réponse du PTB à la FGTB concernant l'occupation Clabecq by ptb Sunday November 26, 2000 at 06:26 PM |
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Les communiqués édités par la FGTB nationale et l'Interrégionale wallonne de la FGTB se trompent de combat Ces communiqués faussent le débat sur le procès de Clabecq en imaginant un complot politique derrière l'action menée dans les locaux de la FGTB nationale.
Parti du Travail de Belgique
Les communiqués édités par la FGTB nationale et l'Interrégionale wallonne de la FGTB se trompent de combat
Le Parti du Travail de Belgique a pris connaissance avec étonnement des communiqués de la FGTB, datés du 23 novembre 2000, intitulés "Quand le PTB veut déstabiliser la FGTB" (*).
Ces communiqués faussent le débat sur le procès de Clabecq en imaginant un complot politique derrière l'action menée dans les locaux de la FGTB nationale.
L'occupation des locaux était ni préméditée, ni organisée par le PTB.
Si on veut parler d'actes fascisants, qu'on parle du procès qui traîne depuis deux ans, du complot organisé par la gendarmerie, de la discrimination antisyndicale lors de l'embauche à Duferco. Le PTB s'étonne qu'on sort les gros mots pour si peu de chose, pendant qu'on attend depuis deux ans que l'ensemble de la structure syndicale mobilise sa base pour arrêter le procès contre ceux de Clabecq.
Mettons les points sur les i pour ce qui concerne l'action même. La volonté de rendre visite à la FGTB nationale a été exprimée par les 300 syndicalistes, travailleurs et sympathisants présents devant le Palais de Justice. Aucun d'entre eux ne comprend pourquoi les treize délégués et travailleurs de Clabecq doivent affronter seuls les charges politiques et financières de ce procès, alors que la FGTB nationale continue d'affirmer "que la mascarade doit s'arrêter". Il y a un grand décalage entre les paroles et les actes. Car après 30 séances et deux années de procès, la FGTB nationale n'a toujours rien fait pour mobiliser les militants, et ce malgré les promesses formelles que Michel Nollet a faites pendant les deux entrevues qu'il a eues avec une délégation de permanents et délégués. Les délégués et travailleurs de Clabecq doivent traverser le pays pour collecter du soutien financier pour faire face aux frais du procès.
Beaucoup de syndicalistes se sont fait la réflexion: "est-ce ainsi que nous serons soutenus par notre organisation lorsqu'un jour nous nous trouverons dans la même situation ?". Tout ceci n'a rien à voir avec la centrale du métal, mais bien avec la fédération.
Les 300 personnes venaient d'assister à un jugement on ne peut plus agressif contre les droits et libertés syndicales. N'est-il pas logique de penser que l'agressivité de la Justice a quelque chose à voir avec une absence totale de couverture syndicale ? N'est-il pas logique de penser que l'exclusion du syndicat des délégués de Clabecq est un élément très important qui pèse dans le rapport de forces ? Les syndicalistes présents ont voulu exprimer clairement leur colère devant le fait que certains responsables syndicaux continuent eux-mêmes de traiter les délégués de Clabecq de criminels et d'une bande de maffieux et contribuent ainsi à la criminalisation par la justice.
Les cadres du PTB ont participé à cette action, tout comme des syndicalistes FGTB qui sont membres du PTB. Beaucoup d'autres ne sont pas membres ou sont d'une autre tendance politique. Le PTB estime que le syndicalisme de Clabecq mérite autre chose que d'être traité de maffieux. Si la direction nationale de la CMB avait accepté de faire un débat ouvert sur le bilan de la lutte de Clabecq au lieu d'exclure ses dirigeants, le procès n'aurait jamais eu lieu, ni l'occupation de cette semaine. Tous les membres du PTB ont veillé, avec les délégués de Clabecq, les autres syndicalistes et occupants, à ce que cette occupation se fasse dans le respect du personnel et des locaux. Aucun acte malveillant, aucune casse, aucun dégât ou désordre n'a eu lieu de la volonté des occupants. Tout s'est déroulé dans un calme parfait. Les occupants étaient sur le point de sortir quand la police est intervenue de force. Tout le matériel de "survie" a été apporté sur place d'une manière improvisée, quitte à rester sur place tant que Michel Nollet refusait de recevoir une délégation des occupants et de dialoguer avec Roberto D'Orazio.
Le PTB voudrait déstabiliser la FGTB ? Dans notre journal Solidaire nous faisons écho depuis le début à tout geste d'ouverture et de bonne volonté de la part de responsables syndicaux, pour arriver à trouver une solution aux problèmes créés par l'exclusion et les poursuites.
Le PTB a mis à disposition des avocats, qui - avec d'autres qui n'ont aucun lien avec le PTB - ont puisé énormément dans leurs réserves physiques et financières pour assurer une défense sans faille. Jusqu'à preuve du contraire il appartient aux accusés de décider de la ligne de défense et par qui ils se sentent le mieux défendus. Les actes (ou plutôt les paroles) par contre, pour lesquels ils sont poursuivis, ils les ont faits en tant que délégués de la FGTB. N'est-il pas logique que la FGTB prenne en charge les frais du procès qui découlent de leur mandat syndical ? Nous défions n'importe qui de contester les notes d'avocat que le collectif de défense a avancées jusqu'à ce jour.
Le concierge qui s'est constamment trouvé sur place, a pu constater que tout s'est déroulé dans la discipline. Aucun occupant n'a imaginé dès lors une intervention policière dans une maison syndicale. Ceux qui ont pris la décision de faire évacuer les locaux par la force auront difficile à expliquer leur protestations, lorsque les patrons vont faire la même chose lors d'une occupation d'usine.
Le PTB est convaincu qu'il y a énormément de forces syndicales qui veulent trouver une issue favorable. Nous citons notamment Albert Faust du SETCa Bruxelles qui demande aujourd'hui dans Le Soir que les forces de dialogue se manifestent.
Le PTB reste du côté des délégués et accusés de Clabecq quand ils demandent la prise en charge des frais du procès par la FGTB, la réintégration dans la FGTB et la mobilisation pour la séance du 8 janvier 2001.
Le Bureau Politique du PTB
(*) http://www.fgtb.be . Nous demandons à la FGTB de créer un lien vers cette réponse sur le site Web. Nous le ferons sur le nôtre vers le communiqué de la FGTB.