Réfugiés : La honte sur qui ? by Mao Ning Tuesday January 09, 2001 at 11:02 AM |
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Coup de gueule de Bénédicte Vaes dans "le Soir", ou détournement générale de l'info vers l'intox ?
Les différents articles parus dans la presse révèlent un état d'esprit bien claire. Le gouvernement belge est l'Exemple même de la soi-disant et prétendue citoyenneté-dignité-responsabilité. En effet, s'il y a expulsion, gentille d'ailleurs, c'est la faute aux autres! Les...Chinois par exemple.
Le dossier présenté dans toute la presse officielle serait hilarant, si l'affaire n'était pas triste. Le jour où les réfugiés seront belges (par exemple), on les appellera "Flamands occupés par les Wallons", ou "Allemands occupés par les Belges", que sais-je encore.
Ce qui ne transparait et qui ne peut pas transparaître dans la presse, c'est que ce sont bien les multinationales qui extorquent les richesses du Kzakhstan (et du tiers monde en général) qui jettent la population au chômage, et accessoirement sur les routes de l'exode. C'est la guerre provoquée par les forces superpuissantes de l'OTAN, dont on connaît aujourd'hui les manoeuvres au Kazakhstan, qui jette la population locale comme des citrons pressés.
Bien sûr, s'il y a eu accord des autorités locales, ces derniers portent une responsabilité assez claire. Mais jusqu'où va la portée de leurs décisions, sinon jusqu'à la limite de leurs porte-feuilles ?
Le magazine "Newsweek" du 08 janvier 2001 consacre un dossier sur la femme dans la mondialisation. On peut y lire des histoires à l'eau de rose, mais comme les Américains aiment les discours plutôt simplistes, on vous stipule aussi la situation des femmes de l'ex-URSS.
Celles-ci préfèrent se prostituer en occident, ^plutôt que de travailler en ex-URSS où il n'y a plus rien. Et en plus de cela, celles que vous entre-apercevez sont celles qui ne se sont pas déjà suicidées (sic!!!). Et tout cela nous vient d'un magazine américano-centriste. C'est pour dire que la réalité est certainement pire.
On pourrait se poser la question de savoir : "Mais que vient faire la Chine dans cette histoire ? N'y a-t-il point de Ouïghours oppressés qui fuient ?" C'est un anachronisme ! La réalité est tout autre. Lors du conflit sino-soviétique de la fin des années '60, on a recencé en effet, des départs de plusieurs milliers de personnes (de toutes nationalités confondues) vers les républiques de l'Asie centrale soviétique.
Ce courant s'est inversé depuis les années '80, et cela simplement, nous disent les monographies de l'armée américaine "parce que la stabilité économique de la Chine est croissante. L'économie régionale en dépend" (U.S. Army War College Conference about China-US Realtions, 24 March 1999).
Le discours simpliste et irresponsable présenté dans la presse officielle, dont Bénédicte Vaes est le symbole, "oublie" que la Chine accueille des dizaines de milliers de réfugiés depuis la guerre du Vietnam. Beaucoup plus que la Belgique, alors que les entreprises belges pillent le monde aux côtés de ses homologues occidentales, en toute dignité devrait-on ajouter.
Enfin, je signale à ceux qui s'intéressent au sujet, que la Région autonome du XingJiang est une province "riche" de Chine en ce sens que le niveau de vie est en croissance plus forte que la moyenne chinoise. Aussi, il est intéressant de constater que diverses émissions produites par "France 2" (TV par vraiment favorable aux communistes), notamment "des racines et des ailes", et "un train pas comme les autres" ont enquêter au XingJiang. On voit notamment que les Chinois habitant le XingJiang s'orientent souvent vers le commerce en Asie centrale, que ce sont ces ouïghours chinois qui arrosent les souks d'Almaty, de Bichkek.
Le XingJiang est peuplé de plus de 10 nationalités, c'est à dire plus que ce que contait la Yougoslavie fédérale en 1987. Le rêve de Madame Vaes et de ses amis est de yougoslaviser la région. Mais les forces progressistes et les communistes sont bien décidés à s'y opposer, et il se pourrait fort bien que l'impérialisme soulève une pierre pour la laisser tomber sur ses pieds.
Mao Ning, Bruxelles.
32-02/ 504 01 54