arch/ive/ief (2000 - 2005)

Nollet voit des commandos fascistes du PTB et tremble pour la démocratie
by ? Wednesday November 29, 2000 at 05:31 PM

Le soir du 29-11-00

La FGTB ulcérée par les méthodes PTB



BELGA

Depuis l'occupation de sa maison par D'Orazio, le syndicat redoute d'être déstabilisé par l'ultra-gauche.


La FGTB est dans tous ses états. Les 40 membres de son Bureau ont signé, mardi, un communiqué dénonçant la politique du pire menée par le PTB (Parti du Travail de Belgique, extrême gauche stalinienne); le bureau veut dénoncer ses mensonges.

Que s'est-il passé ?

Mercredi dernier, les inculpés du procès de Clabecq passent à la cour d'appel de Bruxelles. Qui décide de tout reprendre à zéro après deux ans d'audiences à Nivelles. Les « treize de Clabecq » sont accusés d'avoir incité, par leurs discours, à commettre des infractions. Notamment l'affrontement avec la gendarmerie sur l'autoroute (bulldozers contre auto-pompes).

A l'issue de l'audience, Roberto D'Orazio, l'ex-délégué principal FGTB des Forges et ± 200 personnes envahissent le siège de la FGTB, rue Haute, en forçant l'entrée. En fin d'après-midi, la FGTB fait évacuer la maison syndicale... par la police

La semaine dernière, nous nous demandions pourquoi les responsables n'avaient pas fait appel à des « conciliateurs » pour éviter de recourir à une méthode aussi peu syndicale.

« ON SAIT O· TU HABITES»
Tous les témoignages que nous avons recueillis depuis lors prouvent que les méthodes des occupants étaient particulièrement musclées. Exemples : A 11 h, D'Orazio nous dit : « Si Nollet ne vient pas, on va casser toute la baraque en commençant par les fenêtres ». Trois lieutenants de Nollet sont malmenés, frappés, injuriés, menacés physiquement, intimidés verbalement. Du genre : On sait où tu habites. On te retrouvera chez toi. Et gare à toi à la prochaine manif... A un permanent syndical, D'Orazio déclare d'entrée de jeu : Il faudra la police pour me sortir d'ici. Le président Michel Nollet, qui refuse de négocier sans évacuation préalable du bâtiment, finit par accepter une rencontre avec D'Orazio. Qui exige trois choses : La réintégration des délégués, la prise en charge des frais du procès, le lancement de 48 heures de grève générale contre la « justice de merde ».

Refus. Insultes. Les témoins syndicaux sont formels : D'Orazio était menaçant. Aucun dialogue, aucune conciliation n'étaient possibles.

Selon les témoins, et d'après des documents abandonnés lors de l'expulsion, l'occupation était bel et bien planifiée. Ses auteurs disposaient du plan de tous les accès de la FGTB, avaient prévu des sentinelles, des vivres, sacs de couchage.

Qui étaient ces occupants ? Les témoins ont reconnu des membres du PTB (dont le « patron », Kris Merckx et l'un des avocats du procès de Clabecq, Jan Fermon). Beaucoup d'étudiants, dont les documents abandonnés prouvent l'appartenance à l'organisation marxiste-léniniste. Des membres de collectifs gaucho-anarchistes. Des syndicalistes, venus manifester au palais de Justice, ont vite quitté le siège de la FGTB. Clémente, leur organisation estime : Ils se sont fait manipuler : beaucoup ignoraient que le PTB venait pour occuper au finish. Plus ennuyeux pour la FGTB : parmi les leaders du coup de force, on reconnaissait le délégué principal d'une usine et un permanent CGSP...

Depuis ces évènements, le « patron » de la FGTB et ceux qui sont restés à ses côtés après avoir fait évacuer le personnel ont l'impression d'avoir vécu une prise d'otages, menée par une opération de commando.

C'est dans cet état d'esprit que Michel Nollet se rend le week-end dernier, au congrès de la Centrale générale qu'il a longtemps présidé. Le congrès débute dans une ambiance glaciale. Une bonne partie des délégués ne pardonne pas au président d'avoir fait donner la troupe dans la maison syndicale.

Nollet prend la parole. Il décrit ce qu'il appelle son calvaire de Clabecq. Il raconte les dérapages (de la bande D'Orazio), les opérations commando, les menaces de mort... Pas seulement sur les curateurs. Mais sur leurs propres dirigeants syndicaux.

Il rappelle qu'avant la reprise des forges faillies par Duferco, la délégation FGTB s'est opposée à un référendum secret des travailleurs (et que Nollet avait imposé). Que 90 % des ouvriers se sont prononcés en faveur du redémarrage. Sans lequel Clabecq serait aujourd'hui un désert. Bilan : 1.300 travailleurs sauvés et 500 prépensions négociées de justesse. Il réfute l'accusation d'avoir abandonné les treize inculpés de Clabecq à l'exclusion sociale : La plupart sont prépensionnés ou ont retrouvé un emploi. Il souligne que D'Orazio et les siens ont été exclus pour avoir cassé la figure d'un de leurs permanents (et craché au visage de Nollet).

« MÉTHODES FASCISTES »
Nollet conclut : Je tremble pour la démocratie. Et il dénonce ceux qui utilisent des méthodes fascistes. Il propose de démissionner s'il devait constater qu'il n'a plus la confiance de ses troupes. Trêve de frayeurs : il est longtemps acclamé par toute la salle, debout.

Après le baume au cœur, l'action. La FGTB fait son examen de conscience. Elle s'en veut d'avoir trop longtemps ignoré les méthodes inqualifiables d'une délégation de Clabecq devenue totalement autonome, face à une direction démissionnaire, à des autorités syndicales trop indulgentes. Aujourd'hui, elle craint de faire l'objet d'une déstabilisation. Sinon d'une infiltration par le PTB. Et elle contre-attaque.

BÉNÉDICTE VAES


Le Soir du mercredi 29 novembre 2000
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2000

tissu de mensonge !
by red kitten Wednesday November 29, 2000 at 09:47 PM
redkittenproduct@hotmail.com

C´est un vrai plaisir de se faire traiter de fasciste.
J´entend par la qu´apres avoir lu un tel ramassis de mensonges honteux et haineux (et le mot est faible), je prefere me faire insulter par ces gens plutot que de recevoir la moindre sympathie de pareilles personnes.

Cet article montre bien toute l´utilite de Indymedia, qui propose un tout autre son de cloche, et qui etait dans la place contrairement a de pretendus journaliste qui ne font que retaper les compte rendus de la police et des etats majors des partis gouvernementaux.

Se faire traiter de fasciste par ceux qui utilisent la violence policiere, la menace, le mesonge a grande echelle, c´est plutot un compliment, non? Reste a expliquer la verite a ceux qui qurqient encore un peu confiance en des propos tels que cet article.

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