "l'emploi des armes nucléaires, et/ou la menace de les employer, sont généralement contraires aux règles de droit internationa l contenus dans le droit de guerre et aussi aux principes et règles du droit humanitaire".

La cour s'est basé entre autre sur les faits suivants :

• la nature spécifique des armes nucléaires fait qu'il est impossible de faire distincton entre militaires et civils.
• les effets des armes nucléaires ne sont pas limités ni en espance ni en temps. Ceci est contraire au principe de neutralité.

La cour a statué que l'emploi des armes nucléaires, et/ou la menace de les employer sont généralement contraires au droit international, mais elle a ajouté qu'elle "ne pouvait pas donner un j ugement définitif sur la question si la menace et/ou l'emploi des armes nucléaires serait légal ou non dans un cas extrême où l'existence même de la nation serait en jeu".

Ce dernier paragraphe est invoqué à tort par l'OTAN et le gouvernement belge comme légitimitation des arsenaux nucléaires. A tort, puisque

• la Cour n'a pas jugé que l'emploi des armes nucléaires serait légal dans un cas extrême de légitime défense. La cour a dit que les armes nucléaires sont illégales en général et que peut-être, mais elle n'en était pas sûre et ne voulait donc pas donner un jugement pour ce cas, il pourrait exister unr situation extrême dans laquelle l'emploi serait légitime.
• le président de la Cour a insisté explicitement sur le fait que ce paragraphe ne peut pas être interprêté comme si la Cour laisserait une ouverture pour la légalité d'un emploi des arme s nucléaires
• la Cour a statué qur chaque emploi d'armes nucléaires doit correspondre en tout cas, même dans le cas de légitime défense extrême, aux règles de droit international en vigueur, comme le droit de guerre et le droit humanitaire (entre autre faire distinction entre civils et combattants, respecter le principte de neutralité,…). La cour a insisté sur le fait que les partisans des armes nucléaires n'ont pu donner aucun e xemple dans lequel ces règles seraient respectés.

Au jour même que la Cour Internationale s'est prononcé sur l'illégalité des armes nucléaires, elle s'est prononcée aussi en toute unanimité sur la signification de l'Article VI du trait é de non-prolifération (TNP). Le TNP a entré en vigueur en 1970, et en 1995 il a été prolongé pour une durée indéfinie par plus de 180 états-membres. L'Article VI dit le suivant :

"Tous les états-membres du traité mènent en bonne foi des négotiations sur des mesures effectives pour arrêter à court terme la course d'armes nucléaires et pour un désarmemen t nucléaire, et ils poursuivront aussi la conclusion d'un traité pour un désarmement général et total sous une contrôle internationale stricte et effective."

Les puissances nucléaires et leurs alliances respectives ont argumenté pendant des années qu'ils n'étaient pas en contravention avec cet article, puisqu'ils négotiaient régulièrement pour la contrôle des armes nucléaires (SALT, START, INF,..) et parce que dans leur opinion le désarmement nucléaire était inséparable d'un désarmement général. La majorité des états-m embres du TNP et une très grande majorité dans l'Assembléée Générale des Nations Unies cependant sont d'avis que les puissances nucléaires ne respectent pas l'article VI, parce qu'elles n'ont jamais fait au cun pas pour l'élimination des armes nucléaires, et elles n'ont jamais entré des négotiations sur cet objectif concret.

La Cour Internationale a tranché le noeud définitivement en jugeant que l'article VI va au-delà d'une simple promesse assez vague. Tous les juges étaient d'accord que l'article VI impose l'obligation expl icite de poursuivre un désarmement nucléaire total par des négotiations. Il ne suffit pas de négotier une contrôle ou une réduction, ces négotiations doivent aboutir à un seul résultat, not amment l'élimination totale des armes nucléaires. La Cour a été aussi très clair concernant la séparation de l'obligation d'éliminer les armes nucléaires de l'objectif d'un désarmement général (conventionel).

Ce jugemenr implique que tous les pays qui ne sont pas associés à ces négotiations, n'observent pas leurs obligations internationales. Juste comme dans le procès de négotiation pour une défen se totale des mines anti-personnes, la Belgique devrait prendre le devant pour commencer une conférence internationale dans laquelle un traité qui éliminerait toute arme nucléaire serait négotié. La Belgique e n tant qu'état-membre est obligé d'agir en ce sens, mais dans la pratique notre pays, au sein de l'Assemblée Générale des Nations Unies, a voté systématiquement contre un début de négotiations .

Depuis novembre 1963 il y des armes nucléaires américaines à Kleine Brogel. Ces armes sont sous la surveillance d'environ 110 soldats américains du MUNSS 52 (Munition Support Squadron), mais ce sont des pilotes belges qui sont entraînés, avec des avions F-16, pour déposer ces armes de destruction de masse en cas de guerre.

Deux escadres belges, le 23 "Devils" et le 31 "Tigers" sont réservés pour déposer les bombes nucléaires (regardez donc si vous ne trouvez pas parmi les F-16 des avions qui ont sur la queue l'emblème d'une tête de diable ou d'un tigre). Les armes nucléaires se trouvent dans 11 bunkers WS-3 souterraines (Weapons Storage & Security System). Ces bunkers se trouvent probablement en dessous des hang ars des F-16 des escadres Devils et Tigers. Ces bunkers sont opérationnels depuis 1993, ce qui prouve que l'OTAN veut garder des armes nucléaires dans notre pays après la désintégration du pacte de Varsovie . Chaque bunker WS3 peut contenir une bombe nucléaire.

Probablemeent il s'agit à Kleine Brogel de 10 bombes nucléaires du type B61, modèle 3, 4 et/ou 10. La B61 est une arme nucléaire très moderne emportée par un avion, avec 4 niveaux d'explo sion réglables, entre 0,3 et 170 kilotonnes. Une seule B61 a donc la puissance de destruction potentielle équivalant à 14 fois la bombe d'Hiroshima (12,5 kilotonnes).

Au 8 juillet 1996 La Cour Internationale de La Haye, l'organe juridique le plus haut dans le monde, a statué que l'emploi d'armes nucléaires, et/ou la menace de les employer, sont contraires au droit de guerre et au droit humanitaire. Autrement dit: les armes nucléaires sont illégales.

Après 10 années de protestations en mineur ce jugement a donné un élan nouveau à la campagne contre les armes nucléaires. Une année après le verdict, le 8 juillet 1997, lors du so mmet à Madrid, les chefs de gouvernement des pays de l'OTAN ont reçu une mise en demeure et une dernière sommation à se mettre en règle de la part de "Nuclear Weapons Abolition Days". Nuclear Weapons Abolition Days est u n réseau international d'organisations de paix, qui après le jugement de la Cour Internationale ont décidé de faire un nouvel effort pour éliminer les armes nucléaires par une combination de moyens juridiques et d es actions non-violentes.

C'était le début de la campagne 'Inspections civiles'. Par analogie aux inspections des Nations Unies en Irak à la recherche d'armes de destruction de masse, les équipes d'inspecteurs civiles ont pour tâ ;che d'examiner la base sur la présence d'armes nucléaires et de rapporter cette présence. Le but de cette mission est de faire respecter le droit international.

Par la suite, des inspections ont eu lieu dans plusieurs bases où se trouvent des armes nucléaires, en Grande-Bretagne, les Etats Unis, Canada, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas…. Les quartiers généraux d e l'OTAN à Evere ont eu plusieurs fois la visite d'inspecteurs. Et même en dehors des pays de l'OTAN cet exemple a été suivi, en Israel par exemple, où des inspections ont été effectuées.

En Belgique ce sont "het Forum voor Vredesactie" et "Voor Moeder Aarde" qui ont lancé la campagne. Durant l'été de 1997 les premières inspections civiles ont été organisées chez l'OTAN à Bruxelles et dans la base militaire de Kleine Brogel. Après 3 années de campagnes et une dizaine d'inspections civiles les armes nucléaires sont à nouveau un sujet de discussion. En septembre 1999 des écrivains on t accepté le défi, et sur initiative du Forum voor Vredesactie, ils ont organisé 'Bombspotting' une promenade littéraire autour et en-dedans de la base militaire de Kleine Brogel. Dans le printemps de 2000 ils ont passé s le flambeau aux acteurs, et vers cette période le livre "Bombspotting" a paru, avec des contributions de plus de 40 auteurs flamands. Le nombre de participants par inspection a augmenté vers 300, dont, lors de la dernière inspection , plus de 100 gens ont entrés effectivement la base militaire, risquant ainsi un procès.

Avec nos actions nous avons obtenu une place sur l'agenda politique. Nous essayons par notre travail de pression de porter les armes nucléaires à la connaissance des membres du parlement et des partis politiques, et de le s inciter à prendre une prise de position envers le gouvernement. Un des résultats a été l'acceptation d'une resolution qui demande la révision des doctrines stratégiques et des mesures comme 'de-alerting'. En ou tre le parlement et le gouvernement flamands ont pris position contre les armes nucléaires à Kleine Brogel.

Un autre résultat des inspections civiles est le fait que la question si il y a oui ou non des armes nucléaires à Kleine Brogel n'a plus aucune relevance. Les inspections civiles ont fourni assez de matériel pour prouver la présence des armes nucléaires dans la base. Le travail des inspecteurs est donc terminé. Pour cette raison bombspotting III n'est pas une action d'inspecteurs civiles mais de citoyens conscients qui font infraction à une loi afin de citer les armes nucléaires devant le tribunal. Nous entrerons la base militaire de Kleine Brogel sans permission pour marcher dans la direction des bunkers où les armes nucléaires se trouvent. De cette manière nous voulons empêcher une partie de défense illégale à se mettre en marche.

Sous la dénomination "socs", déduit de l'exhortation biblique pour changer des épées en des socs, des groupes d'activistes dans le Royaume Uni et aux Etats Unis sont allés plus loin encore : ils ont co mmencé à démanteler des armes de leurs propres mains, en détraquant des systèmes d'armes nucléaires de manière non-violente, par exemple les systèmes de communication des sous-marins Trident.

Uen série de procès a été le résultat de ces actions, avec des succès inégaux. En Belgique le tribunal correctionnel de Hasselt, lors de la citation en justice de 3 inspecteurs-politicien s après l'inspection du 21 février 1999, s'est déclaré incompétent, puisqu'il s'agit ici d'un délit politique, qui ne peut être traité que par une cour d'Assises. Jusque maintenant la Belgique n'a jam ais risqué une affaire devant une cour d'Assises, des actions similaires dans les années quatre-vingt dans le cadre du mouvement contre les missiles ont aussi été couvertes de silence.

En Ecosse 3 activistes des actions "socs" ont été acquittées après le démantèlement d'un bateau-essai pour les sous-marins Trident. Le juge a suivi le plaidoyer des femmes et a conclu que "I hav e to conclude that the three in company with others were justified in thinking that Great Britain in their use of Trident … could be construed as a threat and as such is an infringement of international law and customary law … I have heard nothing which w ould make it seem to me that the accused acted with criminal intent". Autrement dit, le système brittanique de dissuasion est contraire au droit international. Cette affaire nous donne espoir pour le moment où nous pouvons citer les armes nu cléaires devant le tribunal.

Les questions parlementaires sur la présence des armes nucléaires dans notre pays, ont reçu de la part des ministres successifs de Défense et des Affaires Etrangères des réponses évasives et vides de sens. Des requêtes écrites de la part des organisations de paix pour obtenir des informations claires ont été ignorées. L'apparat juridique refuse d'agir, les plaintes contre les responsables de la politique de dissuasion nucléaire sont restées sans résultat. Pour les citoyens concernés il est manifestement impossible, même par le parlement, d'obtenir des informations concernant le stockage des armes nucléaires dans no tre pays et concernant l'engagement belge dans la stratégie nucléaire de l'OTAN.

Les actions de désobéissance civile ont donc commencé quand les efforts successifs pour obtenir des informations par voie légale ont abouti à rien. Dans ce sens, les actions de désobéiss ance visent à réparer au manque manifeste de démocratie.

La Légitimité des actions est basée entre autre sur les faits suivants :

• Les principes de Neurenberg, résultant des conclusions du Tribunal de Neurenberg et de Tokyo et reconnus en 1950 par les Nations Unis comme des principes de droit commun international, imposent à chaque individu le devoir de devancer des crimes de guerre. Le Tribunal de Tokyo a conclu que "chaque personne qui a connaissance des activités illégales et a le pouvoir d'agir contre ces activités, est, selon les règles de droit internati onal un criminel potentiel, à moins que cette personne ne prenne des mesures pour devancer le crime".
• Le droit humanitaire de guerre, comme la défense d'employer des armes qui ne font pas de distinction entre citoyens et militaires ou qui violent le principe de neutralité. Dans son 'Advisory Opinion' du 8 juillet 1996 la Cour Internationale de La Haye, l'organe juridique le plus haut du monde, a confrontés les armes nucléaires aux règles de droit international en vigueur et a conclu que l'emploi des armes nucléaires, et/ou la menace de les employer, sont contraires au droit de guerre et au droit humanitaire.
• L'Article II du traité de Non-Prolifération, dans lequel la Belgique s'engage en tant que nation non-nucléaire, à ne pas accepter d'aucune manière le transfert d'armes nucléaires vers son territoire.
• L'Article VI du traité de Non-Prolifération, qui selon l'interprétation unanime de la Cour Internationale, oblige explicitement tous les pays à se défaire à court terme de tous les ar mes nucléaires par des négotiations.

Des citoyens conscients qui entrent la base militaire, font peut-être infraction à l'article 120bis et ter de la Code Pénale, qui règle la la punition pour une entrée dans un domaine militaire sa ns permission officielle (peine maximale d'un à cinq années). Ce délit est un délit politique, ce qui implique qu'il incombe à une cour d'Assises. Le tribunal correctionnel de Hasselt nous a donné raison, q uand suite à l'inspection civile du 21 février 1999 3 inspecteurs-politiciens étaient cités (Hugo Van Dienderen, ancien membre de la Chambre – Agalev, Patrik Van Krunkelsven, sénateur et dans ce temps président du VU, Kris Van Dijck, parlementaire flamand – VU). Le tribunal s'est déclaré incompétent.

Avec l'Organisation Mondiale de Santé, la Cour Internationale et la plus grande partie des nations affiliées aux Nations Unis, nous sommes convaincus que la préparation de crimes de guerre est un délit beauco up plus grave. Puisque le gouvernement belge refuse de commencer un débat public sur cette matière – même au sein du parlement – et ne veut pas se mettre en règle avec le droit international, nous sommes, en tant que citoyens co nsciencieux, placés dans un état d'urgence, qui nous oblige à des actions de désobéissance civile afin de devancer un crime plus grand. Conformément aux Principes de Neurenberg la désobéissance civile est un devoir de chaque citoyen pour devancer des crimes contre l'humanité. Nous sommes prêts à nous justifier devant une cour d'Assises et nous sommes convaincus d'obtenir l'acquittement sur cette base.

Vraisemblablement les conséquences juridiques d'une action Bombspotting seront limitées à une détention administrative de quelques heures. Bien sûr nous ne pouvons pas garantir qu'il n'y aura pas de poursuite. Notez bien : une citation n'est pas encore une condamnation. Comme nous l'avons indiqué ci-dessus, les chances d'être acquittés sont très réelles. Nous conseillons donc de nous prévenir (Forum Voor Vredesactie) en cas de citation ou de proposition d'un accord à l'amiable. Il faut en tout cas éviter de payer tout de suite une amende ou quelque chose de pareil. Après la dernière démonstration un groupe de participant s a reçu la demande de payer 3000 F (accord à l'amiable). C'est de l'intimidation pure. Le parquet essaie bien sûr d'éviter qu'il doit entamer une poursuite judiciaire qui probablement restera sans effets. La déclaration d'incompétence du tribunal de Hasselt a prouvé que celui qui avait déjà payé, aurait pu dépenser son argent d'une meilleure manière.

Franchise, honnêteté, non-violence active et sens de responsabilité sont les conditions de base pour participer au Bombspotting III. Avant l'action, chaque participant s'engage par écrit à respecter ces conditions dans un "Engagement".

Les actions Bombspotting ont lieu en toute franchise et honnêteté. Elles sont annoncées d'avance et les participants témoignent publiquement de leur identité et de leurs intentions. Nous avon s rien à cacher et rien à être embarassé. De plus, du point de vue juridique, nous avons le droit international avec nous.

Les actions Bombspotting se passent dans une non-violence active. Ceci veut dire que les participants entrent la base militaire avec fermeté mais sans avoir recours à la violence envers des personnes. Même qu and ils sont provoqués ou quand ils subissent de la violence des opposants, ils ne répondent nullement avec contre-violence. Dans toute circonstance les participants montrent leur respet pour la dignité humaine des adversaires possibles (soldats belges et américains, gendarmes, etc). Les dégats matériels doivent être limités au minimum et ne peuvent être acceptés que dans les cas où il serait nécessaire pour pouvoir entrer la base (par exemple couper la clôture). Il faut éviter en tout cas de mettre en danger des vies humaines, y compris la sienne.

Chacun prend la responsabilité pour ses propres actes. Il/elle est tout à fait conscient(e) des conséquences éventuelles et prêt(e) à subir ces conséquences. Les actions de désobéissance civile impliquent que des citoyens font infractio n à une loi sciemment et en toute sincérité, avec l'intention de rendre public une injustice plus grande. Il ne s'agit pas de vouloir éviter des poursuites ju ridiques éventuelles. L'intention n'est pas de contourner ou de désorganiser l'état juridique, nous voulons simplement qu'il soit plus juste. Au cas où un participant est cité, il prêtera sa coopérati on totale à la procédure juridique. Un procès éventuel fait part notamment du modèle de campagne.

Quand Martin Luther King faisait appel aux nègres à prendre place dans les bus sur les places qui étaient réservées légalement aux blancs, il faisait sciemment infraction à la loi américaine et comme çà il accusait les lois raciales injustes. Il se défendait au cours des procès avec des arguments moraux et portant sur le fond, il subissait la peine de prison sans se révolter et de cette man ière il confrontait l'état de droit américain à un dilemme insurmontable, ce qui résultait finalement à la suppression des lois raciales. De la même manière nous voulons faire disparaître les ar mes nucléaires.

La Préparation

La coordination de Bombspotting III est faite au secrétariat du

Si vous voulez commencer vous-même avec un groupe local, il est souhaitable que vous prenez contact d'abord avec le secrétariat de coordination. Il se peut par exemple qu'il y a déjà un groupe dans votre région. Dans ce cas il vaut mieux y prendre part. Au cas où il n'y a pas encore un groupe local, nous fixerons une date afin que quelqu'un du secrétariat de coordination vienne participer dans la première réunion locale.

La proposition d'agenda de cette premièreréunion est la suivante :

• l'aperçu de la campagne et des informations générales concernant Bombspotting III
• les tâches éventuelles d'un comité local
• la coopération locale
• la rédaction d'un plan global du groupe local avec un schéma de temps
• l'adresse de contact du groupe local
• l'échange d'informations avec le secrétariat de coordination (rapports)

Le Forum voor Vredesactie et Voor Moeder Aarde veulent que l'action Bombspotting soit une véritable action de masse. Nous avons l'intention d'entrer la base militaire de Kleine Brogel avec le plus grand nombre de personnes possi ble. Pour cette raison nous voulons que le groupe local soit composé le plus large que possible afin d'obtenir une diffusion d'information et une mobilisation naximale.

Nous proposons de faire du brainstorming pour voir quelles personnes dans votre région peuvent être demandées à participer dans le groupe local. Nous ne parlons pas d'organisations grandes. Celles-ci sont plutöt réticentes à faire un appel officiel pour des ac tions de désobéissance civile. Mais un 'comité de personnes' dans lequel des gens venant de plusieurs organisations coopèrent, a plus de chance de trouver un e résonance locale. Nous pensons entre autre aux gens des maisons de jeunesse, les magasins du monde, les groupes 11.11.11, les mouvements de jeunes, les foyers, les universités du peuple, les groupements d'environnement…

On peut aussi faire appel à des partis politiques ou les branches de jeunes des partis politiques. Des membres du parlement appartenant au SP, VU/id, Agalev et Ecolo ont déjà pris part dans les actions passée s Bombspotting à Kleine Brogel.

Le but est double :

1. Nous voulons mettre au courant autant de gens que possible de l'illégalité des armes nucléaires et du fait que nous voulons qu'elles disparaissent.

2. Nous voulons mobiliser le maximum de gens de venir vers Kleine Brogel le 16 avril et d'entrer la base militaire.

Avec votre groupe vous pouvez rédiger un plan de promotion et de mobilisation. Nous voulons dire que vous faites du brainstorming pour annoncer Bombspotting III et pour mobiliser les gens de venir avec le bus : Pensez surtout sur ls objectifs suivants : quand mobiliser, quoi faire, comment le faire. Examinez aussi qui vous voulez atteindre et à quel moment. Les actions passées dans la base militaire à Kleine Brogel ont produ it une certaine sympathie chez des gens pour qui des actions de désobéissance n'étaient pas acceptables auparavant. Nous voulons atteindre ces gens avec Bombspotting III.

Des affiches et des dépliants peuvent être obtenues gratuitement au secrétariat de coordination. Mais tenez compte que nos budgets sont limités. Il ne peut pas être question par exemple de distribuer ces dépliants dans chaque boîte aux lettres dans votre région. Il vaut mieux de vérifier quand et à quel endroit vous voulez mettre les affiches, et d'examiner les possibilités d'une diffusion intentionnelle d u dépliant.

Nous aurons des personnes disponibles à être présentes à une soirée d'information concernant Bombspotting III dans votre région, pendant laquelle elles pourront donner plus d'informations con cernant le contexte international, le fond, les antécédents… Une telle soirée offre aussi l'opportunité pour répondre aux questions des gens. Si vous voulez insérer une soirée d'information dans votre plan de sensibilisation, mettez-vous le plus tôt que possible en contact avec le secrériat de coordination.

Celui qui dispose de plus de temps et qui veut en savoir plus sur la forme d'action non-violente "désobéissance civile" peut aussi organiser un 'entraînement actions non-violentes' comme préparation pour B ombspotting III.

Lors de cet entraînemenr nous pratiquons les différents aspects de l'action non-violente: comment réagir sur des provocations violentes; quelle est le rôle d'un observateur, d'une personne de liaison avec la po lice; comment peut-on atteindre une attitude non-violente …? La durée minimale d'un entraînement est d'une journée. Si vous voulez insérer un 'entraînement actions non-violentes' veuillez prendre contact le plus vite possi ble avec le secrétariat de coordination.

Quelles que soient les plans de sensibilisation, il vaut toujours la peine de contacter la presse locale pour annoncer les activités.

La presse nationale sera contactée par le secrétariat de coordination pour annoncer bombspotting III dans la presse.

Mais il y a une différence entre presse nationale et locale. La plupart des organes de presse nationaux ont des correspondants locaux dans votre région pour ramasser les nouvelles locales. Il y a aussi des radios et des émetteurs télé locaux qui s'intéressent surtout aux nouvelles locales. Une des tâches des groupes locaux est de contacter ces organes de presse locaux. Une liste de tous les contacts de presse locaux peut âtre ob tenue dans votre mairie.

Il est bon de prévoir dans le plan de sensibilisation quand vous contacterez la presse locale, et avec quelles nouvelles. Il peut s'agir par exemple d'une action de promotion sur le marché local, l'annonce d'une soirée d'information, une conférence de presse où que lques prominents locaux (un acteur, un auteur, un médecin…) s'engagent à participer au bombspotting III, ou simplement un texte de presse par lequel vous annoncez l'existenc e du comité et faîtes promotion pour le bus…

Si vous préférez de rédiger vous-même une annonce de presse, voici quelques renseignements dont il est souhaitable de tenir compte :

• Le but d'une annonce de presse est qu'il paraît dans les journaux. Tout ce que vous écrivez, doit être prêt à être publié. Pensez que vous êtes le journaliste, avec l'avantage que v ous donnez votre propre opinion
• Contenu : tenez compte des modes suivants : Qui, Quoi, Quand, Où, Pourquoi.
• Forme : mentionnez en-dessus du texte la date d'envoi et chez qui il doit arriver p.ex. aux correspondents locaux. Le premier alinéa donne en principe un contenu de l'annonce. Dans les paragraphes suivants vous pouvez don ner des informations plus amples. Dans le dernier paragraphe vous mentionnez l'information pratique. N'oubliez pas de mentionner clairement le nom et le numéro de téléphone de la personne que la presse peut contacter pour obtenir plu s d'informations suite à votre annonce.

Cette campagne est organisée par Forum voor Vredesactie et Voor Moeder Aarde. L'organisation des actions de désobéissance civile coûte cher. De plus nous n'avons pas encore un tirelire pour payer des frais éventuels de procès. Nous travaillons avec deux avocats, qu i connaissent le dossier en profondeur et qui jusque maintenant ont travaillé gratuitemenr pour nous. Mais comme nos actions visent à provoquer des conséquences jur idiques, nous ne pouvons pas attendre que dans le futur nos avocats continueront à travailler gratuitement à l'infini. C'est pourquoi nous relions une 'action de sponsoring' au Bombspotting III.

La dernière page de chaque dépliant forme une feuille de sponsoring.

Le but est que chaque participant qui s'inscrit pour venir à Kleine Brogel le 16 avril, est encouragé de chercher des sponsors en utilisant le formulaire de sponsoring. Le support de l'action par des 'parrains' a po ur conséquences que l'action s'élargit nettement, et que nous pourrons récupérer les frais d'organisation et commencer à mettre de l'argent à côté pour les frais judiciaires éventuels.

L'idée de sponsoring peut seulement être efficace quand il est encouragé par les groupes locaux. Il est donc bon d'examiner ce que pouvez faire afin de stimuler le sponsoring, de manière que chaque participan t soit supporté par une dizaine de sponsors au moins.

Bombspotting III peut seulement être une réussite si le plus grand nombre de gens que possible vient à Kleine Brogel dans des bus organisés. Nous conseillons chaque personne d'acheter un billet de bus et d'éviter le plus que possible de venir en voiture. Il est donc important que chaque groupe local prend la responsabilité d'organiser un bus.

• quel est le point de départ du bus
• quelle est l'heure de départ du bus (nous attendons les bus à Kleine Brogel entre 12h et 13h)
• l'endroit où (ou la personne chez qui) les billets peuvent être achetés
• l'adresse de contact où les gens peuvent obtenir plus d'info

Toutes ces informations seront mentionnées sur notre website et dans les articles de promotion dans la presse nationale.

L'heure de retour des bus de Kleine Brogel ne dépend pas de nous seulement. Dans le passé tout le monde était libre entre 17h et 18h.

Nous avons l'intention de faire passer autant que possible les inscriptions et les briefings pour les participants juste avant ou pendant le voyage du bus. Un 'responsable de bus' collectionne toutes les données (et les formulair es de sponsoring) lors du voyage et les donne au comité de coordination dans le 'Ontmoetingscentrum' à Kleine Brogel, cela pour éviter du chaos et de longues queues devant la table d'inscription.

Les comités locaux auront aussi besoin d'argent. L'organisation d'un bus augmente le risque financiel. Examinez donc combien il vous faut d'argent pour l'organisation et où vous pouvez trouver ces moyens.

Le Forum voor Vredesactie et Voor Moeder Aarde font la distribution gratuite d'affiches et de dépliants. En outre vous pouvez vous servir de l'infrastructure de notre secrétariat (téléphone, e-mail, envois…) . Les frais de voyage pour assister aux réunions nationales seront aussi remboursés.