arch/ive/ief (2000 - 2005)

LIBERONS WERNER BRAEUNER !
by copalwb Monday April 02, 2001 at 11:40 AM
copalwb@hotmail.com

UN CHOMEUR ALLEMAND EMPRISONNE POUR AVOIR TUE LE DIRECTEUR DU BUREAU D'AIDE SOCIALE QUI LUI AVAIT COUPE SES ALLOCATIONS

Werner Brauener s'était fait connaître en France par ses nombreuses interventions sur Internet sur la liste de diffusion AC-Forum où il avait pris l'habitude de signer « Werner, le chômeur de Brême ». Sur le web germanophone, il intervenait sur Hoppetosse, un réseau anticapitaliste. Agé
de 46 ans, ingénieur au chômage depuis neuf ans, il refusait de faire un travail inutile et militait au sein du mouvement des chômeurs pour l'instauration d'un revenu garanti au moins égal au SMIC actuel. Il intervenait souvent sur AC-Forum pour dénoncer la morale protestante qui se cache selon lui derrière l'idéologie du travail et du capitalisme, en se référant aux thèses de Max Weber.

Mais voilà, comme tous les chômeurs, Werner a été confronté de plein fouet à l'offensive actuellement en cours dans toute l'Europe pour forcer les gens à accepter n'importe quel boulot. L'Arbeitsamt (Bureau du travail, équivalent
allemand de l'ANPE) de sa ville l'a obligé à faire un stage en le menaçant de lui couper ses allocations. Werner a été contraint d'accepter. Mais au bout d'un moment, voyant que ce stage ne lui correspondait pas du tout, il a décidé d'arrêter en envoyant un courrier pour expliquer ses raisons. Lorsqu'il va toucher son Sozialhilfe (équivalent du RMI), on lui répond qu'elle lui a été supprimée mais qu'on peut lui en verser 75% à crédit ! Werner s'explique directement avec le directeur de l'agence de Verden, Klaus
Herzberg. Puis, il adresse à nouveau une lettre à l'Arbeitsamt, qu'il rend publique en la diffusant sur Internet. La suppression de ses allocations est
directement une iniative de Klaus Herzberg, qui plus est totalement illégale d'après le code social allemand (article 144-1-4 du SGB III).

Anarchiste, Werner n'est pas du genre à courber l'échine et à se laisser mourir de faim. Beaucoup de chômeurs anticipent le sort que leur a réservé le Capital et en viennent à se suicider. Mais quitte à crever, autant crever
les armes à la main ! C'est le choix de Werner. Le 6 Février au matin, Klaus Herzberg s'apprêtait comme tous les mois à faire la présentation officielle des chiffres du chômage de son district. Il ne savait pas que Werner avait
décidé de l'assassiner à coups de couteau et que son corps serait retrouvé devant l'endroit où il range sa voiture. La guerre sociale ne fait pas dans la dentelle. Aussi sordide que puisse apparaître cette sombre histoire, nous nous devons de choisir notre camp. Klaus Herzberg avait choisi son métier de flic. Il avait choisi d'avoir un bon salaire et une belle voiture. Mais cette ordure prenait aussi un malin plaisir à faire du zèle pour obliger les
gens à accepter n'importe quel boulot de merde. Werner, lui, a choisi de refuser de collaborer. Il aurait pu lui aussi faire un boulot de flic et avoir une vie plus confortable. Mais cela aurait été contraire à ses
principes. Plutôt chômeur que flic ou patron ! Quant à ceux qui n'ont aucun scrupule à choisir le camp du Capital, ils doivent accepter d'en payer le prix : celui de risquer de se faire assassiner par un chômeur mécontent. Le
choix de Werner a lui aussi un prix : la prison. Juste après avoir tué Klaus Herzberg, il a téléphoné à un ami pour lui demander de prévenir « le mouvement ». Ensuite, il est allé se rendre à la police pour revendiquer son
geste. Depuis, il est incarcéré au JVA (prison de haute sécurité) de Verden, à deux dans une cellule de sept mètres carrés.

Nous sommes solidaires avec Werner Braeuner ! Grâce à lui, tous les flics des bureaux d'aide sociale sauront désormais à quoi s'en tenir et hésiteront peut-être à deux fois avant de supprimer une allocation ! Werner Braeuner est le premier chômeur à avoir pris les armes contre eux ! Les autorités et la presse veulent faire passer Werner pour un pauvre type qui aurait pété les plombs; nous devons montrer qu'il n'est pas seul, que son geste est pleinement politique, et que nous serons nombreux à lutter pour qu'il
retrouve la liberté !

Ecrivez à Werner Brauener : JVA Verden, 10 Stifthofstrasse, 27283 VERDEN, ALLEMAGNE

COmité PArisien pour la Libération de Werner Braeuner

vrijlating?
by mara Tuesday April 03, 2001 at 11:31 AM

Ik heb wel sympathie voor iemand die zijn job kwijtspeelt en daarmee ook zijn leven. Je moet zijn gedrag inderdaad in de juiste context plaatsen (verzachtende omstandigheden).
Maar zomaar oproepen tot vrijlating van iemand die iemand anders doodt (ook al was het zijn baas) gaat wat te ver.