Suisse : la gauche fait front contre l'hystérie sécuritaire et promet des suites by F@X Sunday January 28, 2001 at 05:47 PM |
WEF - La police de tout le pays a été mobilisée dans l'organisation d'une répression sans précédent contre des manifestants pacifiques "anti-mondialisation". Du coup, la presse et la gauche suisse réagit violement contre le gouvernement et sa statégie de contrôle qui a fait chuter ce pays vers un état totalitaire pendant quelques jours.
Il y a eu 300 manifestants à Davos, et plus d'un millier, bloqués ou aux frontières ou à quelques kilomètres de Davos. Et pour éviter le débat démocratique, les organisateurs du Forum Economique Mondial, du haut de ce nouveau "Nid d'Aigle", ont dicté au gouvernement suisse, une politique de répression extrême. On voit maintenant la réalité de ce libéralisme-économique : violence d'état, contrôle policier, dictature...
Quelques titres de la presse suisse :
- "Mobilisation policière comme dans une dictature" (in Sonntagsblick).
- "l'esprit de Davos a étouffé dans les gaz lacrymogènes" ; la police "a empiété sur les droits fondamentaux" (in Sonntagszeitung)`
Les intellectuels et les socialistes suisses s'insurgent autour de Jean Ziegler qui dénonce "le visage honteux de la Suisse".
"Je n'aurais pas cru cela possible en Suisse. La police a foulé aux pieds l'Etat de droit", accuse Franco Cavalli, chef du groupe parlementaire PS, interviewé dans Sonntagsblick, qui annonce "des suites politiques" au parlement. Il souhaite une enquête parlementaire sur l'attitude de la police, et demandera que l'armée ne soit plus mobilisée pour la protection d'une manifestation privée comme le forum de Davos. (AFP)
"Si c'est le dommage à la propriété privée que l'on tient à écarter, je m'interroge: 3.000 hommes (NDLR: police et armée) pendant cinq jours, cela fait près de 10 millions de francs suisses (6 M.EUR), sans compter les frais annexes", écrit son éditorialiste Gérard Delanoye. (AFP)
"Pour plusieurs commentateurs, l'image de la Suisse en prend un coup, quand sa police empêche même de passer vers Davos la parlementaire européenne française Roseline Vachetta (extrême gauche).. (AFP)