arch/ive/ief (2000 - 2005)

27 janvier 2001:

(1) Plusieurs centaines de manifestants au sommet de Forum Économique Mondial ont été refoulées par la police avec des canons à eau Davos.
Dans une tempête de neige de conduite dans la station de sport d'hiver suisse de Davos samedi, les manifestants se sont approchés d'une barrière de métal érigée par les autorités à 500 mètres du centre de conférence, qui est devenu une forteresse virtuelle.
Par haut-parleur, la police a prévenu, en anglais, en français, en allemand et italien que les rassemblements n'étaient "pas permis".
Le chef de bureau de Hong-Kong de CNN, Mike Chinoy, qui suit le sommet, a dit quand le manifestants ont refusé de bouger, la police a utilisé des canons à eau contre la manifestation qui étaient entrain de chanter. Celle-ci a reculé de 50 m.
La police n'a entrepris aucune nouvelle action contre les manifestants, qui sont restés hors de portée des canons à eau.

(2) La police indique que plus de 100 personnes portant des brochures ou d'autre matériel suggérant qu'ils allaient manifester contre la conférence de Davos ont été arrêtées à leur entrée en Suisse.
Pourtant des manifestants ont réussi à rejoindre Davos malgré les énormes moyens policiers déployé popur éviter les démonstrations de violence de l'année dernière. Mais plusieurs plaintes auraient été déposèes pour atteinte aux libertés civiques
Simone Brunner, un membre d'un des groupes organisant samedi la protestation, a fortement critiqué la tactique de la police.
"j'ai reçu des nouvelles d'une jeune femme qui avait dreadlocks à qui on a interdit de se rendre à son travail.
"Ce qui se passe est absurde. Ils ne peuvent pas suspendre les droits fondamentaux de l'homme à cause d'une réunion," m'a-t-elle dit.
Brunner a averti que si les gens ont été empêchés d'arriver à Davos, "ils seront en colère et ils manifesteront ailleurs autrement."
Les adversaires du Forum Économique Mondial disent qu'il est anti-démocratique que des responsables politiques et des directeurs de société débattent de questions cruciales pour l'avenir du monde derrière des portes fermées.

Les organisateurs du Forum ont essayé d'éviter cette critique en invitant 36 ONG, dont Greenpeace et Amnesty International.

Quelques autres associations ont organisé des réunions alternatives au Forum Économique Mondial, à travers la rue dans Davos et à travers le monde à Porto Alegre, au Brésil.

(3)Des centaines de manifestants à Davos et des milliers à Landquart (Suisse) ont décidé de converger vers Zurich pour un rassemblement. Quelques actions continuent aux frontières suisses.

(4) Malgré une interdiction totale de manifester cette semaine et les violations des droits civils suisses, des milliers de protestataires ont réussi à perturber le WEF et à se faire entendre.

Des routes, des points d'accès ont été bloqués et les autorités suisses ont été incapables de maintenir "l'ordre" et d'empêcher des manifestations. Ce pays n'avait pas vu une telle mobilisation répressive et à grande échelle de la police depuis depuis la répression du mouvement ouvrier au début siècle dernier.

Quelques actions de manifestations continuent en Suisse, notamment à la frontière italienne.

(5) Dernières news du train
17h19 - Le train en provenance de Landquart est arrivé à Zurich, non à la gare centrale mais à Wollishofen. La police attendait les manifestants, mais les a laissés aller à pied vers la ville, mais sous bonne escorte.

(6) 18h00 - Les manifestants du train en provenance de Landquart se sont affrontés avec les forces de police dans le centre de Zurich. Le cortège se poursuit en ce moment dans une autre direction.

(7) Les cars de Landquart sont eux aussi arrivés à Zurich. La police encerclerait les manifestants qui ont rallié le centre ville en cortège.

(8)Pendant plus de deux heures cet après-midi, environ 200 opposants au Forum économique mondial ont bloqué l'autoroute en direction de Davos créant un bouchon de plus de 15 km.
Alors qu'ils se dirigeaient tous en cortège (une vingtaine de véhicules dont un bus et 3 vans), les opposants ont été stoppés par les autorités qui voulaient les empêcher de continuer de rouler sur l'autoroute. Tous les véhicules se sont alors arrêtés, des activistes ont sorti des banderolles et ont bloqué totalement les voies. Il a fallu deux heures de négociation pour que les forces de l'ordre acceptent de les laisser continuer.
Etant donné l'heure (17H) et vu l'impossibilité pour beaucoup d'autres personnes d'arriver à Davos, les opposants ont alors décidé de retourner sur Zurich pour rejoindre les autres activistes refoulés.

(9) 18h30 - Zurich - Les manifestants des cars se sont regroupés sur une place pour décider quoi faire. ils n'ont visiblement aucune nouvelle de ceux du train qui ont du être dispersés par la police.

(10) Les affrontements se poursuivent à Zurich
Charges de police, gaz lacrymogènes, canons à eaux, balles en caoutchouc pleuvent sur les manifestants qui sont descendus des cars et se sont d'abord regroupés sur une place à proximité, et ont commencé à avancer vers le centre-ville.
Il y a aussi des affrontement avec les forces de l'ordre à la gare centrale de Zurich, où l'on décompte des blessés du côté du millier de manifestants. Là aussi ils tirent des balles en caoutchouc.

(11) Il est 19h30, les manifestants tentent de poursuivre, ils sont en ce moment sur une place. Des barricades sont dressées (beaucoup de barricades). Des renforts de police (avec blindés légers équipés de canons à eau) arrivent aussi. Il y a comme un parfum d'émeute.

(12) Zurich, 1 h du matin : 35 arrestations et tirs tendus
Après que quelques heures d'affrontement avec la police, il y aurait 35 personnes arrêtées.

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La globalisation tend vers une militarisation de nos sociétés, allant même jusqu’à des «tendances fascistes"
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Vandana Shiva, responsable d’une ONG indienne, une habituée du Forum, a raconté avoir été molestée par un policier alors qu’elle accompagnait des manifestants dans les rues de Davos. Elle en a profité pour mettre en garde contre une «militarisation de nos sociétés, sous la pression de la globalisation», allant même jusqu’à parler de «tendances fascistes».
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Ailleurs en Suisse...
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Les opposants au Forum économique (WEF) mondial de Davos ont manifesté à 150/200 cet après-midi à Berne. Avant de rallier la Reithalle, carrefour des mouvements alternatifs de la capitale fédérale, ils ont bloqué la circulation en s'asseyant sur un des ponts qui enjambe l'Aar. Des bouteilles et des pierres ont été jetées sur les forces de l'ordre. Cette manifestation bernoise a été improvisée par la coordination anti-OMC. suite à la décision prise hier par la compagnie (privée) des Chemins de fer rhétiques de supprimer le trafic ferroviaire vers Davos qui est à l'origine de cette décision.
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Action directe côté France
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A la frontière franco-suisse, près de Genève, plusieurs dizaines d'activistes français ont bloqué ce matin le traffic en direction de la Suisse.
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Rassemblement à Saint-Etienne
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Hier, à l'occasion de la journée globale de protestation contre le Forum Economique Mondial de Davos, une cinquantaine de personnes, petit à petit rejointe par environ 100 autres, s'est rassemblée pendant deux heures sur une place en plein centre ville de saint-étienne en france. Une banderole "contre le capitalisme et ses institutions" a été posée, un grand nombre de tracts distribués. Ce rassemblement avait pour but d'apporter notre contribution à la protestation mondiale contre la politique capitaliste et ses sommets où se réunissent les décdeurs-euses, mais aussi et essentiellement d'informer les gens dans la rue sur ce qu'on ne leur raconte pas à la TV, le tout dans une ambiance festive puisqu'il y avait des jongleurs-euses, un peu de musique, des bulles de savon géantes… Puis une cinquantaine de personnes s'est réunie pour un apéro où l'on pouvait trouver des informations plus précises et où des vidéos sur les luttes anticapitalistes ont été projetées.
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5.000 à 7000 anti-capitalistes sont descendus dans la rue à Madrid, en solidarité avec les manifestations de Davos et pour s'opposer aux nouvelles lois contre l'immigration en Espagne.
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28 janvier 2001

Témoignage de Zurich
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14h42 - Ici la situation est encore tendue, les arrestations sont nombreuses (plus d'une cinquantaine).
Hier soir sur un tram (ligne 7 en direction de la Rote Fabrik), les flics ont fait descendre 80 camarades et les ont embarqués sans aucun motif. Ils ont été tous menottés, les menottes trop serrées de façon volontaire. Deux Italiens sont encore détenus, et il y a pas mal de gens dont nous sommes sans nouvelles.
Toute la nuit le centre de Zurich a été en état de siège, et il y a eu clairement des ratonnades de fachos.
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Ceux de Pise
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02h01 - Nous sommes enfin rentrés de Zurich. Parmi les camarades de Pise, il n'y a ni blessés, ni arrêtés. La tension a été très forte. Barricades, voitures incendiées et blessés par balles en caoutchouc.
Nous sommes arrivés à Zurich après le blocus de l'autoroute tout près de Davos. Là, avec l'ensemble des autres camarades étrangers (3000 en tout), nous avons bloqué la route pendant plusieurs heures au bout desquelles, à 15 cars, plus un train spécial, nous sommes retournés sur Zurich.
Les provocations de la police ont commencé tout de suite. Elle nous a chargé dès que le cortège a quitté la gare. Entre barricades et feux de joie (y compris avec des voitures) nous avons défilé dans divers rues autour de la gare, jusqu'au moment où les Italiens ont décidé de rentrer et sont retournés vers les cars.
Les provocations policières ont continué ensuite, avec de nombreuses arrestations. sur ces faits nous tenterons de nous informer un peu plus et de vous le faire savoir.
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