Depuis toujours le Venezuela m'a passionné. terre de contrastes, de beauté, le Venezuela foisonne de phénomènes extraordinaires. Cela fait 10 ans que j'ai connu le venezuela et cela fait treize fois que j'y suis retourné. A l'instar de millions de vénézuéliens, Hugo Chávez représentait pour moi un espoir contre tout ce que dénonce l'article. Les événements du 11 avril m'ont également écoeuré. J'ai également sauté de joie quand Hugo Chávez a retrouvé le pouvoir. Jusqu'au 3 janvier dernier, j'etais convaincu que le chavisme allait montrer le pas à l'Amérique latine. Mais il a fallu vraiment que je sois présent en tant que journaliste en premières lignes des affrontements qui ont transformé un endroit de promenade en un véritable champ de bataille et voir par après la manipulation cynique à laquelle se livre le gouvernement d'Hugo Chávez. Au nom de la Constitution, Mr. Chávez n'hésiterait pas à précipiter son pays qu'il dit adorer vers une guerre civile. Le gouvernement de Mr Chávez ne représente pas un espoir contre ce que dénonce cet article mais bien le problème. En quatre années de pouvoir, jamais aucun gouvernement n'avait eu autant de ressources financières et n'avait autant béneficié d'un support populaire comme celui de Mr Chavez. Le résultat: La pauvreté et la misère sont désormais partout visibles. Le taux de criminalité a fait un progrès de 150% et le taux de chômage pour la seule ville de Caracas a grimpé en un an de 15% à 25%. Mr. Chavez se veut le gouvernment des pauvres mais depuis quand gouverne-t-on en divisant son peuple, en méprisant les institutions dont il n'arrive pas à obtenir le contrÔle. Mr Chávez affirme mettre fin à l'impunité suite à la mort de deux chavistes mais il ne révêle que la face visible de l'iceberg. A-t-il dit que la première personne a été abattue par une balle dont le calibre ne correspond pas aux armes de la police métropolitaine qu'il accuse de répruimer l'opposition? A-t-il fait mention d'une personne de l'opposition prise à partie avant les affrontements par les chavistes et que la police de Caracas, sous le commandement de son maire, fidèle de Chavez, Freddy bernal, n'est même pas intervenue? A-t-il dit que seconde personne avant de décéder arévêler à son père que des francs tireurs l'avaient touché? A-t-il dit que la police n'avait pas pu disperser les manifestants autrement que par les gaz lacrymogènes car le responsable que Mr chavez a mis à la tête de la PM et que le tribunal suprême de Justice a refusé de reconnaître, a retnue les canons à eaux, seul véritable moyen pour disperser la foule ce jour-là. A-t-il dit que la réunion des chavistes n'avaient aucune autorisation de se trouver là et que leur intention était clairement d'empêcherla manifestation pacifique de l'opposition de se dérouler normallement? A-t-il dit que les permiers tirs qui se sont fait entendre venaient du côté chaviste et étaient dirigés contre des journalistes qu'il continue d'accuser de traîtres à la patrie et ce, en dépit d'une communication le jour précédent de l'ONU demandant au gouvernement de respecter la liberté d'expression? A toutes ces questions, la réponse est NON. et bien d'autres pourraient être posées. Il convient dès lors de se demander qui est à la botte de qui? le socialisme qu'il prétend défendre n'existe pas. La corruption, la manipulation et la violence, le harcèlement eux sont partout présents. Une chose sont les politiques de l'opposition et une autre s'avère être le peuple qui manifeste massivement dans les rues de toutes les villes du Venezuela. comment peut-on dire que deux millions de personnes sont des traîtres à la patrie d'autant plus qu'une grande partie de ces personnes provient des milieux sociaux que le gouvernement prétend défendre. Respecter la Constitution, oui mais pas au prix de milliers de morts. et par ailleurs ce que l'opposition propose n'est pas un coup d'etat comme le prétendent les autorités mais bien des élections anticipées ou la démission. Depuis quand un démission est-elle anticonstitutionnelle? Ce que recherche actuellement l'opposistion est des plus démocratiques. Quoi de plus démocratique que des élections? Alors qui défend la démocratie et les droits de l'homme? Dans ce contexte, le seul moyen pour pouvoir panser les blessures et retrouver un gouvernement d'union nationale et non de division nationale et empêcher ainsi un conflit vers lequel le venzuela se dirige à grand pas, sont les ëlections. Laurent Labrique