arch/ive/ief (2000 - 2005)

SEATTLE, OMC, Organisation Médiatique de la Contestation
Le mercredi 1er Décembre 1999, à Seattle, la réunion de l'Organisation Mondiale du Commerce est perturbée par la manifestation la plus hétéroclite que l'on puisse imaginer.
1945, aux USA, un certain V. Bush, devant faire face en tant que conseiller scientifique du président Roosevelt à l'explosion de la masse documentaire, jette les bases théoriques de ce qui deviendra l'Internet sous la forme d'un projet appelé le MEMEX (Memory Extender) où il essaie de rendre la spécificité de l'esprit humain qui est, selon lui de fonctionner par association.
La mondialisation n'existe comme phénomène économique que grâce à la mondialisation des échanges, laquelle a été portée, permise et optimisée par l'exploitation systématique de l'outil Internet. Mais en s'appropriant l'outil, l'homme réinvente le langage et l'organisation sociale qui l'accompagnent.
La contestation de Seattle n'était que la première phase d'un phénomène qui risque de bouleverser la réalité sociale à l'échelle planétaire : le retour en force du communautarisme, l'émergence d'associations citoyennes, la chute de concepts archaïques comme l'idée de nation ou d'état, ne sont que les premiers symptômes du phénomène Internet.
Bien compris et bien utilisés, ces symptômes peuvent s'avérer les seuls remèdes efficaces pour lutter contre une réalité sociale planétaire qui multiplie l'écart entre les plus pauvres et les plus riches de manière exponentielle.
Les banquiers, les économistes et les états de tous bords n'ont su voir dans l'internet qu'un formidable " accélérateur de particules financières ", oubliant que si le commerce est une pratique sociale qui a vu le jour dès l'aube de l'humanité, sa manifestation première était le troc, c'est à dire l'échange désintéressé de biens et de services entre communautés voisines.
Seattle : un premier pas vers l'Optimisation des Médiations Communautaires ?