arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le 8, la Cirad réclame 12 millions A Bové, Reiser et Soulie
by Vu sur la liste anticapitaliste Wednesday February 07, 2001 at 10:33 AM

Le 8 février 2001 à Montpellier, trois personnes (J. Bové, R. Riesel et D. Soulié, de la Confédération paysanne) seront jugées pour destruction de plants expérimentaux de riz modifié génétiquement ("riz insecticide Bt"), dans l'enceinte du Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD).

Le 8 février 2001 à Montpellier, trois personnes (J. Bové, R. Riesel et D. Soulié, de la Confédération paysanne) seront jugées pour destruction de plants expérimentaux de riz modifié génétiquement ("riz insecticide Bt"), dans l'enceinte du Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD).

Cet organisme de recherche publique réclame 12 millions de francs pour "préjudices immatériels de nature scientifique et morale", tandis que l'expertise menée lors de l'instruction avait évalué les dommages matériels subis à 247 706 F.

Le 5 septembre dernier, ici à Foix, en Ariège, 5000 personnes sont venues soutenir les faucheurs de colza transgénique, inculpés de "destruction de récolte en réunion". Ce fauchage avait été mené en juin 1999 par 300 personnes, parmi lesquelles cinquante paysans indiens (Inde) venus en Europe dénoncer la main-mise sur leur agriculture des multinationales de l'agro-alimentaire et des bailleurs de fonds internationaux.

La destruction de riz transgénique dans une serre du CIRAD de Montpellier, a eu lieu en ce même mois de juin 1999. Cette intervention de 150 personnes s'est faite dans le même mouvement qu'à Gaudiès et ailleurs, où l'on voulait sans plus attendre refuser la politique du fait accompli en matière de génie génétique, et ouvrir le débat en particulier sur les objectifs et le fonctionnement de la recherche publique.

A Foix, le dédommagement demandé par le CETIOM (le Centre d'Etudes Techniques Interprofessionnel des Oléangineux Métropolitains qui menait l'expérimentation transgénique attaquée) ainsi que le réquisitoire du parquet sont restés dans l'ordre du symbolique. Au contraire, dans le cas du CIRAD de Montpellier, un cap est franchi par la recherche publique qui utilise cette fois le cadre du procès, non pas pour justifier ses choix a posteriori, mais pour mener bataille en faveur d'un développement du génie génétique dans les mêmes obscures conditions.

La recherche d'Etat, financée par les impôts et au service du bien public, et les chercheurs pourraient-ils répondre à certaines questions urgentes ailleurs que dans un tribunal ? Par exemple : - en quoi les OGM sont-ils un progrès ? pour qui ? - en quoi les OGM sont-ils bons pour développer une agriculture non intensive ? - en quoi les OGM sont-ils bons pour les pays pauvres et moins pour l'Europe ? - pourquoi la recherche publique se donne-t-elle les priorités du marché ? - en quoi la privatisation du vivant est-elle un progrès ? - qu'est-ce qu'un progrès pour la recherche publique ?

OGM: un membre en plus pour Frankenstein
by B. Lhenno Wednesday February 07, 2001 at 04:12 PM
blhenno@mail.be

Le consommateur lambda ne voit pas en quoi les OGM menacent le mode de production de son alimentation, celui-ci ayant déjà admis dans la place toutes les nuisances possibles du monde moderne et de sa technologie de contrôle et mise sous dépendance absolue de tous.

Les OGM, nouvelle perle au chapelet des nécrotechnologies, il aura auparavant pris soin de les "rendre acceptables": fait accompli, sondages bidons, "pression américaine" qui dilue la responsabilité de la recherche publique, principe de précaution proclamé et retourné par la même occasion etc.

Aussi est-ce un véritable principe de précaution appliqué exemplairement que d'aller CONTINUER DE SABOTER toute expérience en grandeur nature, et que les réunions, publiques ou privées, de conciliation ou de contrôle pseudo-citoyen, ne doivent plus se dérouler IMPUNéMENT.

Bien à vous,

un dépossédé qui n'y va pas par quatre chemins