arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ensemble contre les étudiants poursuivis pour les manifs de 1995

Bruxelles, le 25 octobre 1995, à l'appel de la FEF et de la CGSP – Enseignement, plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants manifestaient contre le plan d'économie (10 milliards en moins pour le budget de la communauté française) décrété par Laurette Onkelinx. Très vite, l'ensemble de la manifestation, représentants syndicaux et étudiants en tête, déviait du parcours autorisé pour emprunter la petite ceinture de Bruxelles, le long des ambassades et de la zone neutre du parlement.
A la fin du défilé, les gendarmes effectuèrent plusieurs arrestations musclées d'étudiants. Parmi ceux-ci, sept étudiants et un professeur de l'Académie des Beaux-Arts de Liège qui sont, aujourd'hui, cinq ans après les faits, cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Bruxelles et accusés d'avoir « badigeonné » les rues de la capitale, la façade du Parti Socialiste et enfin des chevaux de frise et les pandores qui se tenaient derrière. En outre, trois d'entre eux et un huitième étudiant de l'ULG (aujourd'hui enseignant) sont cités à comparaître pour avoir « encouragés vivement » leurs camarades. Ces huits étudiants qui ont à présent terminés leurs études sont menacés de lourdes peines financières, voire une condamnation plus sévère car ils sont accusés d'avoir agi « en bande ».
Une première audience s'est déroulée devant la 56ème chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, le 1er décembre 1999. La gendarmerie était présente en nombre pour fouiller à l'entrée de la salle la cinquantaine de sympathisants venus apporter leur soutien aux inculpés. Ces derniers obtiendront le report de l'audience pour les 27 et 28 novembre 2000 à 9h du matin. Un comité de soutien s'est créé. Il diffuse une pétition et essaie de récolter des fonds pour payer les frais d'avocats de la défense. Il appelle également à un rassemblement devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour soutenir les étudiants lors des prochaines audiences.

La gendarmerie n'est jamais condamnée lorsqu'elle défend, souvent avec force, le gouvernement. Dans ce genre de mouvement, la réaction des étudiants est légitime. Nous n'acceptons pas que des délégués étudiants qui défendaient la qualité de l'enseignement soient poursuivis devant un tribunal correctionnel.

Rassemblement devant le Palais de Justice de Bruxelles les 27 et 28 novembre 2000 à 9h