arch/ive/ief (2000 - 2005)

Autriche: Fin de message" pour le SEK ?
by RAW Friday June 30, 2000 at 12:27 AM

Selon un rapport paru dans l'hebdomadaire autrichien "Profil", un "groupe spécial pour le département d'enquêtes criminelles" (le "SEK") sera dissous après une période d'essai de 6 mois. "Profil" indique tenir ces informations de cercles internes aux services de police. La brève histoire du SEK est déjà bien mouvementée :

Au début du mois de mars 2000, des policiers masqués appartenant au SEK ont arrêté trois personnes lors de la manifestation "Opernball". Lors de la première tentative
d'arrestation, le policier a voulu pousser une jeune femme dans une voiture. La seconde fois, deux personnes ont été tirées d'un taxi par deux hommes ne pouvant être
identifiés comme des fonctionnaires de police, et qui ont sorti des armes au lieu de présenter leurs insignes d'identification. Les deux manifestants ont été arrêtés devant les
policiers non informés et très étonnés. La scène a été entièrement filmée et projetée lors d'une conférence de presse du Parti Vert autrichien. Deux jours plus tard, le
bureau-conseil pour réfugiés et étrangers du Parti Vert était la cible d'une action d'un service de police auprès duquel travaille un des fondateurs du SEK. Ces deux cas
illustrent la stratégie autoritaire des services de police envers les groupes d'opposition.

Le 19 mai, un membre du SEK fait feu sur un Yougoslave non armé, suspecté - après-coup - de trafic de drogue. Le fonctionnaire du SEK a déclaré que le coup était parti
accidentellement au moment où s'ouvrait la portière de la voiture de la victime. Même en ajoutant foi à cette version très suspecte, pourquoi le policier, contre toutes les
réglementations de ses services, a-t-il posé son doigt sur la détente de l'arme dont la sûreté avait été ôtée ? Après tout, un pistolet qui nécessite une pression de 2,5 kg pour
faire feu peut difficilement partir par accident.

Le fait que les policiers du SEK sont des "Rambo" violents et racistes est confirmé par les circonstances de révocation de certains d'entre eux du WEGA pour la brutalité de
leur comportement. (NDR : le WEGA - un service spécial de police - est réputé pour sa brutalité). Le Chef du SEK en personne, le lieutenant Rabensteiner, est suspecté de
violences racistes.

Le SEK, chargé d'observations et d'interventions, est composé de membres - comme ils le disent eux-mêmes - volontaires, sans charge et disponibles à tout moment.
Cette auto-description est assez inquiétante, dans la mesure où elle est confirmée par leurs activités.