arch/ive/ief (2000 - 2005)

Vande Lanotte déplace les réfugiés à travers le pays
by bulle Friday December 22, 2000 at 09:19 AM

Vande Lanotte profite déplace les réfugiés comme des pions.

Vande Lanotte profite de la période de la ‘trêve de Noël' pour faire de la place dans les centres d'accueil et permettre l'entrée en vigueur de sa sale loi d'aide en nature pour le 15 janvier 2001. L'aide en nature et les modules préfabriqués (conteneurs) vont remplacer la situation actuelle où les demandeurs d'asile après 4 mois de passage dans un centre d'accueil étaient dirigés vers des communes où ils pouvaient en principe s'installer dans un appartement et bénéficier d'une aide sociale équivalente au minimex. A partir du 15 janvier, le minimex est remplacé par une aide en nature et donc les demandeurs d'asile doivent être hébergés par les CPAS puisqu'ils ne reçoivent plus d'argent.

A la fin du mois de novembre, 488 réfugiés étaient accueillis au Petit Château à Bruxelles et 5.656, dans les autres centres ouverts. Cela fait donc un total d'environ 6.000 personnes qui vont être déplacées comme des pions à travers le pays pour être mis dans les centres gérés par les CPAS et faire de la place aux nouveaux arrivants. La capacité des centres actuels va être augmentée mais comme ils ne sont pas extensibles à volonté, Vande Lanotte y a fait installer 450 modules préfabriqués (185 Mio francs), les fameux conteneurs où ils va parquer ses victimes.

Vande Lanotte agit avec un mépris total pour la souffrance de ceux que la vie a déjà jeté loin de tout. Avec un mépris total pour le stress énorme qu'il fait peser sur les travailleurs des centres ouverts, déplacés eux aussi à travers le pays avec leur convoi de réfugiés. ‘C'est l'enfer!' me dit l'un d'eux. C'est l'enfer, c'est Noël. Tout va bien. Les gens regardent ailleurs, déplaçons en douce les réfugiés, déportons en catimini et en groupe les Khazak.
Qu'est-ce qui fait qu'un jour des hommes deviennent des bourreaux pour d'autres hommes ? Avec cette connivence de ceux qui détiennent tous les leviers de la parole dans ce pays. Cette année, il n'y a pas que la dinde aux marrons qui donnera la nausée.

Alors qu'il serait si simple de seulement respecter les droits des réfugiés en les accueillant dans un premier temps dans des centres ouverts pour leur permettre de poser leurs bagages, de se réconforter, s'orienter et peut-être rechercher leur famille. Puis, avec l'aide d'assistants sociaux, rechercher un logement où vivre décemment dans la ville qu'ils choisiraient eux-mêmes. Ils pourraient y bénéficier d'une aide sociale, de la possibilité d'être soigner et du droit de chercher un travail.

Le droit d'aller et de venir, de choisir sa résidence, de vivre en famille ou seul, de travailler, d'être logé décemment, de vivre dans la dignité sont des droits reconnus dans la constitution et dans de multiples instruments internationaux signés par la Belgique (on signe d'une main, on cogne de l'autre). Mais, ce qu'ils refusent ouvertement aux réfugiés n'est que le reflet de ce qu'ils refusent plus discrètement (pas toujours d'ailleurs) aux autres sans-droits du système (exemple : les chômeurs assignés de fait à résidence, interdits de cohabiter, financièrement incapables de voyager, etc..).