M. Labrique l'information que vous livrez est d'une superficialité étonnate et le fait que vous ayez séjourné souvent au Venezuela n'est pas un argument, cela ne rend vos articles d'autant plus honteux. Et cela rend d'autant plus honteux le fait que l'on ne vous a pas entendu ni lu protester contre le coup d'état en Avril dernier. Silence radio d'un grand connaisseur du Venezuela, au moment ou un coup d'état s'y passe, puis après, orsque le peuple et le secteur loyal de l'armée a rétabli le président, la constitution, l'assemblée nationale, le pouvoir judiciaire...toutes ces choses qu'ils avaient balayées. C'est bien d'agiter la tarte à la crème des violations des droits de l'homme. Mais quelles violations des droits de l'homme sont-elles commises au Venezuela. Combien de syndicalistes arrêtés ou assassinés? Dites-le nous... Il y en a un tous les deux jours en Colombie. Ayez l'honnêteté de dire qu'au Venezuela, sous ce gouvernement, il y a bien moins de violations des droits de l'homme que dans la plupart de pays latinoaméricains. La décision judiciaire à laquelle vous faites allusion dans votre lettre, et que Chavez a décidé d'ignorer, est celle d'un juge local qui ne permettait pas que le gouvernement rétablisse le fonctionnement de l'industrie pétrolière, notamment en prenant le contrôle d'un bateau paralysé par son commandant. Voici la violation des droits de l'homme de Chavez à laquelle vous vous référez, après le Nacional, l'Universal, Golbovision , et la CTV. Il y a d'autres décisions scandaleuses de la justice du Venezuela: celle de ne pas emprisonner les responsables du coup d'état d'Avril et notamment le chef des patrons, Carmona, et le pseudo-syndicaliste, Ortega. Pourquoi ne parlez-vous pas de cette grave impunité? J'ai lu le dernier rapport de l'organisation des droits humains, PROVEA. Il est tout à la fait contraire à vos thèses, et ses conclusions sont très en faveur du gouvernement, même si cette organisation avait adopté une position d'acceptation du coup d'état en Avril. Il montre par contre qu'en 3 jours de gouvernement de facto de Carmona, (mis en place grâce à Carlos Ortega qui a dirigé l'envoi de la manifestation contre Miraflores, et avec la participation de 2 personnes de la CTV comme ministres) 41 personnes ont été assassinées, et cela sans compter les morts qui ont résulté de l'action de la prise du pouvoir. Il montre aussi que la plupart des violations des droits de l'homme sont commises par les secteurs réactionnaires qui s'opposent aux nouvelles lois sociales, (paysans, etc...) c'est à dire l'opposition dont vous vous faites le porte-parole dans vos articles qui omettent de dire que les personnes assassinées le 3 janvier étaient chavistes, alors que le journal El Pais le titre en première page. De élections oui, on est tous pour. On est pour le fait de respecter le résultat des 7 scrutins qui ont eu lieu il y a 3 ans. Arrêtez de rendre le pays ingouvernable afin de dire ensuite dans l'enceinte de l'OIT, que ce gouvernement n'a rempli ses obligations de développement (lutte contre le travail des enfants, etc...) Des élections dans le futur proche, OK, dans quelques 5 mois on est à la mi-période et ont peut organiser un referendum révocatoire, et selon les procédures constitutionnelle en place au Venezuela, qui sont bien plus démocratiques que dans tous les pays européens. C'est ce que l'opposition qui est avant tout patronale, ne veut pas attendre, car elle sait qu'elle les perdra. on pourra notamment se débarrasser du maire Peña qui a envoyé sa police tirer sur moi au mois de juillet. L'opposition ne veut pas cela. Elle veut interrompre l'ordre constitutionnel, elle veut un referundum au résultat difficile à interpréter, et qui ajoute au caos. Car son but comme elle l'a amplement démontré en avril, c'est un coup de force. Elle ne digère pas son échec d'Avril et surtout ses échecs à répétition dans les urnes. Des élections, moi je suis surtout pour que la CTV en organise en son sein pour voir si ses dirigeants sont légitimes. M. Labrique, au Venezuela, une minorité veut prendre le pouvoir et elle veut le faire par le sabotage du pays et par la violence, justement parce qu'elle est minoritaire et patronale. Vous appuyez les thèses de la CTV. Pourquoi n'avez vous pas l'honnêteté intellectuelle de dire que même le syndicat pétrolier, FEDEPETROL, dont est issu Ortega, n'a pas donné de consigne de grève pour appuyer cette pseudo-grève qui est en fait un lock-out patronal et antipopulaire? Tout ceci sans penser aux intentions économiques de cette opposition...qui est en fait le retour d'un système qui a donné lieu au Caracazo et a généré 80% de pauvres au Venezuela...vous avez écrit là-dessus, depuis 10 ans?