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Les fachos du petit écran: Karl Zéro, le larbin du patronat.
by @den Tuesday March 06, 2001 at 02:23 PM

Karl Zéro, un nom qu'on n'aurait pas osé lui attribuer tant il colle à la personnalité du personnage. Ce sinistre sire s'est fait connaître sur la chaîne privée et payante Canal +.

Karl Zéro, un nom qu'on n'aurait pas osé lui attribuer tant il colle à la personnalité du personnage. Ce sinistre sire s'est fait connaître sur la chaîne privée et payante Canal +. Il continue d'y sévir chaque semaine dans son fameux " Le vrai journal" L'émission se veut impertinente, mordante et éprise de vraie vérité. Le tout saupoudré d'un humour caustique. Faut dire que Karl a toujours eu le mot pour rire. Sa blague préférée ? Dans les années 70, comme il en avait marre des gauchistes, il avait créé un groupuscule à l'université qui se nommait " Au Chili comme ailleurs, fusillons les travailleurs." Façon bien subtile d'aborder le coup d'état de Pinochet au Chili en 1973. C'est sans doute de ces nobles années que Zéro s'est découvert un talent d'humoriste irrésistible. Non content de la télévision, l'homme crée un journal papier " caustique et irrévérencieux ": " Le vrai journal" Le canard ' rebelle' est lancé avec Pinault, big boss de la FNAC et patron français habitué aux magouilles de sa classe. Zéro est lucide à propos de la ligne de son journal : " François Pinault y a mis des ronds. Évidemment, je ne vais pas l'attaquer bille en tête ! "(…) " On ne mord pas la main qui nourrit. C'est partout pareil. Moi, j'ai la sincérité de le dire. " Ainsi sur Canal +, Zéro n'attaquera jamais les mamelles de la chaîne cryptée: " Il y a trois sujets sur lesquels "Le vrai journal" ne peut pas enquêter : le football, le cinéma, Vivendi. Ces interdits ne me posent pas de problème. Je trouve normal qu'un diffuseur ait ses exigences. " avoue le pauvre clown. Il aurait pourtant pu faire un sujet acerbe sur Pinault qui par le passé n'hésitait pas à réveillonner avec le gros Le Pen. Zéro, véritable rebelle et journaliste critique, préfère interroger un syndicaliste de la sorte: " Quand on voit dans la presse que les cheminots ne branlent rien, qu'ils travaillent 30 heures par semaine, qu'est-ce que tu réponds ? " Zéro peut être impitoyable avec ceux qui ne sont pas de son rang. Quel courage !

Voir à ce sujet l'excellent journal " Pour lire pas lu" qui nous a livré pas mal de citations…http://homme-moderne.org/plpl/