arch/ive/ief (2000 - 2005)

Reportage: ONG et entreprises doivent-elles collaborer?
by AlterEcho Sunday February 11, 2001 at 06:29 PM
alterecho@brutele.be

Plusieurs ONG flamandes de coopération au développement se sont associées à un groupe de multinationales belges pour le financement de leurs projets. Les uns y voient une récupération par les entreprises, les autres parlent d'une collaboration nécessaire. Reportage chez Oxfam Solidarité et Union Minière (Durée: 23'24").

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Pour les ONG invitées à Davos, la question se posait de savoir s'il fallait accepter l'invitation, au risque de se faire récupérer dans une opération de pure image pour le monde économique, ou alors s'il fallait refuser, pour construire une alternative extérieure aux cénacles économiques.
Chez nous aussi, cette question se pose parfois, et les réponses peuvent diverger. A Davos, peu d'ONG avaient accepté l'invitation. En Belgique, et plus particulièrement en Flandre pour l'instant, un groupe d'ONG a par contre accepté de coopérer avec un groupe de multinationales belges pour l'élaboration et le financement de projets de coopération au développement. 6 ONG, dont la branche flamande d'Oxfam Solidarité, ont accepté de se lier à des multinationales comme Bekaert, Union Minière ou Siemens au sein du Corporate Funding Programme ou CFP. Le rôle des entreprises est de fournir le financement et une dose d'expertise lorsque c'est nécessaire, tandis que les ONG sont responsables de l'élaboration, de la sélection et de la mise en œuvre des projets.
A première vue, c'est une belle initiative, mais elle n'a pas manqué de susciter malgré tout quelques remous au sein des ONG en question. Dans une lettre ouverte signée par de nombreux membres des organisations en question, et publiée sur Indymedia, c'est une volée de bois vert qu'encaisse le CFP.
Première critique, les multinationales sont tout aussi responsables que les institutions internationales comme la Banque mondiale ou le FMI des déraillements de la mondialisation. Pour des organisations qui mobilisent leurs troupes pour lutter contre ces dérives, il est mal venu de coopérer avec les responsables de ces mêmes dérives. Pour les signataires de cette lettre ouverte, les entreprises en question ne voient dans le CFP qu'une façon de redorer leur blason à moindres frais. Alors que d'une main, elles font des milliards de bénéfices souvent au détriment du tiers-monde, elles cèdent de l'autre quelques miettes pour se donner bonne conscience et améliorer leur image quelque peu ternie par la contestation.
De plus, les signataires déplorent le choix des entreprises, dont certaines ont un passé plus que chargé en matière de destruction du tiers-monde et de soutien aux dictatures. En collaborant avec ces entreprises, les ONG leur fourniraient une caution morale à moindres frais.
Le CFP serait également un pas de plus dans la privatisation larvée de la coopération au développement, qui deviendrait un business juteux pour les entreprises qui en profiteraient. On se souvient de l'aide liée, supprimée en Belgique il y a deux ans, qui consistait à fournir des crédits aux états du tiers-monde à condition que l'argent soit dépensé auprès d'entreprises belges. Ce système avait mené à des abus inimaginables, et l'on craint que le CFP puisse nous ramener à cette époque.
En bref, c'est toute la crédibilité des ONG engagées dans le CFP qui est remise en cause par des membres de leurs propres bases, qui se plaignent de ne pas avoir été consultés avant de sauter le pas.
Devant ces critiques, qui semblent avoir au moins un bon fond de pertinence, je suis allé interroger Stefaan Declercq, un responsable d'Oxfam Solidarité, et Moniek Delvou, porte-parole du groupe Union Minière, et je les ai confrontés à ces récriminations. L'interview commence avec Stefaan Declercq qui répond à la question de savoir si en participant au CFP, les ONG cautionnent une opération de relations publiques des multinationales.

A entendre ces interviews, il n'y avait absolument rien à craindre, puisque les ONG vont saisir l'occasion pour ouvrir le dialogue et faire comprendre aux entreprises qu'elles doivent être gentilles. De toute façon, ce n'est plus vraiment nécessaire, puisque les entreprises du 21ème siècle n'ont plus pour but principal de faire de l'argent, mais bien de "prendre leurs responsabilités" et d' "assurer le développement durable". Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Aux responsables "projets" des ONG belges
by Audrey Lacourt Friday June 22, 2001 at 09:35 AM
audrey.lacourt@conceptplus.be 003225430958 Kamerijkbos, 34 B-1501 Buizingen Belgium

Bruxelles, le 22 juin 2001

Chère Madame, Cher Monsieur,

A travers ce petit message, nous nous permettons de vous envoyer une nouvelle proposition de projet d'incentive humanitaire.


Dans l'espoir que vous réserverez une suite favorable à la présente, nous vous prions d'agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

Audrey Lacourt
audrey.lacourt@conceptplus.be
0032/2/5430958

INCENTIVE SCRIPTA 2001

QUI ?

 CONCEPT +

CONCEPT + est une agence d'organisation d'événements dont l'objectif est d'apporter une valeur ajoutée à la demande des clients et ce via un message.

 SCRIPTA

SCRIPTA est une régie de presse regroupant les titres d'importants quotidiens belges au niveau national.

« SCRIPTA, c 'est d 'abord un état d 'esprit : celui d 'avoir su intégrer dans des offres et des services de plus en plus ciblés, toute la dynamique d 'une structure de vente et la créativité de formules commerciales nouvelles. »

Ils défendent les idéaux suivants :
 Adaptation aux défis du futur
 Ouverture face au marché
 Implication des collaborateurs
 Implication des clients
 Créativité
 Innovation


QUOI et POURQUOI ?

La Direction du groupe nous a chargé de développer un projet d'incentive pour ses clients qui pourront vivre « une aventure nouvelle » et surtout « porteuse de sens ».

Chaque homme, chaque femme, ressent un jour ce besoin d'aider les autres et de participer à l'amélioration des conditions de vie de ceux qui en ont besoin.

Nous avons osé nous lancer sur le territoire inconnu d'un partenariat étroit entre une organisation humanitaire, une agence d'événement et une entreprise.

Nous voudrions offrir à ces hommes et à ces femmes la possibilité de concrétiser ce sentiment, de se rendre compte de ces valeurs enfouies au plus profond de nous, qui caractérisent si bien notre « humanité ».

COMMENT ?


Nous avons repensé le concept habituel non plus en leur offrant des vacances « délassantes » mais en leur donnant l 'occasion de se rendre utiles. En effet, ils pourront, pendant 5 jours, donner un sens à leur voyage à travers la concrétisation d 'un projet soutenu par SCRIPTA.

Cette action humanitaire se déroulerait en 2 temps :

1) projet : Nous aimerions nous associer physiquement et financièrement à un projet existant, en cours ou à développer, et y ajouter un thème.

Le thème développé pourrait être :
- Un toit pour lire - un toit pour apprendre - l 'école du monde - ...

2) follow-up : Ce projet sera suivi à plus long terme via des reportages photos et des articles, des témoignages.

Il est important que les participants puissent apprécier concrètement le résultat de leur démarche humanitaire. Notre but est d'organiser un follow-up efficace en coordination avec l'équipe locale de l'ONG.

Nous ne voulons pas d'un « feu de paille » mais bien d'une conscientisation profonde non seulement de la misère matérielle, mais également de la richesse culturelle de ce monde, pour ceux qui font notre économie.

Le but de cette action est également de faire un échange de compétences entre une ONG, une agence d'événements et SCRIPTA.

 L'ONG apporte ses compétences en matière de connaissance de la culture, de la langue et de la géographie du pays.

 CONCEPT + assure le bon déroulement du projet d'un point de vue logistique.

 SCRIPTA apporte son soutien matériel et financier à la réalisation du projet.

De même la rencontre avec la population locale nous permettrait de concrétiser un projet constructif pour chacun d'entre nous.


DESCRIPTIF DU PROJET

Public : 100 personnes choisies par le client

Période : octobre 2001

Durée : 5 jours (4 nuits) – à définir

Lieu :
 Facilement accessible
 Climat de paix : en tant qu'agence d'événement, nous avons le devoir professionnel d'assurer la sécurité de ces gens qui vont vivre une expérience qui représente déjà à la base un dépassement de soi important.
 Conditions sanitaires acceptables : nous ne cherchons pas le grand luxe mais une salubrité minimum, à nouveau pour assurer la sécurité de ces hommes et femmes peu habitués à ce type de remise en question.

Thème : à définir