arch/ive/ief (2000 - 2005)

Contre-Sommet à Naples (Banque mondiale-OSCE)
by coordination 'No-global" Monday February 19, 2001 at 04:08 PM

Je relaye l'appel lancé sur la prochaine rencontre à Naples de l'OSCE et de la Banque Mondiale du 15 au 17 mars. Une coordination 'No-global" est en place en Italie pour organiser un Contre Sommet à Naples.

Je relaye l'appel lancé sur la prochaine rencontre à Naples de l'OSCE et
de la Banque Mondiale du 15 au 17 mars. Une coordination 'No-global" est
en place en Italie pour organiser un Contre Sommet à Naples.
Lors de l'assemblée des chômeurs et précaires à Lutterbach de ce week
end, nous avons pu rencontrer des camarades des centres sociaux de
Naples et de Cobas de Milan, ils nous appellent à soutenir le
contre-sommet.
Un train gratuit de Milan à Naples devrait mis en place pour s'y rendre.
Donc avis aux amateurs !!!

Plus d'infos sur :
http://www.noglobal.org (en français)
http://www.ecn.org/ska : centre sociaux à Naples et mouvement des
chômeurs et précaires (en italien : traduction possible des pages sur
http://babelfish.altavista.digital.com)

Pour soutenir : vous pouvez un mail (en anglais de préférence ou italien
à nos camarades de Naples : ska@ecn.org).

Leur mouvement est très actif en ce moment, à voir sur leur site.

----------------------------------------
Appel pour l'anti-Global Forum de Naples

Mars 2001 du 15 au 17 mars 2001

Le troisième rendez-vous (après celui des Etats-Unis et du Brésil) du
Global Forum sur la transformation de la "forme-état" et de
l'e-government se tiendra à Naples. Au départ, il s'agit d'un
rendez-vous spécialement demandé par les Etats-Unis pour optimiser
l'apport des nouvelles technologies par rapport aux mécanismes
administratifs du soi-disant nouvel ordre mondial. Il est probable que
ce surprenant cumul des rendez-vous international en Italie soit la
contrepartie demandée par les lobbies du pouvoir pour avoir été le
porte-avion de l'agression mené contre la ex-Yougoslavie1 Les thèmes qui
seront traités à Naples par les délégués des pays membres portent sur la
fonctionnalité et la modernisation de l'administration publique dans
l'ère de la "new-economy". Il s'agit de questions brulantes d'actualité:
l'e-government sera discuté sous l'angle des services aux citoyens et
aux entreprises, mais également sous celui de la privacy, de la
validation électronique des documents, de la communication et de la
démocratie "on-line". La présence de plusieurs premiers ministres est
prévue ainsi que celle de milliers de participants, les administrations
locales, la Banque Mondiale ou l'O.S.C.E. que les entreprises, les
cercles universitaires, les centres de recherche, le monde associatif
sans but lucratif. En substance, c'est un passage important pour les
organismes qui gouvernent la globalisation économique et qui, en fait,
transforment les politiques nationales et les tissus mêmes des Etats de
manière àrenforcer autoritairement leur contrôle global sur la vie
politique, économiques et sociale de quiconque. Désormais, les priorités
économiques et sociales sont discutées et décidées, à l'échelle mondiale,
par les grands lobbies et sont dictées aux gouvernements sous forme de
"recommandation". Ces derniers sont censés détenir encore le pouvoir de
redistribution des richesses, mais ils sont souvent réduit à un rôle de
sombre exécuteurs des intérêts matériels du capital transnational. La
"forme-état" même est donc l'objet de profondes mutations qui la
transforme en "agence de services" pour les intérêts des entreprises et
en efficace garante de l'ordre social. En attendant, les droits et les
garanties obtenus par les luttes de générations de travailleurs sont
sacrifiés sur l'autel de "la compétition international", de la
flexibilité et de la déréglementation. La précarisation des conditions
de vie et de travail augmente alors que chute progressivement le pouvoir
d'achat des travailleurs. Le système de formation comme celui de la
santé sont de plus en plus restructurés dans un esprit d'entreprise qui
ne laisse de la place ni à la pensée critique ni aux besoins sociaux.
Tout est subordonné au profit: les techniques toujours plus
envahissantes et soustraites à toute forme de contrôle démocratique
préfigurent de nouvelles frontières pour l'exploitation de l'humanité et
de l'environnement, la propriété privée s'étend violemment jusqu'à la
connaissance intellectuelle et aux codes même de la vie, la mobilité des
êtres humains est conditionnée par les accords comme ceux de Schengen,
qui établissent des quotas de migrants à se départager selon les mêmes
lois qui existent pour les tomates ou les litres de lait La disparité
des conditions de vie entre les élites et l'énorme majorité des
personnes que ce soit dans les pays riches ou pauvres ne cesse de
s'accroître à vue d'oeil. Mais face aux processus de globalisation du
capital et à son réseau de moyens de contrôle, d'oppression et
d'exploitation est née l'embryon d'un mouvement tout aussi global qui de
Seattle à Melbourne, Prague et Nice a révélé aux yeux de tous
l'existence d'un univers pluriel de mouvements décidés à s'opposer avec
tous les moyens à cet état des choses. A l'occasion des forums des BM,
FMI, OMC, OSCE un fil rouge s'est matérialisé qui a permis aux luttes
syndicales, écologistes, à celles de tous les sud du monde de vivre
ensemble, dans le même lieu physique, avec peut-être des formes diverses
mais un seul objectif: rendre la vie impossible à ceux qui veulent
gouverner notre vie! Si une construction collective d'analyse et une
stratégie commune n'ont pas encore été mis sur pied, ces mouvements
représenteront peut-être l'espion important d'une nouvelle tension
oeuvrant au changement de l'état des choses actuel, de manière à
utiliser l'énorme potentiel technique accumulé par l'humain pour libérer
et non opprimer et pour répondre enfin aux besoins de milliards de
personnes contraintes à subir l'exploitation et la misère. Le choix de
Naples permet aux patrons de s'auto célébrer dans la ville symbole d'une
aire de sous-développement dans l'Europe de Maastricht. Une aire dans
laquelle se développe une augmentation impressionnante de poches de
pauvreté: le chômage des jeunes atteint des pics à 60% et le travail
disponible est toujours moins qualifié. Naples est également une ville
hyper militarisée puisqu'elle héberge le commandement sud de l'OTAN dans
cette région méditerranéenne où se déterminent de plus en plus les
enjeux géopolitiques de l'impérialisme avec les conséquences extrêmement
dures pour les populations (comme le démontre l'actualité palestinienne).
Une ville qui a connu ces dernières années une expulsion progressive des
prolétaires vers des banlieues de plus en plus abandonnées à elles mêmes.
Mais Naples est aussi la métropole dans laquelle, même ci cela peut-être
contradictoire, s'expriment de fortes formes de résistance au contrôle
et à la misère (comme l'expérience des mouvements de luttes des chômeurs).
Nous voulons également que le Global Forum de Naples devienne un
rendez-vous de lutte qui ferait converger des groupes et mouvements qui
se battent contre les effets néfastes de la globalisation sur le peuple
et l'environnement. Nous voulons que l'anti-Global Forum participe aux
développements futurs des collaborations formelles ou informelles entre
différents mouvements, collaborations qui sont en train de se ramifier
au niveau global. Les revendications d'un salaire garanti pour les
chomeurs et les personnes précarisées, la réduction du temps de travail
à salaire égal, l'opposition aux processus de privatisation des systèmes
de formation et de la santé, l'analyse de nouvelles formes de contrôle
toujours plus dissuasives, la libre circulation des migrants, la lutte
contre le copyright et les OGM, le frein de l'activité d'usuriers des
instituts de crédits internationaux, sont parmi les traces à approfondir
sur le terrain de la confrontation politique, de la sensibilisation
diffuse, de l'organisation et des connexions des luttes sociales dans
les mois qui nous séparent de ce rendez-vous.