arch/ive/ief (2000 - 2005)

La shoppingomania prolifère
by The observer (traduction) Wednesday November 29, 2000 at 07:10 PM
rue de Copernic

Des études récentes montrent que le nombre de personnes atteintes de consumérite aigüe ne cesse d'augmenter. L'endettement frappe durement ces victimes complaisantes de la surconsommation, qu'on tente, aux USA, de soigner à l'aide de traitements pharmaceutiques.

Le nombre de shoppingomanes ("shopaholics") va en augmentant
Londres, ANP
Le nombre de personnes souffrant de fureur consumériste ne cesse d'augmenter. Ces personnes ne peuvent pénétrer dans une boutique sans acheter à peu près tout et tout ce qui va avec, sans se soucier du prix. Beaucoup d'entre elles sont accablées de lourdes dettes, avec pour conséquences divorces, dépressions et même suicides. Un rapport de l'Union Européenne estimait récemment que probablement la moitié des jeunes filles âgées de 14 à 18 ans en Écosse, en Italie et en Espagne montrent des signes de dépendance aux magasins. Huit pour cent souffrent même d' "impulsivité pathologique".
Des experts en Grande-Bretagne pensent que 10% de l'ensemble de la population et une femme sur cinq sont victimes de frénésie de l'achat, également connue sous le nom d' "omniomania", écrit le quotidien britannique The Observer. Cette inclination maladive à acheter des choses était déjà connue au début du vingtième siècle, mais elle commence actuellement à revêtir les proportions d'une véritable épidémie.
Les experts présument que le nombre d'asservis aux magasins est beaucoup plus élevé, parce que la plupart des gens ne considèrent pas leur irrépressible besoin d'acheter comme une anomalie sérieuse. Jim Goudie, psychologue à l'université de Northumbria, affirme que la rapide augmentation du nombre de cas d'omnimames doit être lié au fait que "les centres commerciaux n'ont jamais paru aussi somptueux. En outre, la plupart des gens peuvent recevoir des cartes de crédit sans la moindre difficulté".
L'endettement que ces consommateurs contractent est en passe de devenir un des problèmes les plus importants en Grande-Bretagne. De plus en plus de gens contactent des services d'aide téléphoniques pour recevoir des conseils. "Auparavant, les gens appelaient parce qu'ils ne pouvaient pas payer leur facture de gaz; maintenant il s'agit d'une large palette de dettes", explique un porte-parole.
Pendant ce temps, aux États-unis, des expériences sont menées avec des médicaments visant à éradiquer la manie du magasin. Lors de ces expériences, il est fait usage d'un médicament spécial, apparenté à un antidépresseur, avec lequel on espère réfréner l'obsession d'acheter.
L'accoutumance au shopping peut faire sourire. Une femme, interrogée par The Observer, prétendait que sa dépendance envers l'achat lui donnait beaucoup plus de satisfaction que sa précédente dépendance à la cocaïne. Depuis lors, elle suit un traitement.

The Observer, Londres, ANP, dimanche 26 novembre 2000
De Morgen, lundi 27 novembre 2000

Traduction: Jos Brabantina