arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les pauvres jetés à la poubelle à Manille (Philippines)
by Bert De Belder Wednesday July 12, 2000 at 12:48 PM
g3w@ngonet.be

Selon les dernières nouvelles, plus de 90 personnes ont péri dans le glissement de terrain qui a emporté la montagne d'immondices de Payatas à Manille, la capitale des Philippines. Personne ne sait combien de victimes sont encore ensevelies sous la couche de détritus, haute de 20 mètres. On parle de centaines, peut-être de milliers de disparus.

Selon les dernières nouvelles, plus de 90 personnes ont péri dans le glissement de terrain qui a emporté la montagne d'immondices de Payatas à Manille, la capitale des Philippines. Personne ne sait combien de victimes sont encore ensevelies sous la couche de détritus, haute de 20 mètres. On parle de centaines, peut-être de milliers de disparus. En effet, les pauvres, les habitants ‘illégaux' ne sont pas enregistrés. Selon le docteur philippin Firmalo, les corps ensevelis sous les décombres se décomposent très rapidement puisqu'ils sont recouverts d'une masse de détritus humides en putréfaction.
Dans le tiers monde, les pauvres ne valent guère plus que des détritus, on les jette tout simplement à la poubelle : cette catastrophe l'illustre littéralement. Un travailleur de la santé du quartier de Payatas déplore: «Les pauvres sont toujours perdants.»
La montagne de déchets de Payatas existe depuis 27 ans déjà. Elle recouvre 22 hectares. Cet endroit, où vivent 60.000 personnes, a remplacé la tristement célèbre ‘Smokey Mountain', fermée en 1993.

Médecine pour le Tiers Monde est actif aux Philippines depuis des années. Ses partenaires locaux – des ONG travaillant dans le domaine des soins de santé de base et des organisations populaires – ont immédiatement pris des initiatives pour fournir une aide médicale et sociale au bidonville touché. Ils ont créé à cet effet la Task Force Damayan (‘aide mutuelle'). L'organisation populaire Bayan a déclaré qu'«une telle tragédie était prévisible» et qu'elle était une expression «de l'échec des projets gouvernementaux en matière de construction de logements sociaux et d'emploi».
Notre partenaire, le Council for Health and Development, s'est rendu sur place pour déterminer les besoins et prendre en main l'aide concrète, en concertation avec les organisations communautaires locales. Ils protestent aussi avec fermeté contre les autorités philippines, qui n'hésitent pas à attribuer la responsabilité de la catastrophe aux pauvres habitants du bidonville.

Actuellement, quatre coopérants ONG et huit stagiaires de médecine sont actifs aux Philippines pour Médecine pour le Tiers Monde. Ils sont concernés de très près par le sort terrible des habitants pauvres de Payatas, et s'engagent au maximum pour atténuer la misère des pauvres Philippins et s'attaquer, avec eux, aux causes de cette situation.

Nous lançons un appel à soutenir financièrement le Council for Health and Development à Payatas, dans ses efforts pour venir en aide à la population éprouvée. Toute contribution peut être versée au compte 001-2571952-73 du Fonds Hilde Vanobberghen à Bruxelles, avec la mention ‘Aide urgente Philippines'.

N'hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire au numéro de téléphone 02/513.74.06 (bureau) ou 02/216.06.35 (privé). Le soussigné et sa partenaire Rita Vanobberghen ont travaillé durant huit ans aux Philippines comme coopérants. Vous trouverez plus d'information sur la situation actuelle aux Philippines dans le récent numéro de la revue Solidarité Internationale, « Les Philippines, lutte populaire contre la globalisation ». Vous pouvez le commander en versant 100 FB au compte n° 001-3178376 de SFDW-IS à Bruxelles, avec mention « Phil. 042000 ».


Bert De Belder
Coordinateur
Médecine pour le Tiers Monde