Car nous ne voulons pas étudier 5 ou 7 ans pour rien! Car nous ne voulons pas que Demain, pour des raisons politiques, la santé publique souffre d'un manque de médecin et de différents soins médicaux (soins dentaires, soins Kinés) ! Car nous pensons que tout le monde a le droit d'étudier sans qu'une tierce personne vienne couper court à des années d'efforts,...... ...Pour toutes ces raison, nous crions : STOP AU NUMERUS CLAUSUS !!!! STOP AU COUPERET AU BOUT DE 7 ANS D'EFFORTS !!!! Et c'est pour bien se faire entendre, que ce Lundi vers 8h30, quelques centaines d'étudiants de diverses Facultés de Médecine (englobant les dentistes, les Kinés et les vétérinaires) de Belgique décidèrent de faire une manifestation sauvage et de bloquer la Rue de la Loi à Bruxelles en pleine heure de pointe. Le mot d'ordre était de bloquer l'artère principale qu'est la rue de la Loi ainsi que les rues qui débouchent sur la rue de la Loi pour empêcher les gens de resquiller la soupape mise en place. Le but étant de ne laisser passer que le nombre symbolique de 280 voitures durant toute la durée des barrages. 280 étant le nombre de numéros d'INAMI que Monsieur Jef Tavernier (Ministre Agalev de la Santé Publique) laisse de disponible. Ce qui veut dire que seul 280 étudiants pourront exercer ce pourquoi ils étudient depuis des années. Aussi afin d'informer les gens de notre problème, les étudiants distribuèrent des feuillets aux automobilistes immobilisés, pour qu'ils comprennent que ce n'est pas de gaieté de cœur que nous faisons ce type d'action, mais seulement dans un but de protestation légitime. A la suite du blocage de la circulation, l'objectif suivant était de venir exprimer au ministère de la santé le malaise des étudiants directement au ministère de la santé publique. Finalement les étudiants n'obtinrent aucune véritable avancée en matière de Numérus...mais nous continuerons à manifester jusqu'au moment où l'Etat cèdera! Et à ceux qui disent que cela ne sert à rien de manifester, que c'est perdu d'avance, que c'est IMPOSSIBLE de changer quoi que ce soit et qu'il faut subir simplement, je citerai deux personnes : la première personne est Jean-Louis Etienne grand médecin et explorateur qui disait : " Tout semble impossible à ceux qui n'ont jamais rien essayé" et la deuxième personne est un autre médecin illustre mais connu pour d'autres actes que ceux d’un médecin, j'ai nommé Ché Guevara qui disait: "Soyons réalistes, demandons l'impossible". Chronologie: 08h00: Les étudiants dans le domaine médical (Médecine, Sciences dentaires, Vétérinaires, Kinésithérapeutes) de différentes années d'étude, se sont réuni Square De Meus, à quelques rues de la rue de la Loi. 08h10: Marche vers la rue de la Loi par petits groupes en empruntant la rue de la Science. 08h20: Premier barrage d'étudiants, au coin de la rue des Sciences et de La Rue de la Loi. de 08h20 jusqu'à +/- 9h40 : Blocage de chaque petite rue, de chaque petit passage utilisé comme déviations par la police pour essayer de débloquer les embouteillages + distribution de feuillets expliquant aux conducteurs bloqués pourquoi nous manifestons. +/- 9h40: Démobilisation des différents petits groupes de barrages, pour marcher tous ensembles jusqu'à l'Avenue des Arts. Hélas la route est bloquée par une rangée de policiers, boucliers et matraques à la main. L'obstacle sera rapidement contourné par le déplacement rapide de tous les étudiants jusqu'à une rue parallèle pour atteindre l'Avenue des Arts par la rue Joseph II. Les gendarmes contournés, nous marchâmes droit vers le ministère de la santé publique situé au N°7 avenue des Arts. A notre grande surprise les grilles d'accès à la petite cour interne du ministère étaient restées ouvertes. 10h00: Etudiants banderoles à la main, criaient leurs revendications haut et fort dans la cour et dans le hall d'entrée du ministère. de 10h10 jusqu'à +/- 11h30: Les politiques se font attendre, mais les délégués étudiants de différentes facultés seront finalement reçus et pourront expliquer leurs désaccords avec le système du Numérus Clausus et le nombre si petit de 280 numéros d'INAMI disponibles pour les étudiants francophones. Au bout de plus d'une heure de discussion, les délégués vinrent faire le résumé de l'entretient au milieu de la cour où tous les manifestants attendaient en criant leurs désaccord. Résultats: Le ministre considère toujours qu'il y a pléthore de Médecins et que le numérus doit se maintenir... 11h40: Les étudiants se dispersent et dans toutes les bouches une seule phrase se répète souvent: "Nous reviendrons" Notons bien que la manifestation c'est déroulée dans le calme et sans conflit à aucun degré avec les forces de l'ordre! Problème de fond : Le Numérus Le Numérus est rentré en vigueur en Belgique d’une façon active et optimale en 1994, et ce, suite à la plainte du collège de médecin (vieux collège élitiste et parfois même réactionnaire) qui tirait la sonnette d’alarme, disant qu’il y avait trop de médecin et que le nombre de patient est trop faible par rapport au nombre de médecins (en gros ils commençaient à craindre pour leur débit de deniers dans leur compte en banque, ce qui à la limite pourrait être compréhensible après tant de sacrifices) et qu’à cause de cela, le budget de remboursement de soins de santé allait exploser ! Et c’est là où est le hic ! Car je suis désolé…mais prendre comme prétexte que le budget des soins de santé serait trop gros, c’est vraiment une lamentable façon de couvrir son manque de boulot. Car dans une société développée comme la notre, nous ne devrions pas serrer la ceinture des soins de santé…on ne rigole pas avec la santé des concitoyens. L’Etat devrait plutôt faire des restrictions sur l’achat de missiles ou d’hélicoptères plutôt que diminuer l’argent destiné aux soins des citoyens. Par ailleurs, il est démontré que les pays qui ont appliqué le numérus closus comme on le fait maintenant en Belgique, se retrouvent finalement avec une grave pénurie de médecins. L’Angleterre exporte ses malades vers d’autres pays. Les Pays-Bas demandent de façon urgente des médecins car ils n’en on plus assez, la France aussi manque de spécialistes et l’Angleterre offre des primes faramineuses à des infirmières espagnoles pour qu’elles viennent en Grande-Bretagne car ils sont aussi en manque de personnel hospitalier de tout type. Avec ce système on cour à la ruine d’un service social exceptionnel que l’on a en Belgique… Alors si quelqu’un veut battre le triste record fait par une personne âgée Britannique qui a dû patienter 3 jours dans les couloirs des Urgences avant de se faire soigner, qu’il se taise, qu’il ne dise rien et laisse de jeunes étudiants en médecine se faire couper leur accès au métier pour que finalement le jour où un citoyen arrive dans un hôpital pour une urgence, il soit inscrit dans une longue liste de malades à soigner et sans avoir l’assurance que tous les moyens soient employés pour le soigner.