arch/ive/ief (2000 - 2005)

Au 29ème jour de la grève de la faim
by Fehriye Erdal Wednesday August 16, 2000 at 12:01 PM
fehriye@mail.com

Fehriye Erdal , prisonnière politique turque, est maintenue en prison à Bruges

Bruges, vendredi 11 août 2000, 19 heures


Au 29ème jour de la grève de la faim

Fehriye Erdal , prisonnière politique turque, est maintenue en prison à Bruges

Mobilisation générale pour sa libération!


Vendredi 11 août, 15 heures, la Chambre du conseil de Bruges se réunit pour décider si Fehriye Erdal pouvait ou non être libérée. On se souvient que Fehriye est emprisonnée depuis le 26 septembre 1999. En grève de la faim depuis le 14 juillet dernier, Fehriye est aujourd'hui victime d'une séquestration arbitraire sur base d'un arrêté ministériel datant du 31 mai, émanant du ministère de l'Intérieur et invoquant des raisons de menace pour l'ordre public et la sécurité nationale. Sa détention est arbitraire car les motivations invoquées par le ministre de l'Intérieur ont été jugées non fondées par le Conseil d'Etat le 25 juillet 2000.

Fehryie est membre de l'organisation révolutionnaire turque DHKP-C. Elle lutte pour la libération de son pays qui non seulement subit un régime de terreur fasciste sous un masque démocratique mais aussi est opprimé par les Etats-Unis et l'Union européenne dans le cadre de l'Otan et de l'organisation des pays les plus riches, l'OCDE. C'est pourquoi Fehriye est présentée comme une dangereuse terroriste. Cette frêle jeune fille s'est déjà vue bandée les yeux par la gendarmerie lors de ses déplacements ou s'est vue contrainte d'assister aux séances du tribunal non au Palais de Justice de Bruges mais dans la prison. Cela s'appelle une volonté de criminalisation de la part des forces de répression belges. Il faut qu'une antifasciste apparaisse au public comme pire que Marc Dutroux.

Fehrye a la santé qui se détériore. Depuis le début de cette nouvelle grève de la faim, son poids est passé de 54 kg à 45 kg. Avant 11 jours son état physique passera dans un état critique.
Vendredi 11, plus de cent manifestants étaient à la porte de la prison de Bruges. Parmi eux, la quinzaine de grévistes de la faim en solidarité avec Fehriye depuis 6 jours. Leur leitmotiv: "Procès truqué, justice bafouée, Fehriye doit être libérée".
Il a fallu 3 heures au tribunal pour décider le maintien de Fehriye en prison.

Ses avocats Paul Bekaert et Jan Fermon déclarent en substance: "Le Procureur n'a pas argumenté sur le fond de l'affaire mais bien à partir d'un argument étrange de procédure. Il faut savoir que la loi prévoit que la requête pour la libération ne soit déposée qu'une fois par mois. La requête précédente a été déposée le 6 juillet, avec délai commençant le 7 juillet, le délai se terminant le 6 août. Le 6 août étant un dimanche, la nouvelle requête a été déposée pour avoir effet le 7 août. Le Procureur a argumenté que la nouvelle requête aurait dû être déposée le 7 août avec le nouveau délai commençant le 8 plutôt que le 7. Le Tribunal a suivi le Procureur et a jugé qu'il y avait vice de forme et que donc Fehriye devait rester en prison". Les juges ont peur de prendre la seule décision raisonnable - la libération - en jugeant sur le fond. Ils se retranchent sur un supposé vice de forme. Les avocats rappellent: "A chaque moment, le ministre de l'Intérieur a la possibilité de la libérer".

Les choses sont claires. Fehriye fera appel. Elle devra comparaître dans les 15 jours devant la Cour d'Appel de Gand. Dans 15 jours, elle sera à son 44ème jour de la grève de la faim. Sa santé sera dans un état critique. Nous ne pouvons laisser faire cela. Nous devons l'aider. Elle défend nos droits démocratiques. Il faut dès maintenant nous mobiliser pour faire pression sur le ministre de l'Intérieur qui doit choisir entre la démocratie et les combines entre alliés de l'Otan.
Nous devons exiger:
Libération immédiate et inconditionnelle
Pas d'extradition, ni vers la Turquie, ni vers un pays tiers
Droit d'asile en Belgique
La première chose à faire est de faire signer la pétition pour la libération de Fehriye: auprès des responsables des syndicats, des mouvements de jeunesse et des autres organisations (paix, développement, femmes, immigrés,?), dans les entreprises et dans les quartiers.
Envoyons des messages de solidarité par
e-mail: fehriye@mail.com
poste: Nese Yildirim ( dont Fehriye Erdal est un pseudonyme), Complexe pénitenciaire, Lege Weg, 200, à 8000 Brugge
numéro de fax: 02 280 22 29 (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques)
numéro de téléphone: 02 280 22 28 (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques)
Soutenons les grévistes de la faim, solidaires de Fehryie. Pour plus de renseignements, appelez le 02 280 22 28 ou le 0476 62 42 80


Appel urgent à signer
by Comité de solidarité avec les prisonniers pol Wednesday August 16, 2000 at 12:07 PM

Libération immédiate de Fehriye Erdal,
prisonnière politique en Belgique

Détenue depuis le 26 septembre 1999 en Belgique, madame Fehriye Erdal, 23 ans, de nationalité turque, a introduit une demande d'asile, refusée par le ministre de l'Intérieur le 10 juillet 2000. Le Commissaire Général aux Réfugiés est pourtant d'avis que madame Erdal ne peut être renvoyée vers la Turquie ou un pays tiers. Ce serait en effet contraire à l'article 3 de la Convention européenne des Droits de l'Homme. Fehriye Erdal devrait donc être libérée, d'autant plus que le Conseil d'Etat a suspendu le 25 juillet la décision de refus de séjour avec ordre de quitter le territoire, délivrée par le ministre de l'Intérieur.

Depuis le 14 juillet, Madame Erdal a entamé une grève de la faim. Afin de demander sa libération, une quinzaine de personnes ont commencé le 5 août une grève de la faim de solidarité. Le 4 août, le Président de la Ligue des Droits de l'Homme, Dan Van Raemdonck écrivait au ministre de l'Intérieur, Antoine Duquesne: "Nous vous demandons de mettre fin à cette détention arbitraire puisque l'éloignement de Belgique n'est pas possible sans risques particulièrement sérieux"

En conséquence, les soussignés exigent la libération immédiate et inconditionnelle de Fehriye Erdal.


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A renvoyer au Comité de solidarité avec les prisonniers politiques
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Fax: 02 280 22 29
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