Chers amis, voici ma réponse à Laurent Labrique. Pour rappel, je lui avais envoyé un bref message agressif (voir ci-dessus) suite à ses articles publiés sur Indymedia sur le Venezuela. Il m'a répondu et je lui réponds maintenant de manière plus posée, avec certaines informations intéressantes. -------------------------------------------------------------------------------- "Depuis toujours le Venezuela m'a passionné. terre de contrastes, de beauté, le Venezuela foisonne de phénomènes extraordinaires. Cela fait 10 ans que j'ai connu le venezuela et cela fait treize fois que j'y suis retourné." Voilà cher Monsieur comment vous vous présenté, comme un passioné du Venezuela s'appelant une fois Laurent, une autre fois Lorenzo. Je ne contesterai nullement le fait que vous aimiez ce pays et que vous y allez régulièrement (une petite amie?). Je ne contesterai pas non plus votre profession de journaliste, je crois que vous avez obtenu votre diplôme avec satisfaction (peut mieux faire ...) à l'Institut de Journalisme en 2002. (http://www.institutdejournalisme.be/palmares.htm). Est-ce une erreur? Personnellement, après votre démonstration de mauvaise foi où vous vous permettez de réviser l'histoire du 11 avril et d'oublier que les morts de la semaine dernière sont bolivariens, si j'avais été votre professeur, c'est au coin que je vous aurais envoyé avec une bonne retenue et une punition pour tout journaliste qui se respecte: un stage à Globovision. Je ne vais pas débattre ici de la "révolution bolivarienne". Mais je me pose un question: je crois que vous ne faites nulle part mention dans vos articles de la CTV et de son leader charismatique Carlos Ortega. C'est vrai, il est difficile de justifier la position de la cupula de cette centrale syndicale maffieuse qui est à l'avant-garde de la déstabilisation d'un gouvernement démocratique et populaire. Pourtant vous devriez connaître la CTV, puisque vous êtes journaliste au "Monde Syndical", le journal de la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) qui soutient la CTV pour je ne sais quelle raison absurde et bureaucratique. Monsieur, à l'avenir, présentez-vous et on comprendra mieux vos positions, c'est une question d'éthique (journalistique). Mais peut-être que vous n'avez rien à voir avec ce Laurent Labrique?! Ce que je doute mais c'est possible. Permettez-moi alors de répondre à votre lettre, remplie de slogans de l'opposition. Votre constat semble sans appel: Pauvre Vénézuéliens, la dictature castro-communiste avance, les cercles bolivariens armés par Cuba menacent le pays, pauvre pays au bord de la guerre civile. Vous parlez d'intervention cubaine (dans son message), des preuves s'il-vous-plaît, des preuves! Ah oui, excusez-moi, près de 3000 Vénézuéliens y ont déjà été soignés, à Cuba ... Ou peut-être simulent-ils une maladie grave pour aller suivre des cours de terrorisme castro-communiste?! OUhOuh, la guerre froide est finie. Bien sûr, je ne vis pas au Venezuela. J'y ai été une fois, cet été durant une quarantaine de jours. L'occasion pour des amis à moi de profiter des balles et des "perdigones" de la Police Métropolitaine de Pena ou de rencontrer des paysans voulant légalement mettre en application la loi des terres et se faire tirer dessus et torturer par les pantaneros du seigneur de l'Etat de Yaracuy, Monsieur Lapi, grande personnalité de l'opposition. Vous n'avez pas de preuves de violations des droits fondamentaux par le gouvernement Chavez. C'est du bluff et vous le savez comme moi. L'important c'est de le faire croire. Comme font les quotidiens locaux qui lancent rumeurs sur rumeurs et quand il y a démenti, le mal est déjà fait. Technique classique de propagande. Monsieur, j'ai passé mon séjour avec des Vénézuéliens, des délégués syndicaux, des médias communautaires, des buhoneros, etc. Ce sont des Vénézuéliens, ils vivent là-bas et n'ont nullement la même opinion que vous, alors épargnez-moi votre philosophie de comptoir sur le fait que vous y êtes régulièrement. La question est politique. Il ne s'agit pas d'y être ou pas. Je pense bien que j'ai vécu, comme vous dites, la 'situation de l'intérieur' pendant 40 jours, seulement mais c'est déjà cela. Mais probablement que nous ne vivons pas la même situation, que ce soit de l'intérieur ou pas. Rien qu'à Caracas, je ne vous apprendrai pas les contrastes entre une parroquia comme celle du 23 de Enero et un quartier comme celui de Chuao Je terminerai en reprenant les paroles d'Ali Primera: "La vérité du Venezuela ne se voit pas dans les country-clubs, la vérité est celle des cerros (collines) avec ses gens et leurs inquiétudes", des gens qui aujourd'hui relèvent la tête ... Et votre défense de la CTV ne changera rien à la fierté de la mayoria social venezolana. Je vous envoie mes meilleures salutations bolivariennes Frédéric Lévêque