arch/ive/ief (2000 - 2005)

Liberté pour les six prisonniers politiques de São Paulo
by CSC-BRUXELLES Thursday December 21, 2000 at 11:22 PM

Selon le procureur de la justice de l'Etat de São Paulo au Brésil, six prisonniers politiques du Mouvement des Paysans sans Terre (MST) sont détenus illégalement à São Paulo.


Valquimar Reis Fernandes, Rosalino Bispo de Oliveira, Elvis Ferreira Lima, Odair Moraes da Rosa, Benedito Ismael Alves Cardoso et Edmar Pereira dos Santos ont été arrêtés durant les manifestations organisées à l'occasion de la Journée nationale de grève et protestation du 10 novembre 1999. Ils ont participé à la manifestation qui s'est tenue sur l'autoroute Castelo Branco, à une centaine de kilomètres de la capitale, devant le péage proche à la municipalité de Boituva. La police militaire a fait usage de ses armes à feu, ce qui a provoqué la réaction des manifestants qui ont détruit les cabines du péage.

Dans le cadre d'une persécution politique déclenchée par le gouvernement du président Cardoso contre le Mouvement des paysans Sans-Terre, les six militants détenus ont été accusées de dommages, vol et incendie. Après sept mois de prison (et à quelles prisons ont-ils eu droit!) la juge de Boituva les a condamné en première instance à des peines de huit à onze années de détention.

Les irrégularités du procès ont amené le Dr José Ricardo Peirão Rodrigues, procureur de la justice de l'Etat de São Paulo, responsable de requérir les peines contre les accusés au tribunal, à demander la "…libération des détenus, une fois qu'il auraient accompli les peines de privation de liberté encourrues pour leur condamnation pour dommages matériels". De toutes les accusations formulées, le procureur n'a retenu que celles qui concernent les dommages matériels causés aux cabines du péage et pour laquelle ils ont été condamnés à six mois de prison.

Il suffirait que le tribunal de deuxième instance prenne le cas en considération avec la célérité voulue pour que justice soit faite. Cependant les juges d'appel n'ont même pas signalé la date prévue pour le traitement du recours. Le fait est que les prisonniers du MST sont détenus illégalement depuis six mois, selon le ministère public lui-même, sans que le tribunal de justice n'agisse pour réparer les dommages causés a ces citoyens.

Il est urgent d'exiger du Tribunal de Justice de São Paulo le jugement immédiat du recours!

La Fédération bruxelloise des Syndicats chrétiens appelle toutes les personnes concernées par la vérité et la justice à témoigner leur soutien aux militants du Mouvement des Paysans sans Terre en manifestant devant la Mission diplomatique du Brésil le jeudi 28 décembre 2000 à 17H, avenue Franklin Roosevelt, 30, 1050 Bruxelles.

Nous demandons également d'envoyer des messages aux autorités indiquées ci-dessous pour exiger le jugement immédiat du recours et la libération immédiate des six militants du MST.


1. Tribuna de Justiça de São Paulo
Presidente do Tribunal de Justiça
Desembargador Márcio Bonilha
Praça da Sé, S/N - Palácio da Justiça
01001-000 - SP - Brasil
FAX: 11 232 9366 ou 232 6890
gab1@tj.sp.gov.br

2. Presidente da República
Fernando Henrique Cardoso
Palácio do Planalto
70150-900
Brasília - DF - Brasil
FAX: 61 441 2222 ou 224 0289
pr@planalto.gov.br

3. Ministério da Justiça
Dr. José Gregori
Esplanada dos Ministérios - B1 T
70064-900
Brasília - DF - Brasil
FAX: 61 218 3000 ou 224 0954
acs@mj.gov.br


4. Governo do Estado de São Paulo
Mário Covas
Av. Morumbi, 4500
06598-900
São Paulo - SP - Brasil
FAX: 3745 3311
saopaulo@sp.gov.br

5. Secretaria de Justiça e da Defesa da Cidadania de São Paulo
Secretário Edson Vismona
11 31065545 ou 3106 5181
justica@justica.sp.gov.br

CSC-BRUXELLES
by Jacques Debatty Saturday December 23, 2000 at 11:56 PM
jacques.debatty@belgacom.be 02/508.88.22 Rue Plétinckx 19 à 1000 Bruxelles

LES SIX PRISONNIERS POLITIQUES DU MST A SAO PAULO ONT ETE LIBERES.

Nous avons appris avec beaucoup de joie que les six prisonniers du Mouvement des paysans sans terre prisonniers depuis un an à Sao Paulo ont été libérés mercredi soir. Ils attendront désormais leur jugement en appel en liberté. Par conséquent, l'action prévue pour le jeudi 28 décembre 2000 devant le siège de la mission diplomatique du Brésil à Bruxelles est supprimée.

Jacques DEBATTY
Secrétaire fédéral adjoint
CSC-Bruxelles