Plate-forme d'action contre le Forum de Davos by coordination anti-OMC Friday December 22, 2000 at 04:01 PM |
anti-wto@reitschule.ch |
Le World Economic Forum se réunit du 25 au 30 janvier à Davos. Formellement, il s'agit de son meeting annuel, juridiquement une Fondation de droit privé dont les membres sont les 1'000 premières firmes globales du monde, " celles qui mènent l'économie mon-diale. "*
Plate-forme d'action contre le World Economic Forum (WEF)
Comme chaque année en janvier prochain (2001) se tiendra à Davos le World Economic Forum (WEF). En vue d'une manifestation contre ce forum plus grande encore que celle de cette année (janvier 2000), nous, la coordination anti-OMC de Suisse, nous adressons à tous les groupements voulant développer une opposition radicale contre la globalisation capitaliste néo-libérale.
Sur la base des trois points décrits plus bas, nous voulons organiser avec d'autres groupes (de Suisse et d'autres pays) une large alliance d'actions contre le WEF, où plusieurs formes de résistance ont leur place.
1. Nous rejetons tout système et toute forme de domination et discrimination
C'est parce que nous luttons au quotidien contre le capitalisme, le racisme, le patriarcat, l'autoritarisme, le nationalisme et l'antisémitisme que nous nous mobilisons aujourd'hui contre le WEF, dont le but est de donner le plus de pouvoir possible à ceux qui s'appuient sur ces différents systèmes d'exploitation pour faire le plus de profit possible. Sachant que nous ne sommes pas à l'abri des contradictions dominantes, nous affirmons la nécessité d'exclure ces formes d'oppression et de discrimination dans nos groupements, comme dans nos actions et manifestations.
2. Il n'y a rien à garder du WEF
Fondamentalement, et en raison de l'importance stratégique du WEF dans le redéploiement du capitalisme néolibéral sur tous les espaces géographiques, politiques et sociaux du globe, notre but est de l'anéantir.
3. Notre position face au WEF est confrontative, ce qui exclut tout dialogue, tout travail de lobby avec cette organisation, à laquelle nous n'accordons aucune légitimité
Nous ne voulons pas donner la possibilité au WEF de se donner une image d'organisation ouverte et pacifique par leur propagande de "disposition au dialogue " avec une "société civile " triée sur le volet. Ce soi-disant dialogue dicté par les dirigeants de ce monde n'est qu'un paravent pour étouffer toute critique radicale. Notre but est d'organiser une mobilisation forte, large et déterminée, ainsi que de renforcer celles et ceux qui combattent l'idéologie et les institutions néo-libérales ; les liens ainsi tissés devraient permettre de développer, discuter, confronter et concrétiser d'autres modèles de société.
Coordination anti-OMC de Suisse, mai 2000
La coordination anti-OMC a été constituée en 1998 par des personnes issues du mouvement autonome de différentes régions de Suisses. Son objectif est de lutter contre la politique de violence et de standardisation marchande de l'OMC. Par différents biais, elle dénonce et combat cette politique aux conséquences effroyables pour des millions de personnes.
To dialogue or not to dialogue by Guy Berliner Saturday February 03, 2001 at 07:59 AM |
The question of whether to engage in dialogue with capitalists is not one
to be passed over lightly.
Thinking about this subject, I'm reminded of Noam Chomsky's comment
somewhere that the spectrum of respectable political opinion in the USA
ranges from "absolute monarchy of capital" to "constitutional monarchy
of capital," but the divine rights are capital are never held in question.
In the same way, the proposal of "dialogue" in the case of WEF
resembles to me the feudal French protoparliamentary system of Estates,
each with an "equal" share of power in the Estates General: The "commoners," the clergy, the aristocrats, each had its own delegation. But whereas the commoners delegation probably represented much more than 90% of the King's subjects, the relative handful of nobility among the population claimed a voice equal in weight to practically all the rest of the population combined. And so it is in this proposed "dialogue." The "dialogue" proposed is between a
probably even more infinitesimal ownership class, and all the rest of us, "civil
society." The very notion of such a form of dialogue is understandably
suspect, because it suggests a legitimation of this form of social structure.
Perhaps dialogue with WEF is inappropriate, then. It represents an
organism that incarnates and coordinates a social structure that organizers for social change argue is illegitimate.
However, we cannot ignore the continued ideological prowess of neoliberalism
in the more affluent countries, and even in the more affluent classes of the
poor countries. We may rightfully reject "dialogue" with people acting as officers of capitalist organizations, while clothed in the official robes of capitalist divine rights, or the uniforms of officious organizational power. But we should not shy away from debate and engagement with individuals earnestly advocating neoliberal ideology out of personal conviction. There must definitely be time and place for this discussion. And we must be able
to make this distinction.