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Appel à la solidarité avec les TEC-Charleroi
by Comité de solidarité TEC-Charleroi Friday, Oct. 27, 2000 at 12:46 PM

Voici un texte (complet) paru dans le courrier des lecteurs du journal Le Soir (Vendredi 27 octobre 2000). Ce texte provient du Comité de solidarité avec les TEC-Charleroi et est suivi d'un appel à la solidarité avec les grévistes attaqués de toutes parts dans la presse traditionnelle. A la fin de cet appel, se trouve un numéro de compte sur lequel il est possible de soutenir financièrement les travailleurs de la TEC. Frédéric Lévêque, fredolev@hotmail.com

TEC en grève: qui sont les preneurs d'otages?

La grève du TEC entraîne des désagréments et des frais pour la population. Les plus démunis sont les premières victimes. C'est une évidence. A qui la faute?
Aux travailleurs du TEC? Sont-ils condamnés à la fermer et à se contenter de salaires de misère (un jeune chauffeur commence à 37.000F par mois) parce qu'ils travaillent dans un service (au) public? Non. Le gouvernement wallon et la direction de la Société Régionale Wallonne des Transports (SRWT) sont les principaux responsables du gâchis.
Quand les patrons camionneurs ont bloqué le pays, le gouvernement a tout de suite négocié au finish. Quatre milliards ont été débloqués. En dix jours, l'affaire était réglée.
Avec le TEC, le gouvernement wallon a laissé pourrir la situation. Il a refusé de négocier "sous la pression de la grève". Il a lancé des menaces de réquisition, d'astreintes, d'intervention de la gendarmerie. Il a contourné les syndicats par un référendum avec bulletins numérotés et il a mis 30 jours pour demander l'intervention d'un conciliateur social!
Quand des patrons font grève et gênent les entreprises, on négocie et on débloque de l'argent rapidement.
Quand des travailleurs font grève et gênent (malgré eux) Monsieur et Madame Tout-le-Monde, on les laisse crever, on les méprise et on menace de les traîner en justice.
Ce "deux poids, deux mesures" dans le traitement des problèmes sociaux est inacceptable.
Que des responsables "socialistes" mènent cette politique est dégoûtant.
Ces responsables ne sont pas crédibles quand ils prétendent agir dans l'intérêt des usagers. La preuve: là où des chauffeurs du TEC ont voulu rouler gratuitement, la SRWT les a menacés publiquement de sanctions. Le transport gratuit est une faute grave, passible de licenciement sur-le-champ.
Qu'on ne vienne pas non plus plaider contre la grève au nom de la mobilité et de l'environnement. D'un côté, le politique offre quatre milliards aux propriétaires privés des camions qui encombrent les routes, bloquent les villes, font une concurrence déloyale au chemin de fer et polluent l'atmosphère. De l'autre côté, il concède péniblement et chichement 590 millions améliorer les salaires des agents du transport public, alors que ceux-ci remplissent une mission sociale et environnementale importante. C'est ça, la nouvelle politique de mobilité durable? Comment une politique pourrait-elle être durable si elle n'est pas sociale?
On dénonce les preneurs d'otages, mais les preneurs d'otages ne sont pas ceux qu'on pense.
En réalité, le gouvernement wallon et la SRWT prennent la population en otage pour casser la grève des TEC, dans le but de maintenir le blocage des salaires et de sauver le pacte de stabilité budgétaire.
Usagers, citoyens, ne nous trompons pas d'ennemi!
Mettons notre poids dans la balance. Les services publics, c'est à NOUS, ils sont gérés avec l'argent de NOS impôts par des responsables politiques que NOUS avons élus.
Usagers, citoyens: aidons les travailleurs des TEC à rentrer la tête haute, avec des salaires corrects, gage de reconnaissance sociale pour l'importance de leur travail.
Usagers, citoyens: aidons les grévistes à tenir le coup financièrement. Car il faut encore dire une chose. Sans verser dans la démagogie, il y a dans cette affaire un peu trop d'administrateurs qui gagnent (très) bien leur vie pour se permettre de faire la leçon aux travailleurs.
André Henry
Pour le comité de solidarité avec les TEC-Charleroi


Appel de solidarité avec les travailleurs des TEC

Nous soussignés,

- marquons notre entière solidarité avec les travailleurs des TEC dans leur combat;
- soutenons leurs revendications en matière salariale et de conditions de travail. Ces revendications se justifient amplement suite aux récentes détériorations du pouvoir d'achat (prix du pétrole) et aux exigences de plus en plus agressives de la direction dans le domaine de la flexibilité (horaires et temps de travail). Pour rappel: un jeune chauffeur au TEC commence à 37.000F par mois;
- condamnons fermement l'attitude scandaleuse des membres du conseil d'administration des TEC dans lequel siègent des responsables politiques qui prétendent défendre les intérêts des travailleurs. Par leur comportement, ces gens n'hésitent pas à s'attaquer aux libertés syndicales les plus élémentaires et, ainsi, au mouvement syndical dans son ensemble. La menace de réquisition ainsi que le référendum à domicile sont totalement inacceptables et font preuve d'un mépris totalitaire vis-à-vis des décisions prises démocratiquement par les travailleurs;
- attirons l'attention de tous les usagers et de la population sur le fait que, si nous voulons des services publics de qualité, il faut des salaires et des conditions de vie décentes pour ceux qui y travaillent. La mobilité oui, l'immobilisme social, non!


Appel lancé à l'initiative de:
Arnold Despiegeleer (vice-président CGSP-Enseignement du Centre)
André Henry (ex-délégué principal Glavebel, syndicaliste FGTB)
Victor Martin (secrétaire CGSP, secteur Gazleco)
Francisco Maximiano (délégué principal Splintex, membre de l'exécutif de la Centrale Générale FGTB-Charleroi)
Freddy Dewille (délégué principal SCCC-Belgacom)

Comité de solidarité du TEC-Charleroi: Compte N° 360-4198854-21

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Moi aussi, je signe cet appel:
NOM:…………………………………………….
Prénom:………………………………………….
Rue: ……………… N° …………………. Code postal:……………….
Commune:…………………………………
Téléphone:…………………………………. Fax………………………
Adresse e-mail:………………………………………..
Qualité/responsabilités:………………………………………..
Signature:


Compléter et renvoyer à A. Henry, 132 rue des Nutons, 6060 Gilly