On peut voir sur le site ces derniers jours des auteurs d'articles se faire vilipender, quand ce n'est pas insulter, lorsqu'ils citent des sources provenant de médias nationaux (le Soir, RTBF, La Libre etc.). Aux yeux des détracteurs (dont parfois les animateurs du site), ces médias sont juste bons pour la poubelle, ne font que de la "propagande" (terme suremployé) et ne contiennent pas 1% d'information. Par contre, lorsqu'un auteur ne mentionne pas de sources, il est également attaqué, parfois aussi violemment, parce que ce qu'il prétend est invérifiable. Il faut donc mentionner des sources mais pas n'importe lesquelles, il y a les bonnes et les mauvaises sources. Internet regorge de site partisans transformant l'information selon leur ligne politique. Personnellement, je ferai beaucoup plus confiance à des sources comme "Le Soir" ou "Le Monde" qu'à des sites internet genre "proche-orient.info", "abbc.com" ou "solidaire.be", même si le soir et le monde sont certainement contestables sur bien des aspects. Au fond, quel est l'objectif d'indymedia ? Permettre à tous de s'exprimer, de témoigner et de faire du journalisme indépendant sans devoir passer par les "grand médias" ? Casser le monopole de ces grands médias ? C'est formidable. Mais vouloir créer "son" information, qui ne tient compte que de "ses" sources et se coupe volontairement des autres sphères médiatiques ne peut engendrer qu'une diffusion de "sa" vérité. L'info, c'est comparer les sources, pas les nier en bloc. Observons attentivement l'une des déclaration d'intentions de l'équipe indymedia.be : "Peut-on publier n'importe quoi? Le site est ouvert à tous les articles qui participent aux objectifs d'Indymedia.be, tant qu'ils ne sont pas racistes, sexistes, homophobes, discriminatoires, franchement insultants ou mensongers. Une équipe éditoriale prend soin du site et tout le monde a la possibilité de commenter chaque article publié" Si l'on va voir la page "administration" ou sont publiés les articles cachés et les justifications de la censure, on trouve des motifs tout autres que ceux mentionnés plus haut : "malsain" (sic), "sioniste" (c'est interdit d'être sioniste ?), "amalgames" (qui n'en fait pas ?) Aujourd'hui même, on trouve sur cette même page un article de Dyab Abou Jajah (même lui) affirmant que SI les livres racistes d'Oriana Fallaci reflètent la pensée occidentale, celle ci a atteint un niveau de décadence sans précédent. La justification de la censure est que l'article contient plusieurs passages "inacceptables". Pourquoi ne pas laisser le lecteur se faire sa propre idée et, le cas échéant, critiquer l'article puisqu'il a la possibilité de le faire ? De même, pourquoi censurer les articles de Laurent Syztler, que chacun à le droit d'apprécier ou pas mais qui lui à le droit de penser ce qu'il pense ? Au lieu de ça, on censure et on fait de pitoyables procès d'intentions. Moi-même, qui ai participé à de nombreuses manifestations de solidarité avec les Palestiniens et qui, comme beaucoup de gens, essaye de militer en faveur de la paix , j'ai, sur le site, été accusé sans rire d'être...un agent du Mossad ! Alors s'il vous plait, chers animateurs d'indymedia, ayez le clic moins facile et ne censurez que ce qui est manifestement, indubitablement, raciste, sexiste ou homophobe. Exemples : "les Arabes sont tous des rats" ou bien "les juifs ont inventé Auschwitz". La OK, ça mérite la censure. Mais par pitié ne vous préoccupez plus de déceler la "propagande sioniste" ou de démasquer les "complices du pouvoir" qui osent citer le "Soir" (ou même la DH) dans un article. J'entends déjà les "Tu n'a qu'à participer et rejoindre l'équipe au lieu de critiquer depuis ton fauteuil". Est-il écrit quelque part que seul les membres de l'équipe ont le droit de la critiquer ? J'aime beaucoup l'idée de départ d'indymedia et je souhaite lire les articles, de temps en temps en publier moi-même et aussi dire mon avis sur le site sans pour autant devenir moi-même animateur. Est-ce possible ? Une dernière chose, au cas ou certains considèreraient que ce papier n'a pas sa place ici, je rappelle qu'il est tout à fait normal (voir indispensable) qu'un journal, même electronique, soit critiqué dans ses propres colonnes.