Action Star Wars by Greenpeace (posted by Luc Schrijvers) Thursday December 14, 2000 at 11:20 AM |
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Greenpeace proteste depuis ce matin devant l'entrée principale de l'OTAN à Evere où se réunissent aujourd'hui les ministres des Affaires étrangères. La politique de désarmement et le contrôle de l'armement de l'OTAN figurent à leur agenda. Par ce mouvement de protestation, Greenpeace invite fermement l'ensemble des pays membres du traité de l'Atlantique nord à s'opposer au dispositif américain de défense antimissile, qualifié de "Guerre des Etoiles" (Star Wars/NMD).
Aux alentours de 08h00, une cinquantaine de manifestants, venus des quatre coins d'Europe, ont formé une chaîne humaine à l'entrée du bâtiment. Un calicot représentant un drapeau américain était apposé sur la bâche d'un camion. Sur le dessin, les étoiles représentant les états américains étaient remplacées par des symboles nucléaires. On pouvait y lire le slogan : Stop Star Wars, Un zeppelin reproduisant le slogan flottait au-dessus du camion, permettant aux occupants du bâtiment d'en prendre connaissance.
« Star Wars va entraîner de nouvelles guerres, l'OTAN doit -et peut - en arrêter la mise en œuvre, a déclaré, William Peden, responsable de la campagne 'Désarmement' de Greenpeace. Si les Etats-Unis s'entêtent à concrétiser cette folie de 60 milliards de dollars américains, ils vont nous renvoyer 20 ans en arrière, au temps de la guerre froide. Ce faisant, ils risquent de relancer la course aux armements nucléaires et augmenter considérablement le risque de guerre nucléaire.
Les ministres des Affaires étrangères se réunissent aujourd'hui pour discuter du contrôle des armes nucléaires et des politiques de désarmement. Autant de sujets qui perdront de leur pertinence si les plans américains pour le déploiement du système antimissiles Star Wars ne sont pas abandonnés. »
Le déploiement de ce dispositif de défense américain ne pourra avoir lieu sans la mise en place des installations radars à Fylingdales en Grande-Bretagne et à Thule au Groenland, deux pays membres de l'OTAN. (Tant la politique de défense que la politique étrangère du Groenland sont déterminées par le Danemark). Le soutien des alliés européens de l'Amérique a été défini, par l'administration Clinton, comme un critère essentiel à l'approbation au projet Star Wars. Un certain nombre de pays dont la France, l'Allemagne, la Chine et la Russie se sont déjà ouvertement opposés à ce projet. De nombreux pays estiment que Star Wars mettrait en danger les accords existants sur la réduction de l'armement. Ces pays pensent, de plus, que ce dispositif antimissile ne fait que renforcer le risque de guerre nucléaire.
Le futur président George Bush s'est prononcé en faveur d'un dispositif plus important encore que celui précédemment défini par l'administration Clinton.
"Star Wars ne va pas protéger les Américains d'une attaque nucléaire, commente encore William Peden. En réalité, Star Wars ne fera rien d'autre qu'augmenter la menace qu'il entend combattre puisque des pays comme la Chine et la Russie ont l'intention d'élargir leur arsenal nucléaire en guise de riposte au système antimissile Star Wars."
Le national missile defence (NMD) a été baptisé 'Star Wars' en raison des similitudes que ce système présente avec les projets non-aboutis proposés par l'ex-président américain Ronald Reagan. Les deux systèmes utilisent des radars et des satellites pour détecter les missiles ennemis - lorsqu'ils sont tirés - et des missiles installés dans des bases américaines ainsi que des satellites pour tenter de les intercepter avant qu'ils n'atteignent leur cible.
Deux des trois essais de NMD, pourtant réalisés dans des conditions climatiques idéales, se sont révélés de piteux échecs. D'un point de vue technologique, le défi lancé par Star Wars équivaut à 'arrêter une balle de revolver avec une balle'.
Jusqu'à quatre tests sont planifiés pour 2001. C'est également à cette époque que le Président américain doit décider s'il engage ou non son pays dans la poursuite du programme Star Wars. Si une telle décision est prise, il ne faudrait pas moins d'une quinzaine de tests supplémentaires pour finaliser le projet qui pourrait être opérationnel aux alentours de 2005.
Bron : Press Greenpeace Belgium