Un article de Frank qui interpellait Red Kitten sur son attitude par rapport aux violations des droits de l'Homme au Vietnam a été censuré par Indymedia (par Red Kitten?) Malheureusement, il n'est plus lisible dans les "Hidden". POur rappel, voici certaines opinions sur la situation concernant la liberté d'expression au Vietnam : http://www.belgium.indymedia.org/front.php3?article_id=38349&group=webcast et certaines infos complémentaires sur la situation (qui ont été censurées par Indymedia) : voici un complément d'informations sur ce que le Régime vietnamien reproche aux "dissidents" : quelques exemples d'accusation (tirés du site de reporters sans frontières, http://www.rsf.fr/article.php3?id_article=4272) : "Le 8 novembre, Le Chi Quang a été condamné à quatre ans de prison ferme et trois ans de résidence surveillée pour "délit d'opposition à l'Etat de la république socialiste du Vietnam", en vertu de l'article 88 du code pénal qui interdit la distribution d'informations en opposition au gouvernement. Au cours du procès, qui n'a duré que trois heures, les droits de la défense n'ont pas été respectés et la presse étrangère n'a pas été autorisée à y assister. Seuls les parents de Le Chi Quang ont pu se rendre au procès. Selon sa mère, "il a confirmé les faits dont on l'accuse, mais a rejeté l'accusation (…) Nous comptons faire appel de cette décision injuste." Près d'une centaine de personnes, notamment des dissidents, s'étaient réunies devant le tribunal. L'un des manifestants aurait été interpellé par la police. Professeur d'informatique également diplômé de la Faculté de droit. Le Chi Quang, âgé de 32 ans, a été arrêté le 21 février 2002 dans un café Internet de Hanoi. Il a ensuite été placé en détention dans le camp B14 de la province de Ha Dong, au nord du pays. Son dossier à charge comportait plusieurs de ses écrits considérés comme étant "hors la loi", notamment un texte intitulé "Vigilance envers l'Empire du Nord", diffusé sur Internet. Dans cet essai très documenté, Le Chi Quang revenait sur les conditions dans lesquelles les autorités vietnamiennes ont conclu des accords frontaliers avec le gouvernement de Pékin, traité datant de 1999 et jusqu'alors tenu secret. Deux autres cyberdissidents sont incarcérés au Viêt-nam. Le docteur Pham Hong Son a été arrêté, le 29 mars 2002, pour avoir traduit et diffusé sur Internet un article intitulé "Qu'est-ce que la démocratie ?", tandis que Nguyen Vu Binh, collaborateur au magazine Tap Chi Cong San, a été arrêté, le 25 septembre 2002, pour avoir publié des articles sur Internet. Quant à Tran Khue, professeur de littérature et fondateur d'une association de lutte contre la corruption, il est en résidence surveillée depuis le 10 mars 2002, suite à la diffusion sur Internet d'une lettre adressée au président chinois Jiang Zemin au sujet des mêmes accords sino-vietnamien." Plus d'infos : Amnesty : http://www.web.amnesty.org/ai.nsf/Index/ASA410102002?OpenDocument&of=COUNTRIESVIET+NAM Rapport annuel Viet Nam : http://www.web.amnesty.org/ai.nsf/Index/ASA410072002?OpenDocument&of=COUNTRIESVIET+NAM Human Right Watch : http://hrw.org/press/2002/10/viet-1009.htm http://hrw.org/press/2002/10/vietltr-1004.htm http://www.hrw.org/wr2k1/asia/vietnam.html Reporter sans frontières : http://www.vnhrnet.org/website/LeChiQuangF.html http://www.rsf.fr/article.php3?id_article=1285 FIDH : http://www.fidh.org/communiq/2002/vn2510f.htm http://www.fidh.org/intgouv/onu/com58/vietnamf.htm Commission des droits de l'Homme des Nations-Unies 58ème session 18 mars / 26 avril 2002 Point 11 Intervention écrite de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), organisation non-gouvernementale dotée du statut consultatif spécial. Vietnam : Répression systématique des libertés fondamentales et des droits des défenseurs des droits de l'Homme La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), et le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l'Homme, sont très préoccupés par les violations systématiques des droits de l'Homme au Vietnam. L'année passée, les violations des droits à la liberté d'opinion, de religion, d'association et d'expression se sont intensifiées et la répression politique s'est exercée sur une large échelle pour supprimer toute forme de dissidence pacifique Ces graves violations des droits de l'Homme ne sont pas le fait isolé de la police et des cadres locaux mais bien le résultat d'une politique délibérée décidée au plus haut niveau de l'Etat et du Parti Communiste, incompatible avec le Pacte International relatif aux droits civils et politiques. Les libertés fondamentales sont gravement restreintes par toute une panoplie de textes, en particulier par la législation portant sur la notion fourre-tout de "sécurité nationale", dont le Code pénal donne un aperçu du caractère flou et arbitraire : "semer la division entre les croyants et les non-croyants", "saper la solidarité nationale" (article 87), "faire circuler de la propagande anti-socialiste" (article 88), "profiter des droits démocratiques pour nuire aux intérêts de l'Etat" (article 258)... Ces incriminations ont été dénoncées comme dangereuses pour les libertés fondamentales par le Groupe de travail sur la détention arbitraire (Visite au Vietnam, 1995, réf E/CN.4/1995/31/Add.4) et le Rapporteur Spécial sur l'intolérance religieuse (Visite au Vietnam, 1998, réf. E/CN.4/1999/58/Add.2) car trop vague et ne distinguant pas entre l'exercice non-violent et légitime des libertés et les actes réellement répréhensibles. Avec le décret 31/CP sur la "détention administrative" (14 avril 1997), la police locale dispose de pouvoirs extra-judiciaires pour détenir sans procès pendant 6 à 24 mois quiconque est suspecté de "menacer la sécurité nationale". Ce texte est surtout employé pour réprimer les libertés fondamentales. Concernant la liberté d'association, le réformateur communiste Tran Khue a ainsi été placé, le 17 octobre 2001, en "détention administrative" pour 2 ans pour avoir demandé avec Pham Que Duong, en septembre 2001, l'autorisation de créer une "association de lutte contre la corruption" afin de répondre à la campagne gouvernementale de lutte contre la corruption. Cette requête intervient alors que la corruption gangrène le pays entier et provoque des manifestations pacifiques comme celles qui ont rassemblé quotidiennement, en décembre 2001, jusqu'à 600 paysans devant le domicile du Secrétaire général du Parti Nong Duc Manh ou devant l'Assemblée Nationale à Hanoi, pour protester contre la corruption officielle et les confiscations des terres. La demande de Tran Khue a pourtant été suivie par une première arrestation pour interrogatoire et par des harcèlements continuels contre Tran Khue ainsi que 15 autres réformateurs communistes qui soutenaient le projet, dont l'ex-général Tran Do, le colonel Pham Que Duong (historien militaire et ancien éditeur de la "Revue d'Histoire Militaire"), Hoang Minh Chinh (ancien Doyen de l'Institut de Marxisme-Léninisme de Hanoi), Hoang Tien (écrivain), Nguyen Vu Binh (journaliste), Nguyen Thanh Giang (géophysicien et essayiste politique), Le Chi Quang (avocat)... Comme explication, le 22 octobre 2001, le quotidien de l'Armée du Peuple "Quan Doi Nhan Dan" dénonçait "les cadres du Parti politiquement et idéologiquement décadents et détériorés" dont la lutte pour la démocratie est une "subversion". Ce quotidien est un des porte-parole officiel du Parti Communiste gouvernement vietnamiens. Bien que la liberté de presse soit garantie par la Constitution de 1992 (article 69), les médias restent sous le contrôle politique et financier de l'Etat et du Parti et la presse libre est interdite. Les demandes de fonder des journaux libres faites respectivement par l'ex-général Tran Do et le bonze Thich Quang Do, en 1999, ont été rejetées. Les journalistes n'ont pas le droit de communiquer, même de façon informelle, avec les correspondants étrangers sans l'autorisation du Ministère de la Culture et de l'Information (directive du 28 septembre 1997). Une loi de mai 1999 les obligeant à payer des indemnités et/ou à publier des excuses au profit de toute personne mise en cause, même à raison, dans leurs articles, ils sont réduits à l'autocensure. En août 2001, de nouvelles lois triplant le nombre des activités (de 200 à 650) constituant un "crime contre la culture vietnamienne" ont été proposées. Parmi ces propositions, se trouve la possession de documents "déformant l'Histoire du Vietnam ou calomniant ses héros nationaux". Par ailleurs, les journalistes, artistes et intellectuels continuent d'être mobilisés pour la révolution marxiste-léniniste et toute divergence d'opinion est sanctionnée. L'ex-général Tran Do a ainsi été expulsé du Parti au début de l'année 2001 parce que, selon l'ancien Premier ministre Vo Van Kiet, "les membres du Parti ne sont pas autorisés à exprimer des vues qui ne correspondent pas aux lignes du Parti". En juin 2001, la Sécurité l'a soumis à interrogatoire, l'accusant de posséder des "documents ayant un contenu subversif" et confisqué le manuscrit de ses mémoires contenant son analyse du Neuvième Congrès du PCV. Si la Constitution déclare que "le citoyen a droit à la liberté de croyance, de religion" elle ajoute qu'"il est interdit d'en profiter pour agir contrairement à la loi et aux politiques de l'Etat" (article 70). Dans la mesure où les lois et les politiques de l'Etat sont établies et mises en œuvre par un Etat-Parti qui contrôle les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, cette dernière disposition ruine la garantie de la liberté religieuse. Ainsi, la dissidence religieuse non-violente pourra être considérée comme des "crimes contre la sécurité nationale" et sanctionnée de lourdes peines, y compris l'emprisonnement perpétuel ou la peine capitale. De même, les organisations religieuses indépendantes sont interdites et leurs membres sont continuellement soumis aux arrestations arbitraires, aux harcèlements et intimidations, aux détentions administratives pour leur engagement dans des activités religieuses "illégales". En 2001, alors que le gouvernement permettait une plus grande liberté de culte, la liberté religieuse a été l'objet d'une très sérieuse répression de la part du gouvernement. Le 19 octobre 2001, le père catholique Nguyen Van Ly a été condamné lors d'un procès inique d'un jour à Hue à 15 ans d'emprisonnement et 5 ans de détention probatoire pour avoir "sapé la solidarité nationale". Plusieurs membres de la secte bouddhiste Hoa Hao ont également été arrêtés et détenus pour l'exercice pacifique de leur religion. Truong Van Duc et Ho Van Truong ont été condamnés respectivement à 12 et 4 ans d'emprisonnement, le 11 mai 2001. De leur côté, les minorités ethniques du nord et du centre du Vietnam sont empêchés de se convertir au Protestantisme et nombre de leurs membres ont été arrêtés, en mars et février 2001, et battus en prison pour avoir "pratiqué illégalement la religion". Le 26 septembre 2001, 14 Montagnards ont été condamnés à 6 à 12 ans d'emprisonnement pour "atteinte à la sécurité nationale". Le Bouddhisme, religion majoritaire au Vietnam, reste la principale cible de la répression religieuse. Les membres de l'Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV, Eglise historique, indépendante et hors-la-loi depuis 1981) continuent d'être harcelés, emprisonnés, intimidés. La FIDH, dans le cadre de l'Observatoire pour la Protection des défenseurs des droits de l'Homme (programme conjoint FIDH-OMCT), et le Comité Vietnam sont particulièrement préoccupés par le sort du Patriarche de l'EBUV, le Patriarche Thich Huyen Quang, et de son second, le Vénérable Thich Quang Do. Tous deux ont déjà passé chacun plus de 20 ans en prison ou en exil intérieur pour leur attachement actif à la liberté religieuse, aux droits de l'Homme et à la démocratie. En mai-juin 2001, une vaste campagne de répression a été lancée contre les membres de l'EBUV au centre et au sud du Vietnam. 115 pagodes ont été encerclées et leurs lignes téléphoniques coupées. La Sécurité a convoqué les bonzes quasi quotidiennement pour interrogatoire. Cette campagne faisait suite à l'appel de Thich Quang Do pour le retour du Patriarche Thich Huyen Quang à Ho-Chi-Minh-Ville où il pourrait recevoir des soins pour son hypertension, son arthrite et ses ulcères d'estomac. Thich Huyen Quang, 84 ans, est en effet officiellement libre depuis la décision du 27 novembre 1997 mais toujours détenu à Quang Ngai. Thich Quang Do se proposait de le raccompagner lui-même le ramener à son domicile à Ho-Chi-Minh-Ville. 108 bonzes qui voulaient l'accompagner ont été harcelés, battus et refoulés par la Sécurité et des auxiliaires recrutés parmi les gangs. Le 1er juin 2001, 30 policiers et cadres locaux ont envahi le Monastère Zen Thanh Minh (Ho-Chi-Minh-Ville), ont placé Thich Quang Do en "détention administrative" pour 2 ans par "réactivation" d'une peine pour laquelle il avait été amnistié en 1998. Thich Quang Do est actuellement détenu incommunicado dans sa chambre. Coupé de tout contact avec l'extérieur, il ne peut se rendre à l'hôpital pour y recevoir des soins pour son diabète, son hypertension et ses problèmes gastriques. Parallèlement, les autorités vietnamiennes ont exercé de telles pressions contre les bouddhistes que le fermier de 61 ans Ho Tan Anh, chef du "Mouvement Bouddhiste de la Jeunesse" de Quang Nam s'est immolé par le feu le 2 septembre 2001 en signe de protestation. L'arrestation de Thich Quang Do fait suite à son "Appel pour la Démocratie au Vietnam", lancé en février 2001 et massivement soutenu par les Vietnamiens et des personnalités internationales (plus de 300.000 signatures) et à son projet de rendre une visite humanitaire au Patriarche Thich Huyen Quang. La FIDH et le Comité Vietnam rappellent qu'au mois d'août 2001, le Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) avait refusé de donner quitus au rapport du Vietnam qui affirmait l'inexistence du racisme et des discriminations raciales au Vietnam, et demandé des clarifications sur les transferts de population vers les terres des Montagnards (cas des confiscations des terres ancestrales au profit de colons vietnamiens), des informations complémentaires sur la stérilisation forcée des femmes des minorités ethniques ainsi que sur les persécutions religieuses contre les Montagnards (interdiction de se convertir au Protestantisme, cas de torture visant à faire abandonner la foi des minorités ethniques, etc.). Les organisations considèrent que seule une visite in situ peut rendre compte de la situation véritable. C'est pourquoi, compte tenu de ces graves violations des droits à la liberté d'opinion, de conscience, de religion, d'association et d'expression, ainsi que de la répression systématique de tous les défenseurs vietnamiens des droits de l'Homme, la FIDH et Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l'Homme demandent à la Commission des Droits de l'Homme de peser de tout son poids pour que le Vietnam réponde favorablement aux demandes incessantes du Rapporteur sur la liberté d'expression de se rendre au Vietnam et de permettre également à la Représentante spéciale sur les Défenseurs des droits de l'Homme d'effectuer une visite in situ. Notant, en outre, que les autorités vietnamiennes n'ont pas respecté le mandat du Rapporteur Spécial sur l'Intolérance Religieuse lors de sa visite en 1998, n'ont toujours pas mis en œuvre ses recommandations à la suite de cette visite, ni celles du Groupe de travail sur la détention arbitraire en 1994, et n'ont pas donné suite à leurs demandes de visite de suivi, les organisations demandent à la Commission de presser le Vietnam collaborer sincèrement avec les mécanismes des Nations Unies en mettant en oeuvres les importantes recommandations sus-mentionnées. ------------------------------------------- Visiblement, Red Kitten persiste et signe. Faut-il préférer Hô Chi Minh à Di Rupo? Entre la peste et le choléra on n'est pas toujours obligé de choisir. on peut aussui préférer la santé. Ou alors on peut être, dans un plaisir masochiste, irrésistiblement attiré par l'un des deux maux. PS. : Je me demande combien de temps ce message va tenir sur le site Indymedia avant d'être "caché"