arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le grand complot politique contre les militants syndicaux des Forges de Clabecq
by Roberto Tuesday January 16, 2001 at 01:28 PM

La volonté de fermer les Forges de Clabecq fut exprimée dès 1995 par Louis Michel (PRL) qui a dit : " Il faut poser le problème de la fermeture des Forges de Clabecq. J'ai dit à monsieur Collignon (ministre-président de la Région wallonne) que les 500 millions nécessaires aux Forges seraient utiles pour faire de la reconversion. Les Forges sont terrorisées par une mainmise syndicale... "

Le complot politique et la faillite du 20 décembre 96

 

L’attitude du monde politique

 

La volonté de fermer les Forges de Clabecq fut exprimée dès 1995 par Louis Michel (PRL) qui a dit :

“ Il faut poser le problème de la fermeture des Forges de Clabecq. J'ai dit à monsieur Collignon (ministre-président de la Région wallonne) que les 500 millions nécessaires aux Forges seraient utiles pour faire de la reconversion. Les Forges sont terrorisées par une mainmise syndicale... ”

Cette opinion a été rejointe par Gérard Deprez (PSC) et Collignon (PS). Ce dernier a dit que “ D’Orazio constitue une catastrophe pour la Wallonie ”.

André Flahaut (PS) a eu le cynisme de faire construire une prison sur le site des Forges.

Chaque fois que les travailleurs se lèvent contre la misère et l’exclusion, ils sont traités de criminels par le pouvoir en place. C’est une vérité de tous les temps. Spartacus a été torturé à mort par les Romains parce qu’il s’opposait à l’esclavage. Pour les occupants nazis, les résistants étaient des terroristes.

 

Début 1996, les Forges de Clabecq sont entièrement gérées par les politiciens de la Région wallonne, qui ont permis aux patrons privés de quitter l’entreprise sans rendre de comptes. On s’aperçoit très vite qu’ils sont venus pour fermer les Forges.

Le gouvernement wallon élabore un plan de démolition.

Le 19 décembre 1996, il dépose le bilan, déclare l’entreprise en cessation de paiement et nous laisse pour compte. Plus aucune direction, plus d’administrateur, les Forges sont complètement abandonnées, sans maintenance de l’outil, exposant les travailleurs et la population au danger d’une grande catastrophe (explosions, pollution…). Il abandonne l’usine toutes portes ouvertes au pillage généralisé. 2000 travailleurs et leurs familles jetés à la rue du jour au lendemain sans aucune indemnité: c’est la panique, le désarroi, la colère, la révolte.

 

Quelle a été l’attitude de la délégation syndicale ?

 

Face à la déclaration de faillite, Jacques Fontaine, secrétaire national de la CMB, a déclaré qu’il ne pouvait rien faire. La délégation syndicale des Forges a dû prendre seule la responsabilité de la défense des travailleurs. Elle a organisé 200 travailleurs pour le maintien de l’outil et les militants syndicaux ont assuré eux-mêmes le gardiennage pour préserver l’usine du pillage. Grâce au soutien remarquable des travailleurs et de la population, elle a organisé plusieurs manifestations et la Marche Multicolore pour l’emploi qui a mobilisé 70.000 personnes dans la cour de l’usine.

Pendant ce conflit qui a duré 7 mois, il y a eu 40 assemblées du personnel auxquelles chaque fois participaient entre 1000 et 2000 personnes. Les assemblées étaient ouvertes au public ce qui a permis à la presse et à tous les militants syndicaux du pays d’y participer.

Ces événements extraordinaires ont permis de maintenir la pression et ont créé les conditions pour la sauvegarde des Forges de Clabecq et, dans la même dynamique, des Usines Gustave Boël et de Bombardier.

Cette lutte pour l’emploi a débouché finalement sur le sauvetage de près de 10.000 emplois.

N’empêche que tout conflit social entraîne des affrontements. Nos adversaires, soutenus par le pouvoir politique et médiatique ont amplifié quelques incidents et orchestré une véritable campagne de criminalisation pour nous éloigner la sympathie du monde du travail et de la population. Les attaques calomnieuses, injurieuses et fantaisistes étaient d’une telle puissance que n’importe quelle délégation aurait cédé à ces pressions. La délégation de Clabecq n’a pas baissé la tête et a organisé la Marche contre les Menteurs. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le mensonge est devenu dans ce conflit un moyen du monde politique et patronal pour écraser la délégation syndicale.

(photo Marche des 70.000)

 

Quelle a été l’attitude de la structure syndicale ?

 

La structure nationale de la FGTB, dès le départ, a eu une attitude non correcte. Pour tous ces gens, les Forges étaient condamnées.

Pas une seule fois, les représentants nationaux de la CMB ne sont intervenus pour défendre les délégués qui étaient soumis à un véritable déluge de pressions psychologiques et qui portaient seuls tout le poids du conflit. Michel Nollet a attendu le moment opportun pour déclarer son hostilité à la délégation et à tous les militants des Forges de Clabecq. Il déclara dans la presse que “ D'Orazio était un délégué auquel on avait oublié d'enlever le drapeau de la FGTB ”. Michel Nollet a participé au complot avec le monde patronal et politique en signant avec eux un accord excluant du travail 400 travailleurs qui étaient la conscience de la vie syndicale. Parmi ceux-ci, toute la délégation syndicale élue et tous les candidats qui se sont présentés aux élections sociales en 1995 (ouvriers, employés et cadres) de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB. Il a salué cet exploit en sabrant le champagne avec le monde patronal et politique.

Michel Nollet participe activement à la campagne de criminalisation de la délégation syndicale. Sous prétexte de la présence d’Italiens dans la délégation, il la traite de bande et parle de maffia. Tout cela pour dissimuler sa responsabilité dans le complot politique et syndical.

En juillet 1997, par un référendum où 95% du personnel s’est prononcé pour l’arrêt des hostilités, la délégation a accepté cette volonté des travailleurs et a arrêté le conflit.

Cette phase terminée, elle a demandé au secrétaire provincial de la CMB du Brabant de réunir le comité provincial pour faire le point de la situation et surtout pour chercher une solution à l’exclusion de tous les militants du travail. Il a répondu que nous ne faisions plus partie du comité provincial puisque nous n’étions plus dans l’entreprise. Ainsi, nous étions aussi exclus de tous nos mandats syndicaux dans les différentes instances.

Cela a aiguisé les contradictions et nous n’avons plus reçu de convocation ni pour la section de Tubize, ni pour le comité provincial, ni pour le congrès national de la CMB. A aucun moment nous avons eu la possibilité de faire le bilan du conflit.

Ces exclusions ont rompu tout lien organisationnel entre la délégation qui a créé les conditions pour la survie des Forges de Clabecq et la structure nationale. L’exclusion de la délégation a donné le feu vert à la Justice pour entamer contre elle un procès sans précédent dans l’histoire du monde du travail.

 

Le procès des 13 de Clabecq

 

Depuis deux ans, treize délégués et travailleurs de Clabecq comparaissent devant le Tribunal pour des faits qui se sont déroulés au cours de la mobilisation contre la fermeture.

A la demande du monde patronal, politique et de la gendarmerie, le procureur de Nivelles Deprêtre a fabriqué un dossier qui vise à criminaliser treize travailleurs et parmi eux les deux principaux dirigeants des Forges, Roberto D'Orazio et Silvio Marra.

Pour ce faire, il a fait appel à une loi (art.66§4) spécialement conçue en vue de poursuivre les dirigeants de la révolte contre la faim en 1886. Cette loi ne fut jamais appliquée depuis. Ainsi, Roberto D'Orazio répond de 43 accusations et Silvio Marra de 26.

 

 

Un procès inéquitable

 

Depuis le début, la défense et les accusés ont tenu un discours sans équivoque: ce procès doit s'arrêter. Parce que les événements se sont déroulés au cours d’un conflit social. Celui-ci n'a pas été provoqué par les délégués, mais par les patrons privés et publics qui ont abandonné l'usine et créé une situation de révolte dans toute la région. Les tribunaux n'ont pas à se mêler des conflits sociaux.

Ce procès fait partie du complot politique contre la délégation des Forges de Clabecq. Le dossier est monté de toutes pièces par la gendarmerie, qui est également partie civile. Depuis la première séance, des mesures exceptionnelles d’intimidation furent instaurées qui ont contribué à créer une atmosphère de criminalisation.

La présence de centaines de sympathisants à chaque séance et une défense sans faille ont permis de faire face. Par leur attitude fière et digne, les principaux accusés ont tourné le procès en contre-attaque: pourquoi s'acharne-t-on contre des travailleurs qui n'ont rien fait d'autre que sauver leur usine du démantèlement, alors que les patrons qui ont mené l'entreprise à la faillite se dorent au soleil à Nice?

Après 23 séances, les accusés et leurs avocats ont prouvé que la Cour était illégalement composée et en mai 2000, le procès a recommencé à zéro. La deuxième Cour a reconnu que les droits de la défense furent bafoués dès l'instruction et se déclara incompétente. Le pouvoir judiciaire n'abandonna cependant pas sa poursuite politique. Il interjeta appel et le 22 novembre la Cour d'appel de Bruxelles a décidé que le procès doit recommencer pour la troisième fois.

 

L'attitude de la direction syndicale

 

Devant la poursuite judiciaire, la délégation des Forges a demandé dès le début la prise en charge des frais du procès et la réintégration dans le syndicat. Le Comité exécutif de la CMB a répondu que “ pour ces deux demandes la réponse est négative ”, sans plus (voir lettre du 18 septembre 1998).

Michel Nollet répète régulièrement que la mascarade doit s'arrêter. Mais jamais il n’a mobilisé le monde du travail contre ce procès qui n’est pas une mascarade mais une attaque frontale contre les droits démocratiques et syndicaux. La tentative actuelle de diviser les 13 accusés des Forges de Clabecq comme proposée par la FGTB est une méthode pour affaiblir les travailleurs face au patronat et à la Justice. Cette stratégie est inspirée par le PS qui noyaute complètement les structures de la FGTB. Que ces minables sachent que l’amitié et la solidarité forgées parmi nous pendant 25 ans de vie sociale sont indestructibles et plus tenaces que le complot politique.

 

L'occupation des locaux de la FGTB

 

Le 22 novembre 2000, suite au jugement de la Cour d’Appel de Bruxelles, les 500 travailleurs et syndicalistes présents ont décidé de se rendre à la Rue Haute, au siège national de la FGTB, pour lui soumettre les points suivants :

  prendre en charge les frais du procès qui sont insupportables pour les accusés

2° réintégrer dans la FGTB les militants et délégués exclus

3° prendre en charge politiquement la défense des travailleurs et mobiliser le monde du travail pour arrêter le procès.

Dans la plus grande discipline et dans le respect du bâtiment qui appartient aux travailleurs du pays, les manifestants ont accédé à la salle de conférence et demandé un entretien avec la direction de la FGTB.

Michel Nollet qui était présent, s’est caché dans le bâtiment et a fait dire par Van Daele, secrétaire national, qu’il n’était pas là. C’est suite à cette attitude hostile que les personnes présentes ont décidé après un large débat d’occuper les lieux jusqu’à l’arrivée de Michel Nollet en vue d’une solution aux problèmes. Celui-ci a préparé dès le début l’intervention de la police en faisant évacuer les employés de la maison. Après une tentative de médiation suggérée par le commissaire de police et en sa présence, Michel Nollet a ordonné l’intervention des forces de l’ordre. Les policiers s’en sont donnés à cœur joie dans un bâtiment syndical. Les travailleurs des Forges et les autres ont été arrêtés, tous menottés et certains ont été blessés et gazés.

Pour justifier l’injustifiable, la direction syndicale a dû pondre un panier de mensonges grotesques, fantaisistes et ridicules. Les personnes présentes - travailleurs, intellectuels, enseignants, délégués, artistes, chômeurs - vont en témoigner dans un récit individuel qui sera publié prochainement. Vous en trouvez des extraits à la page suivante.

 

Conclusion

 

Dans ce conflit qui a sauvé les Forges et autres, jamais la délégation syndicale n’a eu l’occasion de s’expliquer dans les organes de la FGTB (ex. congrès…). Jamais elle n’a pu bénéficier des pages du journal syndical pour appeler à la solidarité contre la fermeture et contre le procès. Jamais elle n’a pu débattre du bilan de la lutte et des éventuelles erreurs qui ont été commises.

Ce conflit nous a mené à une confrontation avec les forces patronales et politiques. Mais c’est Michel Nollet, président national de la FGTB, qui nous a exclus du travail et mis nos familles dans la misère. L’organisation syndicale ne peut pas continuer à être un instrument d’exclusion de ceux qui affrontent l’agressivité du système économique.

 

Nous faisons appel aux travailleurs et à tous les militants des centrales professionnelles d’oser aller à contre-courant et de mobiliser pour:

1° la prise en charge des frais du procès par la FGTB;

2° la réintégration des délégués exclus ;

3° la réintégration aux Forges des exclus pour raison d’opinion politique et syndicale.

 

Nous, les délégués des Forges de Clabecq, nous sommes prêts à un débat public, télévisé ou autre, pour rétablir la vérité dans ce conflit.

Venez à la manifestation du 3 février, qui est le départ d’une nouvelle campagne pour le droit de chaque travailleur et militant d’exprimer librement ses opinions, sans contrainte.

 

 

 

 

Ce qui s'est réellement passé le 22 novembre 2000

 

A propos de l'occupation de la FGTB, une  publication de témoignages des personnes arrêtées et de réactions aux grossiers mensonges de la presse et de l'appareil syndical est en cours de réalisation: relations de faits précis, questions et réflexions, issues d'une expérience cauchemardesque, points de vue de personnes appartenant à des milieux multiples.

En attendant de vous présenter ces paroles d'hommes et de femmes dans leur intégralité, nous vous en donnons quelques échantillons.

 

Etienne Lamertyn (criminologue)

(...) Vers 14 heures, tout le personnel a quitté les lieux, sans que nous ne  les ayons importunés en quoi que ce soit. C'était un signe clair de la stratégie développée en vue d'une  évacuation forcée du bâtiment par la police.

Finalement, Roberto D'Orazio et Antonio Cocciolo sont reçus par Nollet en présence de la police de Bruxelles. Après cet entretien, D'Orazio et Cocciolo font rapport devant l'assemblée. Il est alors environ 17 heures. On décide qu'une délégation de plus de 20 délégués FGTB présents disposant d'un mandat syndical effectif demandera une entrevue avec Nollet.

On n'arrivera pas jusque là, car à 17h50 la police de Bruxelles fait irruption dans le bâtiment, en tenue de combat, faisant usage de spray au poivre, de matraques, avec beaucoup de violence verbale et physique. Environ 100 personnes présentes sont ainsi arrêtées à la demande expresse du président de leur propre syndicat. Pendant toute la durée de l'occupation pacifique, les mots d'ordre suivants sont entièrement respectés: "Nous sommes dans notre maison - elle est sous notre protection - nous respectons les personnes et les biens - ici nous n'endommageons rien et ne créons aucun désordre". La direction de la FGTB diffuse des mensonges lorsqu'elle prétend le contraire. La seule violence qui a été utilisée est celle de la police de Bruxelles sur demande expresse de Michel Nollet. Rien n'a été endommagé - même les mégots ont été déposés dans les cendriers. Les travailleurs conscients ne sont pas dupes. Ils connaissent bien cette stratégie: mentez, il en reste toujours quelque chose. Notre soutien aux treize de Clabecq reste inconditionnel.

 

Alice M

 

J'ai assisté à la séance au Palais de Justice du 22 novembre 2000, et comme tant d'autres camarades, j'ai été choquée par la décision de recommencer pour la troisième fois le procès contre les 13 de Clabecq à zéro.

J'ai suivi, accompagné et participé activement à la lutte de "ceux de Clabecq" depuis que je les connais, à partir de la grande Marche Multicolore du 2 février 1997 où on était 70.000 réunis dans la cour de l'usine. J'ai eu l'occasion de participer aux débats, parfois très animés, toujours très démocratiques, qui se déroulaient dans les lieux mêmes de l'usine dont les travailleurs avaient pris soin après l'abandon par les patrons. J'ai toujours été la bienvenue, comme beaucoup d'autres camarades, dans les assemblées que tenaient les travailleurs des Forges, et où non seulement les travailleurs de Forges s'exprimaient en toute franchise, mais aussi des camarades venus d'autres entreprises. Le lendemain de la Marche Multicolore, Le Soir titrait sur la Une: "le Souffle des Forges aère la démocratie". Sur la photo, on voit un calicot disant "Solidaridad con los trabajadores belgas". Il était porté par des Chiliens et j'avais participé à la fabrication du calicot (je suis Chilienne d'origine). Et l'éditorial du Soir "Forger l'avenir" rappelait que "les marcheurs ont dit qu'il faut penser à cet avenir et le forger plutôt que le subir".

 

 

José Arrango (ex-ouvrier et militant syndical de Clabecq)

 

"Si à Clabecq il y a eu une lutte exemplaire, c'est grâce au travail de 25 ans de vie syndicale.

Cette lutte exemplaire ne nous a pas surpris, mais a surpris les partis politiques, comme le PS, qui parlent de démocratie mais ne font qu'endormir les travailleurs et les rendent moins que rien, je dirais, bêtes. Il réduit les gens à se soumettre et à baisser la tête à tout jamais. Le parti  socialiste a organisé la fermeture des Forges. Et c'est grâce à la détermination de nos délégués, militants et travailleurs que les Forges sont toujours en service. J'ai suivi le conflit du commencement à la fin. Et je n'accepterai jamais l'exclusion de tous les délégués et militants du travail et du syndicat."

 

Sandrine Bergot (comédienne)

 

Réponse à Bénédicte Vaes du Soir:

Je suis inquiète de la facilité avec laquelle on peut diaboliser des hommes qui se battent contre cet "état de choses", qui disent non à cette fatalité; de voir, de lire comme on peut déformer et déforcer leurs actes.

Il faut croire que, dans ce pays “démocratique” , des hommes qui refusent l'exclusion, dérangent.

Inquiète de voir que, pour accuser ces  hommes, on peut ressortir une loi de 1886 (un texte flou qui permet d'incriminer "toute personne ayant incité à la violence"... un texte qui date d'avant le suffrage universel) garante, dois-je le préciser, de notre démocratie!

C'est pour tout ça que j'étais là.

Et si je vous dis tout ça, à vous, c'est parce que, vous, vous êtes journaliste. Votre rôle est important dans une démocratie: vous relatez l'information, les faits, les paroles de chacun...

Et si je m'empresse aujourd'hui de vous écrire, c'est parce que votre article, d'une grande subjectivité, ne porte la parole que de quelques-uns.

 

 

Appel !

La délégation des Forges continue d'assumer seule les charges politiques et financières du procès. Pour faire face, elle a fondé une asbl. Des centaines d'ouvriers de Clabecq et de sympathisants apportent une aide précieuse en cotisent 100 F par mois ou plus à l'asbl. Vous pouvez le faire également en remplissant la souche ci-jointe et en la renvoyant à l’adresse de l’asbl. Il s’agit d’une domiciliation qui permet à l’asbl en question de retirer chaque mois la somme indiquée de votre compte bancaire.

 

Avis de domiciliation pour l'asbl Défense des travailleurs

 

Je, soussigné (nom) :   .................................................................................………………………………………

 

Adresse :  ..................................................................................................................................................................

 

Autorise l'asbl Défense des travailleurs, à encaisser à partir de ce jour et jusqu'à révocation expresse le montant de

 

_        100 F / mois              _        200 F / mois               _       500 F / mois _       1000 F / mois

 

à débit de mon compte n° (notez ici le n° de votre compte)    .............................................

 

Date :     …………………                                   Signature : …………………………

 

(Pour l'administration) Numéro d'identification asbl  : 00 000 910 810

 

Vous pouvez aussi verser une contribution ou faire un ordre permanent au compte n° 370-1053288-52    

de l'Asbl Défense des Travailleurs, Rue du Parc 140, 1480 Clabecq

 

 

 


Appel !

La délégation continue d'assumer seule les charges du procès. Pour faire face, elle a fondé une asbl avec des avocats qui assurent la défense. Des centaines d'ouvriers de Clabecq et de sympathisants cotisent 100 F par mois à l'asbl pour prendre en charge les frais du procès. Vous pouvez les rejoindre et apporter ainsi une aide précieuse pour continuer la mobilisation. Le système est très simple : il s’agit d’une domiciliation qui permet à l’asbl en question de retirer chaque mois la somme indiquée de votre compte bancaire. Il suffit de remplir la fiche ci-jointe et de la renvoyer à l’adresse de l’asbl.

 

Avis de domiciliation pour l'asbl Défense des travailleurs

 

Je, soussigné (nom) :   .................................................................................………………………………………

 

Adresse :  ..................................................................................................................................................................

 

Autorise l'asbl Défense des travailleurs, à encaisser à partir de ce jour et jusqu'à révocation expresse le montant de

 

_        100 F / mois              _        200 F / mois               _       500 F / mois _       1000 F / mois

 

à débit de mon compte n° (notez ici le n° de votre compte)    .............................................

 

Date :     …………………                                   Signature : …………………………

 

(Pour l'administration) Numéro d'identification asbl  : 00 000 910 810

 

Vous pouvez aussi verser une contribution ou faire un ordre permanent au compte n° 370-1053288-52    

de l'Asbl Défense des Travailleurs, Rue du Parc 140, 1480 Clabecq

 

Le grand complot politique contre les militants syndicaux des Forges de Clabecq

 

 

400 travailleurs, militants et délégués exclus du travail aux Forges pour des raisons d’opinion politique et syndicale

 

13 poursuivis en justice depuis deux ans

 

1300 travailleurs sont à nouveau occupés aux Forges, grâce aux dizaines de milliers de travailleurs, de sympathisants progressistes et de centaines de délégations syndicales du Nord et du Sud du pays, qui ont participé au conflit pour l’emploi en 1997.

 

 

A l’occasion du 4ème anniversaire de la Marche Multicolore

 

La délégation syndicale des Forges de Clabecq

avec le soutien du Mouvement pour le Renouveau Syndical dans la FGTB et la CSC

et d’autres organisations,

 

appelle à participer à la

 

Marche contre les exclusions

Samedi 3 février 2001 à 14 heures

Aux Forges de Clabecq (Place Goffin)

 

Non à l’intervention des tribunaux dans les conflits sociaux

Arrêt du procès contre les 13 de Clabecq et prise en charge des frais du procès par la FGTB

Réintégration dans l’entreprise de tous les travailleurs exclus

Réintégration dans le FGTB des militants exclus

 

 

Ed.resp. Roberto D'Orazio, 140 Rue du Parc, 1480 Clabecq