arch/ive/ief (2000 - 2005)

Réactions
by Elisabeth Saturday June 10, 2000 at 03:36 AM

Ce vendredi 9 juin, les membres de l'UNICE et quelques personnalités politiques terminaient leur journée par un souper près de la place du Petit Sablon à Bruxelles. L'entarteur belge, Noel Godin, et d'autres activistes avaient décidé d'offrir leurs services aux patrons … Compte-rendu d'une action annoncée et attendue.

Réactions

Ce vendredi 9 juin, les membres de l'UNICE et quelques personnalités politiques terminaient leur journée par un souper près de la place du Petit Sablon à Bruxelles. L'entarteur belge, Michel Godin, et d'autres activistes avaient décidé d'offrir leurs services aux patrons … Compte-rendu d'une action annoncée et attendue.

Les entarteurs se sont avancés vers une place occupée par les forces de l'ordre, munies d'auto-pompes, de chiens, de matraques électriques,… résultat: 55 arrestations en moins d'une heure. De ces arrestations, une partie s'est déroulée après le repliement des manifestants: poursuite dans les rues de Bruxelles, arrestations dans les cafés,…


Les interdictions de manifestation allant à l'encontre du meeting entre l'UNICE, la CEE, et l'OMC porte une fois de plus en avant l'ombre de la dictature sur un discours démocratique de façade. La force de la répression, exagérée, montre la volonté de réduire à néant toute réaction marquant la désapprobation d'une partie de la population face à la collaboration entre politique et hommes d'affaire.

Après et avant la manifestation, la question se pose de l'actuel mode de prise de décision: combien désapprouvent la libéralisation des entreprises qui ouvre à celles-ci les voies de l'impunité et de la colonisation? Combien, qui ne manifestent pas, se sentent dépassés par une politique sans transparence? Votes blancs, abstention,… Le secteur social est moins écouté par le politique que le secteur économique. Mesures humaines contre mesures globalisantes. Ceci, pour beaucoup, dessine le portrait d'une humanité qui tend toujours plus à posséder et se replier pour exister. Ainsi s'aggrandit la différence entre le nombre de possédants et de possédés. Quitte à écraser toutes réactions de résistance ou d'existence (cfr. La problématique des sans-papiers, de Renault Vilvoorde,…).

 

 

 

 

 

69 personnes arrêtées ce soir
by Juan Domingo Sánchez Estop Saturday June 10, 2000 at 04:27 AM
tsanchez@be.packardbell.org 02 6480988

Voici la lettre que je viens d'envoyer à Xavier De Donnéa, Bourgmestre de Bruxelles:
"Monsieur le bourgmestre,
J'ai été arrêté par vos forces de police pendant six heures alors que je me trouvais ce vendredi 9 juin vers 20h30 près du Sablon. Sans le moindre avertissement préalable, vos forces de police se sont jetées sur moi et m'on menotté, alors que je parlais tranquillement sur la voie publique avec des passants qui observaient un groupe de personnes assises par terre et menottées par la police de Bruxelles. Sans la moindre raison valable et sans le moindre avertissement, j'ai été arrêté avec 68 autres citoyens au poste central de la police de votre commune. J'ai l'intention de porter plainte contre les responsables de ces corps de police à titre individuel et en association avec d'autres personnes qui ont été victimes de ces actes de répression politique .
Il est scandaleux que des personnes soient arrêtées sur la voie publique parce qu'elles portent un badge d'une organisation légale qui les identifie politiquement et soient ensuite traitées comme du bétail. Pourriez-vous m'expliquer quelles raisons expliquent cette politique policière qui ne correspond pas à l'Europe démocratique?

Veuillez agréer, Monsieur le bourgmestre l'expressionde ma considération la plus distinguée.

Juan Domingo Sánchez
64, Avenue Armand Huysmans
1050 Bruxelles"
Si vous souhaitez vous joindre à la plainte que j'ai l'intention de porter en justice, veuillez me contacter au téléphone (02)6480988.

arrestaties 9 juni
by Riet Dhont Sunday June 11, 2000 at 12:45 PM
riet.dhont@swing.be 0476.40.80.41 anspachlaan 53/23 1000 brussel

Ook ik was één van de gearresteerden op de kleine zavel, vrijdagavond 9 juni. Na een wandeling over de grote markt, vol feestende Zweedse supporters, gingen we richting grote zavel. Hoe dichter we de Zvael naderden, hoe meer politieagenten, combis, politiehonden we tegen kwamen. Was dit voor de grote markt? Was dit in voorbereiding van Euro 2000? Neen... het was ter bescherming van de UNICE top die vergast werden op een galadiner en een feestelijke carroussel. We ontmoeten vrienden van Attack, die juist de arrestatie hadden gezien van een 50 tal actievoerders. We hadden er een rustige babbel, over wat de politiediensten wel bezielden zo op te treden, toen we plots zelf werden omsingeld door hardhandige PolBru agenten. hardhandig mag je wel zeggen, op niet minder dan 2 minuten werden we, met zo'n 15, ook meegesleurd, geboeid,en afgevoerd in cowboystijl naar de amigo... Politieagenten vertelden met fierheid dat zij het recht hadden in België, mensen preventief en administratief gedurende 12 uur vast te houden. En bovendien voegden ze er triomfantelijk aan toe: Brussel mag geen Seattle worden.Ze waren blijkbaar goed opgeleid. Het is duidelijk dat de psychose gecreërd rond Euro 2000 een klaar en duidelijk doel heeft: al wie zich verzet, nu en in de toekomst, tegen de brutaliteit van het systeem waarin wij leven, tegen de wetten opgelegd door Unice , IMF , Europa enz... die moet het zwijgen worden opgeled. Maar dat zal niet gebeuren. Wat duidelijk wordt na deze Unice top is, dat het bewustzijn, dat de kwaadheid én de revolte tegen dit kapitalistisch systeem groeit, en dat er één grote strijdbeweging op gang komt. Ik zelf ben lid van de PVDA, en wat ons deze anti Unice beweging heeft geleerd is: jongeren en ouderen samen, arbeiders en werklozen samen, alle mogelijke nationaliteiten en origines samen, deze beweging is niet meer te stoppen. Dit systeem moet kraken.

Une de plus!
by Aline Tuesday June 13, 2000 at 09:35 PM
a_soline@hotmail.com 02/538.27.55

Eh oui, moi aussi!
Qu'est-ce qu'on était naïfs, par ce beau vendredi soir ensoleillé, d'aller ainsi exposer nos corps frêles là où on n'aurait pas dû (là où il le fallait, pourtant).Quand je vois ma tête, je trouve pourtant que je n'avais pas l'air bien méchante... Ca ne devait pas être l'avis des Robocops, parce qu'en l'espace de deux petites minutes, alors que j'assistais, paralysée, à la réduction en bouillie de mes compagnons si gais juste avant, je me suis retrouvée brutalisée-attachée-jetée au sol-insultée et, le comble, ma pellicule photo dans leur poche (et je vous promets, elles étaient dignes de celles que vous avez pu voir ici).

Ca ne m'était jamais arrivé. Je pensais encore qu'il fallait au moins avoir l'air d'un agitateur (aux yeux de qui on sait) pour être traité comme ça au beau millieu de Bruxelles. Sur le ventre, mordant la poussière du trottoir, humiliée par le regard des touristes qui défilaient devant moi,j'étais muette de haine. Je vois ces images et je suis encore émue. Et surtout je voudrais crier à qui ne veut pas l'entendre que ça arrive aussi ici "chez nous", maintenant, et qu'on devrait tous porter sur notre visage LA HONTE de fermer les yeux sur ce qui engendre une telle bassesse.

Comment peuvent-ils s'imaginer, ces Grands Monsieurs, que ça va nous calmer? Ils ont tout fait pour entretenir notre sentiment d'injustice... Qu'ils s'en mordent les doigts. Moi, ces quelques heures-là, j'ai senti que tous autant qu'on était (69!), on avait maintenant quelque chose (de plus) en commun... Et ça ne fait que s'ajouter aux nuées de cris de révolte qui montent, qui montent...

Aline