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LETTRE OUVERTE AUX PAYSANS,à la veille du procès de René Riesel
by Yannick Ogor Friday January 19, 2001 at 09:27 PM
Yannick Ogor - 16 rue de Brocéliande - 35380 Treffendel

LETTRE OUVERTE AUX PAYSANS, à la veille du procès de René Riesel à Montpellier le 8 février 2001 ou les raisons d'une démission de la Confédération Paysanne

LETTRE OUVERTE AUX PAYSANS,
à la veille du procès de René Riesel
à Montpellier le 8 février 2001
ou les raisons d'une démission de la Confédération Paysanne

Le 8 février 2001 se déroulera dans l'enceinte du tribunal de Montpellier le procès de René Riesel (ex-secrétaire national de la Confédération Paysanne ayant démissionné en mars 1999), José Bové (porte parole de la Confédération Paysanne) et Dominique Soulier (militant de la Confédération Paysanne), accusés d'avoir participé à la destruction d'essais de riz transgéniques appartenant au CIRAD (Centre International de la Recherche Agronomique pour le Développement) de Montpellier, institut de recherche publique (1). L'occasion pour moi de reprendre l'analyse qui m'a poussé hors de la Confédération Paysanne en septembre 2000.
Pourquoi une telle lettre ouverte ? Parce que j'ai cru percevoir au bout de cinq année passées au côté des paysans que pouvait se jouer à l'intérieur de ce milieu là quelque chose de l'ordre d'une possibilité d'interrompre l'industrialisation généralisée du monde, pour la simple raison que la paysannerie demeure le seul endroit où se pose (marginalement certes) la question de l'industrialisation du monde, étant la dernière victime, inachevée, de ce phénomène. Parce que malheureusement ce constat amène immédiatement à se rendre compte que le combat de la Confédération Paysanne, malgré certaines apparences qui seront évoquées ici, ne va pas dans ce sens; le débat autour des OGM en fait une vive démonstration alors qu'à travers cette question pouvait se présenter l'occasion historique de dérouler le processus d'industrialisation de notre société et d'engager son renversement.

8 jours après les élections aux chambres d'agriculture et 6 jours après l'annonce de résultats qui, sans aucun doute, refroidiront les ambitions de la gauche paysanne (2) de devenir à la fois le partenaire incontournable de l'Etat en matière agricole et le leader du mouvement anti-mondialiste (qui ne peut se légitimer durablement que par une reconnaissance réelle d'une base forte, qui demeure illusoire), les paysans seront confrontés à un choix historique (3): engager la lutte contre la société industrielle, ses marchés, sa recherche et ses états, ou persévérer dans leurs velléités de contrôle citoyen et étatique du capitalisme (exprimées par Bové et Soulier).
Mais il est déjà claire que la Confédération Paysanne n'entend pas poser l'enjeu en ces termes, préférant jouer l'amalgame en plaçant l'action du CIRAD et du démontage du Mac Do de Millau dans un même mouvement qu'elle qualifie ainsi : "Ces actions ont été organisées pour dénoncer la mondialisation libérale imposée par les institutions internationales : OMC, FMI, Banque Mondiale, Commission Européenne, qui agissent pour le plus grand profit des sociétés transnationales"(4).
Un oeil peu avisé remarquera (et s'étonnera ?) tout de même qu'il manque, à cette brochette haute en couleur, l'Etat, la confédération paysanne oubliant à dessein que le CIRAD est bel et bien un institut d'Etat et que l'action à son encontre de Juin 1999 était bien, n'en déplaise aux Bové & co qui y ont mis leur main, une action à l'encontre de la recherche publique au main de l'Etat.
Les mois de Juin ne se ressemblant pas, il nous faut ramener cette position à celle qui value à la Confédération Paysanne, en Juin 2000, via une décision de son comité national, de se refuser à toute forme d'action à l'encontre d'essais d'OGM sans en référer à cette même instance nationale. Il faut bien, qu'elle aussi, doute du ralliement sans faille à son attitude cogestionnaire de la misère industrialisée.
Cet oublie de l'Etat dans la panoplie du parfait citoyen anti-mondialiste, notamment de la part des militants de la Confédération Paysanne, fait passer le citoyen, d'une manière peut-être inquiétante, du cogestionnaire opportuniste à un collaborationniste plus que douteux quand manifestement l'affaire commence à lui échapper, comme dans la désormais célèbre affaire du maïs transgénique de Longué (Maine et Loire).

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(1) cette action a eu lieu en Juin 1999 en compagnie de paysan-ne-s indien-ne-s, dans le cadre de la caravane intercontinentale initiée par le KRRS, syndicat de paysan-ne-s indien-ne-s adhérent à Via Campesina
(2) incarnée par la Confédération Paysanne
(3) la mise en accusation de la recherche publique comme complice de l'industrialisation généralisée est en effet une première historique
(4) extrait d'un communiqué de presse de la Confédération Paysanne en date du 2 janvier 2001, accompagnée de son comité de soutien aux inculpés de Millau (et non du CIRAD...)


Rappelons rapidement de quoi il en retourne : "Le samedi 9 septembre 2000, la parcelle d'essais de maïs transgénique située à Longué, dans le Maine et Loire, est saccagée par des inconnus. Les gendarmes affirment, après expertise de l'ADN, avoir trouvé des gouttes de sang féminin, sur l'un des épis arrachés. Ils convoquent huit femmes de la région, connues pour leur hostilité aux OGM, et déjà photographiées au cours d'une réunion d'information, tenue en présence de techniciens du semencier Biogemma (qui menait l'expérimentation), de la Confédération Paysanne et d'Attac. Les gendarmes exigent qu'elles crachent pour effectuer des tests ADN à partir de leur salive. Six acceptent. Les autres refusent. Lors de l'assemblée annuelle d'Attac à St Brieuc, le 29 octobre, son vice-président, François Dufour, par ailleurs leader de la Confédération Paysanne, propose aux adhérentes d'aller en masse à la gendarmerie pour "faire leur devoir" : cracher. Ce qu'une centaine d'entre elles ont accepté ce jour-là. Depuis, appel national, pétitions et convocations se succèdent..." (5)
Si depuis, certains des instigateurs de cette opération "main propre" ont pris peur du message véhiculé, n'en demeure pas moins quelques interventions définitives révélatrices de la misère en milieu paysan :

- "Cette destruction non revendiquée gêne d'ailleurs notre démarche qui vise essentiellement à établir la transparence et à modifier la réglementation" (6).

- "J'espère que la gendarmerie va pouvoir identifier rapidement les auteurs" (7).
Elucubrant récemment, autour de son ersatz de livre intitulé "Quand la gauche essayait" dans l'émission hautement citoyenne de Daniel Mermet sur France Inter, Serge Halimi, rédacteur du Monde Diplomatique, fer de lance du citoyennisme anti-mondialiste, digérait fort citoyennement la situation en disant approximativement "que certes l'Etat peut être perçu comme une force d'oppression, mais l'affaire la plus marquante de ces dernières années est bien le délitement du rôle de l'Etat face à la logique du marché, et que l'important est bien de redonner vigueur à l'Etat". On ne pouvait mieux affirmait le rôle du citoyen anti-mondialiste, à savoir celui de contrôleur social et de pacification du citoyen quand tout autour de lui (et surtout ce qui lui reste d'humanité), lui donne à fuir la domination de l'Etat. Nous nous résoudrons donc à abandonner l'usage de "citoyennisme" ou de "domination" pour qualifier le phénomène que nous observons par un terme plus juste - la "soumission" - que le Larousse définie comme "l'acceptation d'une autorité intellectuelle ou morale". La défaite est donc consommée...
Pour en rester au point de vue agricole, il nous faut expliquer l'origine d'une telle "soumission", notamment de la part de la Confédération Paysanne et de son ancêtre "Paysans Travailleurs".
A une époque (les années 70) où son leader historique, Bernard Lambert, osait sous-titré son livre phare "Les paysans dans la lutte des classes", "Contre la mystification réformiste", celui-ci ne manquait pas d'y accoler ce constat central qui oriente encore la position de la Confédération Paysanne : "Les agriculteurs, nouveaux prolétaires".
Entendons par là, qu'il ne s'agissait pas de contester la modernisation de l'agriculture (de la gauche à la droite paysanne la même aspiration au progrès industriel étant synonyme de libération du paysan), mais seulement de dénoncer la confiscation du pouvoir économique du paysan par l'agro-alimentaire, via les contrats d'intégration (déguisés ou non).
A ce stade là, il nous est possible de lire une continuité dans les revendications centrales de la gauche paysanne partant dans les années 70 d'une lutte contre l'intégration économique du paysan, passant par un combat pour la maîtrise étatique des productions agricoles (quantum, quota...) synonyme de prix garantis, de maîtrise des tailles d'atelier et de répartition des productions, pour en revenir à une ébauche de position l'amenant, face à une intégration à nouveau accélérée, à revendiquer du bout des lèvres (l'affaire étant gênante mais de toute façon entendue par tous), la mise en place de conventions collectives pour défendre les paysans intégrés (8). On voit mieux comment la soumission à l'Etat est une affaire bien plus passionnante aux yeux de la Confédération Paysanne que la domination du système économique. L'intégration bureaucratique à l'Etat, via les Contrats Territoriaux d'Exploitation tant espérés par la Confédération Paysanne, et qui sont d'une certaine façon ces conventions collectives à peine suggérées, ne fait office ici que de vaseline facilitant l'acceptation de la défaite (notons tout de même qu'un reste de bon sens paysan amène certains à refuser la vaseline, la ficelle étant trop grosse et ragoûtante, mais sans amener malheureusement ceux-ci à refaire l'histoire et à en tirer les conclusions qui s'imposent).
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(5) extrait d'un tract des quelques ennemis du meilleur des mondes en date du 14 décembre 2000
(6) extrait du communiqué de presse de la Confédération Paysanne 49, du GABB Anjou et d'Attac 49, en date du 20 octobre 2000.
(7) déclaration d'André Rouleau, porte parole de la Confédération Paysanne 49, dans la Nouvelle République en date du 11 septembre 2000.
(8) insistons sur la schizophrénie du citoyen moderne qui consiste à dénoncer la marchandisation du vivant et qui continue à faire l'apologie du salariat (et des conventions collectives) qui n'est autre que la première forme de marchandisation du vivant.

Bref, s'il est une absente dans le procès intenté par la Confédération Paysanne à l'agriculture moderne, c'est bien son "industrialisation" et le rôle de l'Etat et de sa recherche dans ce phénomène. Le concept d'Agriculture Paysanne, né à la fin des années 80, à la suite de l'affaire des hormones de croissance et de la multiplication des pollutions aquatiques (notamment en région de hors sol), et présenté comme une alternative à l'agriculture industrielle (sous entendu que l'on dénoncerait celle-ci), ne doit pas masquer la poudre aux yeux où il s'agit moins d'affirmer un consensus anti-industriel que de reconstituer au sein de la gauche (9), l'unité paysanne, mystification tant décriée par ce même syndicat au temps de sa création. De sorte que cohabitent fort poliment au sein de la Confédération Paysanne le berger de la Drôme, le petit viticulteur du Gard, la polyculture-élevage résiduelle de la Beauce et l'industriel de cochon et de volaille du Finistère. Seul point commun revendiqué à ces situations individuelles, la taille plus ou moins modeste des exploitations (où soit dit en passant, les laitiers, forts d'être restés encore un peu liés au sol et d'afficher une maîtrise officielle de leur production (quota), s'autorisent quelques cumuls de litrages, excusés au nom d'une confraternité de lutte). Le mal de l'agriculture assumé n'est donc pas l'industrialisation mais seulement la concentration, faisant l'impasse sur le discours d'un disciple du MAUSS (10) lors de journées d'été de la Confédération Paysanne du début des années 90, qui croyant intervenir en terrain conquis, annonçait frontalement que l'on pouvait être "petit" mais pas moins industriel !

Pour en revenir au procès du CIRAD et au discours de la Confédération Paysanne en matière d'OGM, nous ne pourrons plus nous étonner qu'il n'a jamais été question pour elle de se servir de ce dernier avatar de la dépossession industrialisée du monde pour épingler la société industrielle, mais simplement de revendiquer "plus de transparence et de réglementation" (6) et de supplier la recherche publique de se mettre au travail pour sécuriser les OGM (cf. le rapport de Guy Le Fur, premier porte parole national de la confédération paysanne, pour le CES national). En guise de réglementation, la confédération paysanne au diapason du citoyen moderne, s'en tient donc aux fameux "principe de précaution". Malheureusement pour nous, ce principe de précaution implique deux choses : la première, que dans le doute on s'abstient, la seconde, que pour lever le doute, faisons confiance à la recherche (notamment publique) pour nous démontrer l'innocuité des nouveautés technologiques.
Le citoyen moderne s'aveugle donc complaisamment (dans son aspiration à la soumission) sur la techno-science, qui, ayant depuis des décennies fait l'impasse sur la compréhension du monde se retrouve fort incapable de reproduire la complexité du monde en laboratoire et donc à fortiori de mesurer dans ce même laboratoire l'impact de l'injection d'une invention technologique sur l'environnement "réel". De sorte qu'il ne reste au réductionnisme scientifique, une fois niée la complexité du monde, qu'à la négliger une dernière fois en s'en servant comme cobaye, la réelle expérimentation ne pouvant avoir lieu qu'en grandeur nature (rappelez-vous Hiroshima, l'amiante, le DDT, l'ensemble des pesticides et une bonne partie des vaccins, les farines animales, les thérapies géniques (11) et les OGM désormais...). De sorte que le principe de précaution n'est que la traduction citoyenne (ou orwellienne) d'un principe de soumission à la techno-science. Dans sa logique implacable, le citoyen moderne, en effet, ne peut s'en remettre qu'à plus de transparence et de réglementation pour gérer la catastrophe permanente. Qu'il ne vienne faire croire à personne qu'il s'oppose de quelque façon au développement des OGM et de la société industrielle.

La soumission étant un acte volontaire et l'arme moderne de domination du système industriel et étatique par laquelle le contrôle social s'organise, nous devons mesurer combien le renversement de ce système se complique.
Un tel système ne se réforme pas mais nécessite de lui opposer une recomposition des valeurs qui nous portent, au premier rang desquelles nous trouvons sans doute l'aspiration à une autonomie, confisquée aujourd'hui, qui doit être perçue comme l'opposé de l'aspiration généralisée à la soumission.
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(9) rappelons que la Confédération Paysanne est la résultante de l'unification en 1987 de la gauche radicale et de la gauche socialiste représentée respectivement par la CNSTP et la FNSP, à un moment où il fallait montré des gages de discipline pour favoriser le travail de la gauche en lutte pour reconquérir le pouvoir. La discipline et la politesse sont les marques d'affection les plus appréciées dans une relation de soumission... De là à penser que la décision du comité national d'arrêter toute action à l'encontre d'essais OGM quelques mois après la nomination de Bertrand Hervieu, père des Contrats Territoriaux d'Exploitation et sociologue de la gauche paysanne, à la présidence de l'INRA, tient du renvoi d'ascenseur fort poli, il n'y a sans doute pas que paranoïa...
(10) Mouvement Anti Utilitariste dans les Sciences Sociales
(11) les thérapies géniques ont certes soignés 2 enfants bulles à ce jour, mais ont causé la mort de 2 patients-cobayes aux Etats Unis. On comprend mieux l'espoir porté par l'industrie des nécrotechnologies sur ce nouveau marché de la mort.


En ce sens, les démarches de réappropriation de sa propre vie (12) qui se multiplient, notamment en milieu rural, (qui demeure le milieu où l'industrialisation n'a pas encore fini son travail de sape et laisse encore survivre quelques savoir-faire préindustriels qui peuvent permettre de concrétiser, en partie au moins, l'aspiration à l'autonomie et à l'affranchissement d'une dépossession industrialisée de nos vies), constituent une base de contestation de la société industrielle qui certes se cherche, mais doit être comprise comme telle, sans se fourvoyer une énième fois dans une aspiration à l'autarcie ou se complaire dans une cogestion des marges de manoeuvre que nous laisserait l'Etat en guise de pacification des insoumis. Ces démarches donnent même à penser qu'il ne peut y avoir de réelle opposition au système industriel qu'en s'appuyant sur une dynamique constructive d'affranchissement à ce système, sans quoi nous ne ferons que convaincre de notre incapacité à dépasser les valeurs mêmes de ce système industriel et donc d'une certaine façon à tomber dans le même fatalisme citoyen.

L'offensive contre la société industrielle est d'autant plus urgente que l'ingénierie génétique s'attaque frontalement depuis quelques années au génome humain, prenant par là une tournure toujours plus inquiétante. Mais contrairement à l'ère nucléaire où s'imposait la loi du secret, la stratégie du lobby généticien mise cette fois-ci sur la transparence tant revendiquée par les citoyens modernes, devenue une utopie réalisée.
Dans un régime de soumission la meilleure arme de pacification sociale de la partie au pouvoir est encore de donner des gages à la partie soumise.
En matière génétique, plus rien ne nous est donc caché. Mieux même, le pire nous est annoncé, " le meilleur des mondes " d'Aldous Huxley serait pour demain si on n'y met pas les garde-fous. Il ne faut donc pas s'étonner d'entendre dans la bouche du porte étendard du lobby généticien - Axel Kahn - des craintes d'un eugénisme possible du fait de l'accélération des recherches sur le génome (décryptage, diagnostic pré-implantatoire, thérapie génique, clonage thérapeutique, clonage...).
L'ingénierie génétique étant encore à l'âge du bricolage (13), il lui faut détourner l'attention du citoyen de l'établi de l'apprenti chercheur en la focalisant sur les délires annoncés (qui ne manqueront pas d'advenir par ailleurs) pour rendre acceptable les avancées actuelles bien réelles (14). Cette mystification de la génétique joue donc parfaitement son rôle de contrôle social, qui sous couvert d'éthique, tamisée d'une légère teinte de participation citoyenne à sa définition, permet de pousser le curseur de l'acceptabilité toujours plus loin. On voit bien, dans les discours préparatoires au débat parlementaire du printemps 2001 sur les lois de bioéthique, consistant à annoncer que ces lois doivent être perçues comme évolutives, qu'il s'agit bien à travers ces lois non pas de fixer de quelconque limite au système industriel en matière de génétique mais bien de s'adapter à ce qui est possible (pour la science) et acceptable (pour le citoyen soumis) à un moment précis. La stratégie étant de développer et approfondir l'accoutumance à l'inhumain pour inhiber ce qui nous reste d'humanité, d'où pourrait surgir une contestation de l'avance à marche forcée du système industriel.

Gageons que le procès du CIRAD du 8 février 2001 à Montpellier (re)lancera l'offensive anti-industrielle et que chacun saura choisir son camp à dessein.

A cet effet, nous nous proposons de se retrouver le JEUDI 8 FEVRIER 2001,
DEVANT LE TRIBUNAL DE MONTPELLIER, POUR SOUTENIR RENE RIESEL
et entamer ce qui restera à définir comme bases de notre rassemblement ce jour-là

P.S. : Si l'échec patent de la Confédération Paysanne reste à écrire dans ses détails, j'espère, naïvement peut-être, qu'ils seront de moins en moins nombreux à le boire jusqu'à la lie. L'amertume d'une erreur vaut toujours mieux que l'aigreur d'une défaite.

Treffendel, le 10 janvier 2001
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(12) citons de manière non exhaustive, la naissance récente de groupes tels que Droit Paysan, ASPAARI en Bretagne (association de soutien aux projets et activités agricoles et ruraux innovants), qui tentent de se réapproprier une forme d'autonomie en mileiu rural, chemin que je fais mien aujourd'hui.
(13) lire à ce sujet l'excellent livre d'André Pichot "La société pure, de Darwin à Hitler", ed. Flammarion
(14) ne négligeons pas que si l'ingénierie génétique fantasme énormément sur son potentiel, celui-ci n'en demeure pas moins en mesure depuis quelques années déjà de développer un eugénisme certain (les discriminations génétiques sont déjà à l'oeuvre aux Etats Unis, en Angleterre et en Israël notamment, mais rappelons que la France a déjà accepté le clonage thérapeutique et les diagnostics pré-implantatoires)

Yannick Ogor - 16 rue de Brocéliande - 35380 Treffendel