Je reviens sur un passage du texte mis en chapeau de ce dossier et figurant en page centrale, et donc sélectionné par les collaborateurs d'Indymedia (si ce n'est rédigé par eux) : "Entre-temps, on essaie de discréditer indymedia.be d’autres manières également. Dans la revue web politicsinfo.net, fréquenté entre autres par l’extrème droite, se trouvent des tuyaux indiquant nettement comment saboter Indymedia en avançant des faiblesses (incorrectes). Quelques exemples: “En effet, il s’avère très facile pour une personne malintentionnée de saper le fonctionnement d’Indymedia. Il suffit de visiter ce site et d’y publier des textes illégaux (p.ex. racistes) ou de faire retourner une discussion en introduisant des infos délibérément fausses… En se servant de telles publications, il est simple de paralyser le fonctionnement et la gestion d’Indymedia … “" Excusez-moi ? Il ne s'agit nullement d'une recette secrète, d'un "tuyau" pour le sabotage ! Permettez-moi de revenir là-dessus pour défendre mon article. 1) « le tuyau pour saboter » Toute personne connaissant le minimum de législation sur la responsabilité des sites web (l'éditeur est responsable du contenu) et le principe d'open publishing d'Indymedia peut lui-même faire le lien et y voir le dysfonctionnement potentiel. (voir liens ci-dessous) En exposant la chose, connue et discutée sur les IMC’s, les mailing-listes et autres depuis un bail, cette oscillation permanente entre la volonté d’ouverture du contenu des IMC’s et la protection contre les abus qui pourraient en être faits constituant une des bases de la réflexion de la philosophie d’Indymedia et de l’open publishing, je n’ai pas eu l’impression de dévoiler un mystère secrètement gardé ou de faire preuve d’un machiavélisme quelconque. Alors où est le ‘tuyau’ ? Où le scoop inédit ? Où est le ragot dégueulasse sans fondement pêché dans une poubelle et balancé à la foule en délire sans autre forme de procès ? Je cherche… 2) la discréditation d’Indymedia ? Mon texte servirait à discréditer IMC ? Grosso modo j’ai découpé cet article en trois parties : -1 : présentation générale d’IMC. Je pense que dans les termes que j’ai employés, nul ne peut me reprocher un ton trop critique ou désinformant ou partial. J’évoque l’Intifada qui a fait exploser certains sites comme IMC France (sources Indymedia, Uzine, lien ci-dessous), de la naissance à la crise de croissance/d’adolescence, sans plus. J’en arrive à la partie ‘controversée’ sur l’open publishing, voir ci-dessus -2 : Indymedia Belgique et Anvers Je suis une lectrice quotidienne d’Indymedia. J’ai bien vu ce qui se passait, et que certaines discussions devenaient plus qu’enflammées, et que la remise en cause et les critiques de certains étaient très virulentes, voire pires. J’en ai fait écho, j’ai lu et vu ce qui s’était passé. Pourtant, dans ma relation des faits, je ne pense pas avoir péché par erreur ou excès de sensationnalisme, ou incriminé des personnes ou le site, ou quoi que ce soit du genre. J’ai vu, j’ai raconté les FAITS et en ne poussant pas bobonne pour faire peur dans les chaumières si vous me passez l’expression. -3 : « often imitated, never duplicated » Je mets en évidence le site AlterMedia , sa volonté de fausser et de désinformer ses lecteurs potentiels en se faisant passer à première vue pour un site dans le style des sites IMC’s. En citant nommément les personnes qui en prirent l’initiative, David Duke, et autres, ainsi que les idéologiqes nauséabondes qu’ils comptent promouvoir. Je dénonce le pillage, la désinformation, le contenu raciste, antisémite du site Altermedia en question. En ça, est-ce que je fais du tort à Indymedia ? Je résume : j’ai voulu présenter le concept IMC à mes lecteurs, que je tente d’informer. Votre site est une source d’informations originale, je l’ai évoquée, honnêtement et objectivement, il me semble. J’ai même présenté les écueils éventuels du genre AlterMedia ou les malins qui viennent polluer IMC en ‘bousillant’-‘salissant’ le travail réalisé. Mon texte se conclut sur un appel à la vigilance et à l’esprit critique des surfeurs, qualité importante pour une information sensée, quels que soient les sites que l’on fréquente, ou les opinions que l’on a. 3) remarques diverses qui me pèsent un peu … « … Dans la revue web politicsinfo.net, fréquenté entre autres par l’extrème droite … » L’intérêt de signaler qu’une part spécifique, quoique pas du tout glorieuse, de la population fréquente ce site ? Que le ton rédactionnel en serait influencé ? Je demande alors qu’on relise mes articles, et au moins ce dossier. Si vous y voyez quelque chose qui pourrait prouver que je fais le lit de l’extrême-droite, revenez m’en parler. Et ceci est une remarque purement personnelle qui n’engage que moi. Au point de vue légal, rien n’est censé être interdit à part les remarques racistes et négationnistes. Le reste est affaire d’opinions, mais les miennes, je les connais. Et sinon pour finir, last but not least, le meilleur pour la fin : Une personne d’Indymedia m’a contactée dans le courant du mois de décembre, concernant cet article. Un mail, où ne se trouvait AUCUNE REMARQUE sur le fond de l’article, mais une seule question : pourquoi les photos choisies pour illustrer l’article ? Est-ce que ce n’était pas un peu trop violent ? Les photos, je ne peux les reproduire, question de droits, mais elles sont toujours accessibles sur le dossier sur Politicsinfo.net. Il y avait 1- une photo de Seattle, 1 manifestant à terre, en train de se faire poser des colsons par plusieurs policiers 2- un Palestinien lançant une pierre contre un char Face à ces images, illustrant nommément le contenu de l’article placé en regard (pas de superflu donc !), je ne pense pas que mes lecteurs auraient rejeté la responsabilité de la violence sur les activistes, se faire poser des colsons, ou se retrouver seul avec une pierre contre un char d’assaut, je trouve qu’on ne constitue pas forcément LE danger mais qu’on en est plutôt victime, voilà ce que j’avais répondu. J’avais déjà trouvé ça très circonspect, pour ne pas dire susceptible, de la part d’IMC de poser une question là-dessus. L’emploi de mes images ne me semblait, ne me semble pas injustifié ou désinformant d’aucune manière que ce soit. Mais bon, il s’agissait d’une simple question, d’un droit à l’information complémentaire, j’avais une réponse à cette demande justifiée, elle fut envoyée. Outre cela, pour illustrer l’article se trouvent une photo d’Abuh Jahjah, des banners d’Indymedia, d’Altermedia pour prouver la ressemblance, et de celui de David Duke, le promoteur du site Canada Dry d’Indymedia, qui me semblait valoir la peine d’être montrée sur mon article, des images valant souvent mieux qu’un long discours et ce banner comportant une magnifique croix celtique, qui à mon avis en dit très long sur les idées de ce monsieur. D’où la croix. Et depuis, je n’avais plus eu de nouvelles d’Indymedia ou d’aucuns de ses membres. Jusqu’à ce matin, où en surfant, je me vois accusée de faire partie d’un mouvement de discréditation d’IMC. Alors je demanderais aux gens d’IMC, et surtout à la personne ayant rédigé cet article : -d’avoir de la cohérence, entre demander un détail sur les photos en décembre et me faire allumer en février, il y a de la marge. Je n’ignore pas que les personnes travaillant à IMC sont bénévoles, font déjà un énorme travail et n’ont pas toujours les moyens de tout coordonner ou de tout réaliser en omniscience automatique. Mais imaginez l’effet que peut produire à l’extérieur d’être confronté à ces « deux poids, deux mesures »… -de ne pas se laisser prendre aux sirènes d’une certaine parano. Le terme est fort, mais je sais pertinemment que notre site Politicsinfo.net ne doit pas forcément recueillir tous les suffrages des lecteurs d’IMC. Les principes de fonctionnement et les publics en sont fort différents : il s’agit d’un média commercial où sont présentes toutes les tendances du paysage politique belge via la rédaction d’articles, dossiers et communiqués de presse. Mais ça ne dispense pas de porter un jugement objectif sur l’information que nous fournissons. Je crois donc que la personne qui a lu cet article sur Politicsinfo.net néerlandophone (en traduction, puisque dans la version traduite de son article à lui, je ne retrouve pas les termes originaux que j’ai utilisés, mais une traduction de traduction, enfin, cela n’en altère pas le fond de toute manière) s’est laissé avoir par quelques préjugés qui ont nui à sa rigueur intellectuelle et qui l’ont poussée à voir le mal partout. Or je le répète, je pense que mon article est neutre, objectif, et pas déformant de la réalité des IMCs et je pensais que la rigueur de raisonnement, l’esprit critique et l’honnêteté intellectuelle étaient des principes forts et inhérents à la pratique et à l’usage des sites IMC. Je dois constater qu’il reste parfois quelques lacunes dont mon article a été victime. -de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il n’y a pas des milliers d’articles dans la presse belge qui ont parlé d’IMC. Il y en a peu qui ont dépassé le niveau ‘mais sur votre site, il y a des recettes pour faire des bombes ?’ J’exagère le trait, mais j’ai pu constater par expérience qu’entre les médias et Indymedia et le mouvement activitiste-alterglobaliste, l’ignorance et le cliché régnaient en maîtres. Je croyais qu’il s’agissait essentiellement d’une inertie de la part des médias classiques, je vois maintenant que du côté IMC aussi, les portes sont closes pour l’échange. Aussi, voudrais-je demander à la personne qui a rédigé ce texte de venir me dire ce qu’il pense de ma réponse et aux lecteurs d’IMC de me donner leur avis sur mon article et ses retombées. En vous remerciant d’avance, Une dégoûtée (un peu quand même) Liens à ce sujet : http://www.uzine.net/article129.html?var_recherche=godwin, l’effet Goodwin http://www.uzine.net/article1032.html, Qu'est-ce qu'un troll ? (de forum) http://www.uzine.net/breve993.html, Indymedia, dommage collatéral de la guerre au Proche-Orient ?